Alliances Vialar

 

 

 

LES ROBAGLIA

 

 

A noter ce qu’en dit Emile Marco de Saint-Hilaire dans « Histoire de la Garde Impériale » (page 344). Paris 1847

 

Le dimanche 3 juin 1810, l’Empereur passe une grande revue dans la cour des Tuileries. Il a auprès de lui le comte de Trawensoff, chambellan de l’Empereur Alexandre.

« Tenez, lui dit-il », vous voyez bien ce lieutenant tout couvert de poussière, qui vient à nous au pas de course avec sa compagnie ? Eh bien ! C’est Robaglia, c’est mon cousin germain. Malgré cela, ou pour mieux dire, à cause de cela, il n’a point de faveur à espé­rer ; il ne devra rien qu’à son mérite. Et cependant quel dévouement ! Quel empire j’exerce sur son esprit ! Vous allez en juger. »

En ce moment, le bataillon du lieutenant Robaglia était arrivé devant l’État-major général. Sur un signe de Napoléon, le jeune homme accourut, baissa la pointe de son épée et porta la main à son shako.

- Bonjour Robaglia, lui dit Napoléon d’un ton familier ; comment te portes-tu ? Es-tu con­tent ?

- Sire, je suis bien heureux, en ce moment surtout.

- Dis-moi, à ta première affaire, tu n’as pas eu peur ?

- Non, Sire ; vous étiez avec nous.

- Bon ! Mais si tu croyais être tué, que ferais-tu ?

- Sire, je ne reculerais pas pour cela d’une semelle.

- Eh bien ! Sois tranquille, il ne t’arrivera rien ; c’est moi qui t’en réponds. Adieu, Robaglia, va rejoindre ton bataillon et viens me voir demain ; la première fois que je verrai  ta mère, - ma cousine - se hâta d’ajouter Napoléon, je lui dirai que je suis content de toi.

 

Un cousin ? Pourquoi pas, l’histoire est si jolie...