Histoire Vialar

 

 

 

AVERTISSEMENT

 

Apparemment, les moyens d’investigation dont nous disposons pour sonder le passé sont exceptionnels. Grâce à l’informatique, en quelques heures, on peut prendre connaissance de documents d’archives, alors qu’il aurait fallu auparavant des mois, voire des années pour y parvenir. D’où un certain pédantisme. Les notes de fin de pages sont devenues parfois aussi importantes que le texte lui-même. Est-ce à dire que nous serions plus impartiaux que nos ancêtres ?

La réponse doit être nuancée. L’objectivité fondée sur l’investigation, la vérification des sources que revendiquent les modernes est à bien des égards factice. Leurs interprétations sont soumises aux valeurs du moment. On analyse minutieusement les mœurs, les coutumes, les comportements des hommes d’une époque déterminée, mais implicitement on les juge selon les étalons actuels. Les historiens, autrefois, étaient peut-être plus modestes et moins conformes.

Même si l’histoire événementielle était nourrie partiellement de fictions et de lieux communs, elle a contribué à forger une identité, à combattre l’anomie, une des grandes misères de l’homme contemporain.

Alors nous avons décidé, dans nos ouvrages sur le baron de Vialar de reprendre, sans chercher à démontrer leur exactitude, les écrits des biographes de notre ancêtre, pour ses activités en Algérie. Nous permettant toutefois d’y apporter quelques rajouts ou rectifications si cela s’avérait réellement indispensable.
S’il nous a semblé inutile d’épiloguer sur la date de son départ de France (janvier ou juin 1832), nous avons cru indispensable d’en corriger le motif car un esprit curieux comprendra qu’il n’était pas possible d’être légitimiste et de voir le roi Louis-Philippe en tête-à-tête. Une première fois pour le remercier de sauver la France, et de réitérer pour lui quémander de l’argent ; de rechercher des fonctions politiques et des responsabilités, tant en France qu’en Algérie, sous ce régime qu’il était censé honnir. Nous savons aussi, aujourd’hui, que c’est par fraternité maçonnique qu’il a tenté de sauver Monseigneur Dupuch, évêque d’Alger, poursuivi par ses créanciers, et non par charité chrétienne. Mais qu’importe le motif, il s’est bien conduit, n’était-ce pas là le principal ?