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Nos familles se sont alliées en décembre 1964 par le mariage d'Hubert Auschitzky avec Maïten Brusaut.

Caroline Travers a épousé François Meynier. C'est la trisaïeule paternelle de Maïten.

 

 

 

LES TRAVERS  
accès remerciements Chronique familiale des Travers Arbre généalogique des Travers Alliances des Travers

 

 

 

Nous lisons dans Le Nouvel Observateur du 26 décembre 1992, l'article ci-après.

 

Sur la trace des TRA...

 

Après avoir étudié la généalogie de 3 000 familles dont le nom commence par TRA, des chercheurs bouleversent nos idées reçues sur la société des deux derniers siècles.

Une première ! Ce projet audacieux, lancé il y a dix ans par deux chercheurs, Jacques Dupâquier (historien démographe) et Denis Kessler (économiste), est sur point de révolutionner toutes nos idées reçues sur la société française des XIXe et XXe siècles. Patronnée par l'École des Hautes Études en Sciences sociales, le CNRS, le ministère de la Recherche et l'Éducation nationale, l’enquête qui porte sur la lignée descendante (de 1803 à nos jours) des familles françaises dont le nom commence par TRA devrait déboucher, selon ses responsables, sur "le roman vrai du peuple français". En effet, 1’échantillon utilisé - 3 000 familles - est suffisamment représentatif pour que les conclusions qu'ils tireront de son analyse puissent être généralisées. Parmi les questions étudiées ; le melting-pot français ; nos comportements vis-à-vis de la fécondité ; la transmission des patrimoines ; la société française sous tous ses aspects... Coût des travaux : 2 millions de francs. Une somme dérisoire ; deux siècles de notre histoire revisités pour le prix d'un 80 mètres carrés à Paris...

Mais pourquoi avoir choisi les familles Tra...? Chacun connaît bien un M. ou Mme Trace, Tratat ou Travers. De forts jolis noms, mais enfin... Les Tra..., contrairement à d’autres patronymes, précisent nos chercheurs, sont représentés correctement dans tous les départements français, ce qui autorise une plongée généalogique, sans exclusion, dans tout l’Hexagone. Évidemment, la tâche a été longue et fastidieuse.

Première étape : le XIXe. Deux cents bénévoles dépouillent les tables de l’état civil daté de 1803 de toutes les communes françaises. Et relèvent tous les Traboulet, Tradition... A l’époque, ces tables sont renouvelées trois fois par décennie. Ce qui donne, sur un siècle, trente tables à dépouiller par commune. Quand on compte 36 000 communes, cela fait 1 100 000 tables d’état civil, qu'il a fallu ensuite faire avaler aux ordinateurs. Durée de l'opération : cinq années.

Seconde étape : le XXe siècle. Heureusement, depuis 1897 les actes de mariage sont enfin mentionnés sur l’acte de naissance - les recherches sont donc facilitées. Tous les Tra... sont alors mis en fiches, et Jacques Dupâquier peut affirmer : « Nous sommes capables de retrouver en quelques minutes n'importe quel Tra... ayant vécu au XIXe siècle."

Ils sont donc là, tous ces ancêtres. Et ils commencent à nous dire des choses que nous ne soupçonnions pas : que ce sont les paysans, par exemple, qui les premiers sont devenus ouvriers. Qu'il y a eu davantage de mineurs fils de paysans que fils de mineurs. Que - contrairement à ce que nous pensions - les filles jadis se mariaient à 25 ans plutôt qu'à 16. Que les naissances illégitimes étaient rares - au-dessous de 1 %... Et surtout, surtout, ils vont permettre aux chercheurs d’étudier la réelle contribution des immigrés à la constitution de la population française. 25 millions d’habitants, en France, en 1803 ; 57 millions aujourd'hui. Quelle est la part du seul boom démographique dans cette évolution, moindre, sans doute, qu'on l'a toujours pensé. Selon les premières estimations la place d'honneur revient très probablement à l'immigration.

Ces nouvelles données devraient même mettre en question les plus récents travaux des démographes. Suspens donc. L'étude sera achevée fin 1994. En attendant, un premier volume, "La Société française au XIXe siècle", est annoncé au printemps chez Fayard.

N.L.

R

Dès mars 1991 nous étions entrés en rapports avec M. Janjac Leroy, qui a été chargé de ces minutieuses recherches en Manche, le pays de nos ancêtres Travers, voici ce qu'il nous a écrit :

De 1982 à 1987 j’ai tenté d’établir les filiations de tous les Travers (ou Travert) originaires de la Manche.

C’était dans le cadre d’une étude de l’Institut National des Études Démographiques (E.H E.S.S.), 54 boulevard Raspail à Paris, sous la direction de M. le Professeur Jacques Dupâquier.

Caroline-Françoise Travers, votre ancêtre née le 15 février 1842 à Equeurdreville, appartient à la branche nommée Flambard (du surnom ou avernom porté par ses membres, car les Travers étaient la famille la plus répandue à Néhou, actuellement Saint-Jacques-de-Néhou, canton de Saint-Sauveur-le-Vicomte).

Cette branche est intéressante à plus d'un titre (bien que probablement éteinte de nos jours) :

Originaire de Néhou, comme les 2/3 des Travers de la Manche, elle quitte le village dès le début du XIXe siècle (ce qui évite les multiples mariages entre Travers - j’ai trouvé un enfant ayant 7 arrière-grands-parents sur 8 de ce nom),

Respecte la migration habituelle vers une ville plus importante. Ici, Cherbourg, où les professions sont plus diversifiées ; l’exode se poursuivra vers Caen, Paris...

Bénéficie d'un coup de pouce avec promotion rapide (mariages avec capitaine, médecin) ; nul doute que les contrats de mariage des 4 mai 1861 et 13 mars 1868, chez Delaporte à Cherbourg, permettraient de mieux connaître l’ascension sociale d’Auguste-Isidore.

Possibilité d’en savoir plus sur des notables (carrière d'Albert-Joseph dans le Finistère, par exemple) ; à noter que les Archives Départementales de la Manche ont été totalement sinistrées en 1944 et qu'on ne peut généralement pas reconstituer ce qui est hors état civil (dossiers de fonctionnaires, différentes séries...)

En amont de cette recherche (XVIIIe siècle et avant) , Néhou et rien que Néhou. J'espère bien, un jour, dépouiller les registres paroissiaux en mairie pour tout le XVIIIe, mais c’est un travail d’une grande ampleur (un acte sur 4 ou 5 est relatif aux Travers !).