Sommaire

 

 

 

LES AUSCHITZKY  
Accès remerciements Chronique familiale des Auschitzky Arbre généalogique des Auschitzky Histoire des Auschitzky Alliances Auschitzky Nos maisons Accès bibliographie Accès nos écrits

 

 

 

 

 

TOME II - Lointain et mystérieux duché de Courlande.  

 

La Courlande, pour certains, n’était qu’un duché imaginaire, pour d’autres un État quasi irréel dont le nom figurait dans un vieil atlas ou sur les timbres de collection d’un grand-père. Le mystère qui l’entoure la rend d’autant plus fascinante. Voici un pays qui avait sa propre langue, ses coutumes, ses costumes folkloriques au charme désuet, ses forêts et lacs de contes de fées où les mythes et légendes sont toujours bien vivants, et dont l’histoire est ignorée de la plupart. Nous allons vous en raconter l’histoire.

 

 

TOME III - Les duchesses de Courlande.  

 

Anna von Medem, grande-duchesse de Courlande, après être devenue la maîtresse et confidente de Talleyrand, participa à ses prises de décision, et grâce à ses contacts et à sa séduction, elle l'aida à faire avancer ses ambitions. Elle eut plus d'influence politique qu'aucune autre femme de son temps. Ses robes parisiennes et sa beauté soigneusement entretenue firent beaucoup pour lui gagner Alexandre Ier et tous ceux dont elle avait à solliciter les faveurs politiques. L'aînée de ses filles, Wilhelmine, duchesse de Sagan, partageait le goût de sa mère pour le pouvoir politique. Elle devint la maîtresse - et l'obsession - de Metternich, le grand homme d'Etat autrichien. « Vous comprenez nos problèmes bien mieux qu'aucun de mes ministres », lui écrivait-il.

La cadette, Dorothée, duchesse de Dino, devint la compagne dévouée de Tal­ley­rand et, selon la rumeur, la mère de son enfant. Lors du moment crucial que fut le Congrès de Vienne, l'influence des sœurs sur Metternich et Talleyrand peut avoir modifié le cours de l'histoire de l'Europe moderne.

 

TOME IV - L’ancêtre venu du froid.

 

Carl-Ulrich, devenu Charles, s'est fixé à Bordeaux au début des années 1820. Avec lui, la Grande Aventure des "Auschitzky de Bordeaux" commence. Pendant un siècle et demi, nous allons retrouver ses descendants aux premiers rangs de la vie régionale.

L’un d’eux fut membre de l'administration municipale de Bordeaux. Il fut adjoint délégué à la division de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts. Elu membre du Tribunal de Commerce, il y siégea de 1872 à 1884, puis il entra peu de temps après à la Chambre de Commerce. Nous les retrouvons aussi aux premiers rangs de la finance, fondant une banque et une compagnie d'assurances. Aux premiers rangs des arts, créant la Société Sainte-Cécile, devenue le Conservatoire de Bordeaux ; cofondateurs de l'Académie de Bordeaux ; menant des travaux importants aux Archives Municipales ; à la tête de la société des Amis des Arts de Bordeaux ; du Cercle des Arts ; rédigeant le catalogue du Musée de Peinture avant d'en devenir conservateur ; assurant la direction de l'Ecole des Beaux-Arts de Bordeaux. Encore dans les premiers rangs des œuvres car ils créèrent notamment le premier Bureau de Bienfaisance et la crèche de Saint-Louis.

 

Pourtant dans une génération, ou deux, ou trois, l'œuvre si dense des Auschitzky rejoindra dans l'anonymat celle de ces grandes familles qui de génération en génération ont assuré le développement, le rayonnement et la réputation de Bordeaux.

 

 

TOME VIII - Louis le Magnifique.

 

Pour mieux comprendre l'attitude de Louis Auschitzky et la mentalité de son époque, nous empruntons à Paul Butel les lignes qui suivent :

 La réalité des fortunes bordelaises

Ces hommes d'argent doivent attirer l'attention sur leurs richesses et leur réussite. Volontiers dédaigneux et altiers, désireux de dominer, ils ne savaient pas conserver des fortunes et, dans une richesse toujours mouvante, dilapidaient ce qu'eux-mêmes ou leurs parents avaient accumulés patiemment :

 

"Il n'y a pas ici de fortunes sérieuses, comme à Lyon, à Marseille, à Rouen ou à Mulhouse. Dans ces villes, en effet, le commerce a un caractère de sagesse prévoyante qu'à Bordeaux il n'y a point... A Lyon, à Rouen ou ailleurs, par exemple, lorsqu'un fabricant trouve au bout de l'année soixante mille francs de bénéfice dans ses affaires, il en dépense dix à peine et met le reste de côté. A Bordeaux, au contraire, un négociant qui gagne trente mille francs par an dépense au moins quarante et meurt avec des dettes. Les fortunes chez nous s'élèvent vite et tombent de même".

 

Chacun, disions-nous plus haut, doit se faire remarquer. Éblouir. Le truc de Louis, c'était... les fleurs !

Chaque artiste donnant un concert ou opéra, un spectacle de danse ou une pièce de théâtre, à moins que ce ne fût une opérette, trouvait en arrivant dans sa loge, à la Comédie (aujourd'hui, le Grand-Théâtre), un immense bouquet des fleurs les plus rares auquel était épinglée sa carte de visite. Il recevait ces artistes à sa table. Mettait à leur disposition son équipage. Sa loge était, dit-on, l'une des plus grandes et des plus en vue du théâtre. Il régnait dans les foyers. Il éblouissait, faisait figure de mécène, d'intellectuel, dans une ville qui... ne l'était pas.

Honnêtement, on ne peut rien dire sur son comportement car on ne sait rien à la lecture des documents, pourtant nombreux, qui ont été retrouvés. Rien pour et rien contre. On ne sait pas... Sauf qu'il a mené un train de 50 000 francs par an pendant qu'il en gagnait 25 000. La dot de sa femme a été engloutie dans le paiement de l'étude et de la chartreuse d'Arcachon.

Il était à "zéro" l'été 1871.

 

TOME IX - Paul Auschitzky, consul de France et de Belgique à Akyab.

 

Dans la descendance de Paul Auschitzky, qui négociait sur la côte birmane et qui était consul de France et de Belgique à Akyab (Union de Myanmar), nous retrouvons un ministre plénipotentiaire, un contrôleur du gouvernement chérifien, un auditeur à la Cour des Comptes, un président du Comité des Assureurs maritimes de Bordeaux et notre ambassadeur de France à Moscou, lors de la perestroïka.

 

TOME X - De Daniel à Martin.

 

Mais pourquoi ce titre ?

DANIEL est le fils aîné de Louis.

MARTIN est le dernier des Auschitzky qui sera évoqué dans ce mémoire. Il est l’arrière, arrière, arrière, arrière, arrière, arrière, arrière, arrière, arrière descendant en ligne directe de l’amtmann de Popen, ce petit bourg de la République des Aristocrates de Pilten, qui est le berceau de notre famille.

÷

Nous voici arrivés au terme de l’histoire de notre branche commune.

Une période difficile vient de prendre fin. Elle a terriblement marqué et perturbé nos grands-parents.

… Et dans le malheur a soudé d’une façon exemplaire Daniel, Maurice, Angèle et Abel.

Je ne trouve pas de mot assez fort pour exprimer la solidité de cette fraternité ; des liens de solidarité qui vont les unir tout au long de leur existence.

Daniel restera le frère aîné qui parraine tous les grands moments de la vie de sa famille (ceci nous est confirmé par les actes officiels de l’état-civil).

Maurice habite 36, rue Ferrère. Abel quittera la rue Boudet pour le rejoindre au 38.

Angèle est la sœur qu’il faut protéger mais que l’on bouscule gentiment. Je me souviens de repas où oncle Abel et mon grand-père disaient par jeu : «Et maintenant nous allons faire pleurer Angèle ! », et la pauvre femme se mettait à sangloter. Alors tous les deux, confus, se précipitaient vers elle pour la cajoler et la consoler.

Je me souviens aussi d’oncle Abel venant voir son frère en sortant du Palais, et hurlant dans les escaliers : «Titine, c’est moi ! ». Les domestiques ne s’étaient jamais habitués à ces cris et ils se cachaient pour ne pas être les témoins de cette incongruité.

Je me souviens encore du baptême de Nadia. Ce jour-là, oncle Abel m’avait soûlé (…  à 6 ans, ma première cuite !).Grand-Mamie était furieuse et elle a dit : « Abel, je vous déteste. Je ne veux plus vous voir ! ». Dix minutes plus tard, oncle Abel venait à la maison pour s’excuser mais tout était déjà oublié.  

 

TOME XI - Daniel; pseudo Guy de Pierrefeux.

 

Daniel, l’aîné des enfants de Louis Auschitzky, était journaliste et écrivain sous le pseudo Guy de Pierrefeux. Il fut l’ami et biographe de D’Annunzio et de Sarah Bernhard.

Il fit un temps carrière politique dans la doctrine du Général Boulanger qui acquit une immense popularité. Mais ce dernier fut inculpé de complot et s’enfuit en Belgique où il se suicida sur la tombe de sa maîtresse.

C’est grâce aux interventions de Daniel Auschitzky que cet homme politique fut enterré à l’Église.

 

TOME XII - Maurice Auschitzky, un prince.

 

J'avais onze ans lorsque mon grand-père est mort pourtant son souvenir reste intact dans ma mémoire tant il était omnipotent.

Il vivait, pensait et agissait en grand bourgeois. Son hôtel particulier était somptueux. Son train de vie sans égal à Bordeaux.

C'était un homme d'affaires d'envergure. Il était courtier en vins. Grâce à son flair remarquable et à son sens des affaires, il obtint le monopole des importations de vins d'Espagne de qualité courante. Une mine d'or car ces vins de forte teneur en alcool étaient utilisés, à l'époque, de façon licite pour l'assemblage de certains bordeaux trop légers pour supporter des voyages lointains. En 1936, la guerre civile stoppera ce commerce.

Qu'à cela ne tienne, avec Pierre Momméja, son associé, il montera en Algérie, une autre affaire : Les Vins Supérieurs de l'Oranie. Ce vin (qui n'a de supérieur que le nom) ne tardera pas à arriver à Bordeaux par pleins cargos. Quelques barriques seront encore dirigées vers le négoce classique, mais le gros, en nombre de plus en plus conséquent, sera d'abord placé dans les caves et épiceries locales puis de plus en plus loin. Il sera débité à la tirette : la distribution industrielle du vin de grande consommation venait de naître.

Mais l'embargo stoppera brutalement toutes les relations maritimes entre l'Afrique et Bordeaux.

Alors, sans travail, diminué par une vie professionnelle très active, il consacrera ses dernières années aux œuvres dont sa forte personnalité lui a valu les présidences. Notamment à la Première Maison de Secours du Bureau de Bienfaisance et à la Crèche de Saint-Louis, sans oublier la prestigieuse Section Bordelaise du Syndicat National des Représentants en vins en gros dont il était encore le président, en 1940, à l'époque de son décès.

La paix revenue, l'idée de cette commercialisation sera reprise par de grandes maisons qui l'amélioreront en remplaçant la tirette par des bouteilles consignées et enfin par des emballages plastiques.

 

Tome XXXXIV – Mandarins du Pavé.

 

Le Président Chaban-Delmas, député maire de Bordeaux, m’a demandé en 1990, d’évoquer les Chartrons au temps des années folles. J’ai refusé car si nos parents n’avaient pas jugé bon de l’écrire, je ne devais pas le faire à leur place. Autre raison : je n’étais pas né à cette époque. Cependant, sur l’insistance de mon ami, je suis revenu sur ma décision.

Ces quelques souvenirs ont été publiés en feuilleton dans le Journal SUD OUEST pendant l’été 1993.