Sommaire

 

 

Nos familles se sont alliées en juin 1935 par le mariage de Guy Auschitzky avec Chantal Peyrelongue, et en décembre 1935 par le mariage de Joseph Peyrelongue avec Simone Auschitzky.

 

 

 

LES PEYRELONGUE  
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Nous donnons la version d’Edouard Ducéré, l’historien bien connu de Bayonne, conservateur des Archives municipales de cette ville. Dans son « Dictionnaire historique de Bayonne », édité en 1911, il se réfère à "la maison souche" et dit que notre famille est originaire de Bayonne. Page 151 dudit ouvrage, il situe la maison : "rue de la Salcie avec la moitié de l’arceau de la rue du Pilori". Nos ancêtres descendent du fameux David de Peyrelongue, mousquetaire du Roy.

En Gascogne, les mousquetaires ont été très nombreux, mais pas à Bayonne, ville portuaire, commerçante, petite capitale régionale avec tout l’appareil administratif qui s’y rattache, en même temps que place forte stratégique.

David de Peyrelongue est une des exceptions bayonnaises, alors même que sa famille ne le prédisposait pas à devenir mousquetaire.

- Son ancêtre avéré le plus lointain, pour autant qu’on puisse remonter dans le temps, se nomme Peyrot de Peyrelongue. En 1517, donc sous François Ier, il fait du commerce international.On sait qu’à Bayonne le commerce maritime est une activité très ancienne ; au Moyen Age, la ville a fait partie de la fameuse association dite des villes hanséatiques. Or, en Avril 1517, un navire affrété par Peyrot et son associé Francès de La Lande, riche marchand de l’époque, se trouve dans le port de Bayonne où il est bloqué par les basses eaux de l’Adour jusqu’à l’embouchure de Capbreton. Le règlement ne permettant pas de charger ou décharger les navires hors du port de Bayonne, les deux associés adressent une supplique à la municipalité afin d’obtenir la permission exceptionnelle de ne compléter le chargement qu’à Capbreton.Par une note portée en marge de cette supplique, nous savons que ce Peyrot de Peyrelongue était le grand-père de notre ancêtre Bertrand de Peyrelongue, or celui-ci était un des frères du bisaïeul du mousquetaire.Aucun document découvert ne nous renseigne sur le mariage de Peyrot ni sur ses enfants, mais seulement sur trois de ses petits-enfants, trois frères. Il nous manque donc un chaînon.Des conjectures sont cependant possibles car à cette époque existent à Bayonne des hommes portant le nom de Peyrelongue, dont certains exercent les mêmes charges ou professions que les membres de la famille : Jean, juge – garde à la monnaie de Bayonne en 1552 ;

        - Pierre, bourgeois de Bayonne, un des prêteurs à la municipalité en 1590.

Un autre Peyrelongue est de la famille, d’après le document qui en fait mention ; mais est-il le chaînon manquant ? C’est Etienne, marié probablement à Gentine de Cruchette, d’après ce document qui ne le précise pas et qui est daté de 1565.Un autre est très probablement de la famille mais n’est pas notre chaînon manquant : Michel (ou Micheau ou Miquéou, en supposant, ce qui est probable, qu’il s’agit d’une seule personne), bourgeois et marchand de Bayonne, jurat en 1568, monnoyeur à Bayonne par commandement du roi en 1555, époux de Françoise Pinard, qui était du serment de France à la monnaie de Paris (comme plusieurs de sa famille) ; ils ont eu un fils, Noël, qui postule à la monnaie de Paris en 1565 et ne laisse pas de trace à Bayonne. Bertrand, le petit-fils de Peyrot, a deux frères, dont Bernard, le bisaïeul de notre mousquetaire. Celui-ci était-il l’aîné ou le deuxième ?

Les trois frères ont été monnoyeurs à la Monnaie de Bayonne, dont les archives précisent l’âge pour deux d’entre eux, ce qui permet de dresser l’état suivant :

 

- Bernard, le bisaïeul de notre mousquetaire, est peut-être l’aîné. Parrain d’un enfant du monnoyeur en 1587, il est lui-même monnoyeur au moins à partir de 1592 et jurat en 1596. Ne peut-on en conclure qu’il a dû naître au moins avant 1570 ?

- Bertrand était monnoyeur en 1601 et avait 35 ans. Il est donc né en 1566 ou en 1567.

- Jean était monnoyeur en 1601 aussi et avait 28 ans. Il est donc né en 1573 ou 1574.

 Les principaux renseignements disponibles sur Bertrand figurent dans notre généalogie. Ceux qui concernent Bernard et sa descendance suivent :

Bourgeois de Bayonne et marchand, il fait du commerce maritime. Il fut homme d’armes au Château-Vieux, pontier de la ville, jurat en 1595-1598. En 1590, il avait constitué une rente en faveur du chapitre de la cathédrale de Bayonne.Il a été marié deux fois : une première fois avec Jeanne de Sarremont, fille de Martin, notaire royal, greffier du sénéchal, homme d’armes au Château-Vieux, jurat en 1585–1586 et d’Estebenote Labatz ; veuf avec deux enfants en bas âge, il se remarie avec Jeanne de Lalande, de la famille déjà rencontrée et bien connue à Bayonne, fille d’Ogier ou Auger de Lalande, seigneur de Gailhat (ou Gaillat), homme d’armes au Château-Vieux, échevin en 1553, 1572, 1577, juge à la bourse, et de Marie d’Aguerre. Le 9 novembre 1631, veuf et malade, il fait son testament.

- Jean 4. Baptisé le 18 octobre 1599, filleul de son oncle Jean 2, il fut bourgeois de Bayonne, négociant armateur, participa à la bourse des marchands, fut jurat en 1630-1631, échevin en 1660-1661, à nouveau jurat en 1662-1664. En 1631, il avait occupé la charge bien en vue de "capitaine du Sacre", importante cérémonie publique à l’occasion de la Fête Dieu ; et en 1662, il est parmi les porte-cierges et porte-étendards. Il épousa Catherine d’Etcheverry ou de Chevery, fille de Guillaume, avocat à la cour, trésorier de Bayonne en 1605, échevin en 1622-1623, contre-garde à la monnaie, et de Marie de Naguille. Catherine avait un frère connu : David de Chevery, qui fut avocat au Parlement de Bordeaux, contre-garde à la monnaie de Bayonne, jurat et échevin à Bayonne, monta à Paris où il fut introduit à la cour, épousa en premières noces Marie Veillet ou de Veillet, en deuxièmes noces Anne Minet de Beaujeu (famille à ne pas confondre avec la famille de Beaujeu qui avait fourni un  gendre à Louis XI). C’est ce David de Chevery qui donna son prénom à notre mousquetaire en devenant son parrain. L’inventaire des biens de Jean 4 montre qu’il était en rapports d’affaires avec un grand nombre de gens.

- Pierre 5. Ayant pour parrain Pierre de Lalande Gaillat, Pierre fut aussi négociant armateur. Bourgeois de Bayonne, contre-garde à la monnaie, il fut jurat en 1664-1665, échevin en 1675-1677, fut plusieurs fois président de la Bourse des Marchands. Avec sa flotte (en général en association avec d’autres armateurs), il organisa de nombreuses campagnes de pêche à Terre-Neuve (de nombreux contrats de charte-partie en font foi ; c’est ce qu’on appelait "la grosse aventure") : mais son activité n’était pas limitée à la pêche, il continuait à pratiquer le commerce, international ou pas, ce qui l’amenait à avoir des relations commerciales et étendues. Pierre 5 est aussi un des Bayonnais qui firent partie des grandes compagnies maritimes et coloniales fondées à l’époque. Dans un acte officiel destiné à son fils David le mousquetaire, Pierre 5 est dit ancien directeur général de la Compagnie des Indes orientales et occidentales. Une activité de la Compagnie des Indes a existé à Bayonne, c’est certain, ne serait-ce qu’avec les chantiers maritimes de la ville. On sait aussi qu’il existait des chambres particulières dans chaque ville où les souscripteurs étaient en nombre suffisant et qu’au départ, la première compagnie en 1664 avait envisagé d’installer son siège à Bayonne. Il y eut aussi des rapports entre Bayonne et la Compagnie du Nord, et Pierre 5 en fut.

En 1660 eut lieu le mariage de Louis XIV. Celui-ci vint avec sa suite à Bayonne, où il passa plusieurs jours « Pierre 5 fut choisi par le roi pour son trésorier ; il logea dans sa maison ; plus tard, Pierre de Peyrelongue fut député de la ville vers le Roi à Paris pour des affaires très importantes ». C’est ainsi que s’exprime le chanoine Veillet dans son ouvrage « Recherches sur la ville et l’Eglise de Bayonne ». Que le roi soit descendu chez Pierre 5 est confirmé dans le document officiel de d’Hozier.

Pierre 5 épouse Plaisance de Veillet (ou Veuillet sans la préposition habituelle, selon les documents). Celle-ci n’était pas d’une vieille famille bayonnaise mais d’une famille bien connue grâce à l’ouvrage du chanoine Veillet cité ci-dessus. Elle était fille de Pierre Veillet et de Jeanne de Goubert. Devenue veuve, de nombreux documents montrent qu’elle s’occupa activement des affaires de la famille.

 

Aux XVIIe et XVIIIe siècle, de nombreux Basques quitteront leur terre natale. Ainsi, par exemple, une branche des Danglade de Bayonne s’établira à Libourne, une autre en Amérique.