PATRIMOINE
samedi 22 janvier 2005, par
Véronique DURAND
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Gaillac compte désormais un nouveau musée dédié à Ste Emlilie de Vialar, avec le musée des Beaux-arts, le musée de l’abbaye St Michel et le musée d’histoire naturelle Philadelphe Thomas. Beaucoup de Gaillacois connaissent l’école de la place Emilie de Vialar mais combien connaissent l’histoire de cette jeune fille de bonne famille qui vivait à la fin du XIX7 siècle à Gaillac et fut canonisée en 1951 ? Engagée au service des plus pauvres, elle fonda une congrégation religieuse dont le rayonnement est aujourd’hui mondial.
« Ses textes éclairent l’histoire en la replaçant dans le contexte gaillacois », prévient l’artiste : « Ce n’est pas une histoire à l’eau de rose. Émilie de Vialar a fait preuve d’une audace extraordinaire. C’était la petite fille du baron Portal, le médecin de Louis XVIII. Elle effectué pour l’époque des voyages à l’étranger remarquables, en Birmanie notamment, et a traversé bien des avatars. J’ai retracé l’histoire d’Emilie dans l’Histoire ». « Elle squattait la terrasse » Armé de quelques
documents confiés par les religieuses, l’artiste s’est donc mis au travail,
dans sa maison de vacances en Vendée. Il a fixé sur sa toile les étapes
clés de la vie de la sainte, en y intégrant une pointe de fantaisie
qui n’échappera pas au visiteur. L’affaire en
devint gênante, si bien que sa servante autoritaire, Toinon, qui chassait
ces derniers avec son balai et son chien, somma son père d’ouvrir une
porte de service dans le jardin pour éviter qu’ils ne salissent la maison.
Mise en valeur
Le choix de vie d’Emilie de Vialar a suscité dans le pays gaillacois bien des commentaires dont même Eugénie de Guérin s’est fait l’écho dans ses correspondances. Les textes d’Alain Soriano complètent les anecdotes par des éléments d’histoire très précis. Il raconte ainsi la fin de la vie d’Emilie de Vialar, morte à 56 ans, qui subit la trahison des Gaillacois, et dut fuir sa Marseille poursuivre son œuvre. « Nous avons la chance à Gaillac d’avoir la maison natale et la maison où est née la congrégation et où nous sommes encore 7 religieuses, issues de 4 nationalités différentes », raconte Sr Joseph-Marie : « la maison natale était autrefois un magasin, « L’épargne », que nous avons racheté en 1980, dans le but d’en faire un jour quelque chose qui rappelle Emilie de Vialar ». L’idée d’en faire un lieu de pèlerinage leur est venue bien plus tard et c’est en découvrant les aquarelles de Pierre Boyer parues dans l’ouvrage « Gaillac insolite », que l’idée a germé. « J’ai eu un coup de foudre pour ses aquarelles », raconte la religieuse. Cette première salle d’exposition, située au rez-de-chaussée de la maison natale (dont la visite est gratuite) sera complétée par une prochaine présentation de ce qu’Emilie de Vialar a voulu faire dans sa congrégation.
Quant à Bertrand de Viviès, conservateur, il a bien compris qu’une Sainte à Gaillac fait partie du patrimoine : il a donc invité Jean-Pierre Valat à assurer la mise en place de cette exposition, qui vaut ainsi à Gaillac de compter désormais un quatrième musée. Dupliqué avec l’autorisation de l’auteur.
[1] Au premier étage, est conservé l’oratoire où priait Emilie de Vialar. |
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