Dynastie des Vialar

 

 

 

Augustin-Toussaint de VIALAR

L’ingénieur

 (1846-1878)

 

Augustin II de Vialar est né à Marseille le 6 octobre 1846.

 

Par son dossier retrouvé aux Archives Nationales nous connaissons son signalement :

               Taille de 1 mètre 645 millimètres. Cheveux et sourcils noirs.

               Front bombé. Nez ordinaire. Yeux bruns. Bouche moyenne. Menton rond.

               Visage ovale. Constitution et santé : bonnes.

 

Ses études :

Le 6 octobre 1846, il entre à l'Ecole Impériale Polytechnique, au 56ème rang.

Au passage de la 2ème à la 1ère Division : 10ème.

Sorti : 8ème.

Conduite : bonne. Tenue : bonne.

 

 

Nous avons pu ainsi reconstituer sa carrière :

·      1er novembre 1867, élève de l'Ecole des ponts et Chaussées.

·      1er juin 1868, en mission dans le département des Hautes-Pyrénées, au service du contrôle des chemins de fer.

·      15 juin 1868, élève de 2ème classe (3ème).

·      1er juin 1869, en mission dans le département de la Gironde au service maritime et au con­trôle du chemin de fer de Bordeaux au Verdon.

·      1er juin 1869, élève de 1ère classe 4ème).

·      18 juin 1869, autorisé à aller visiter les importants travaux en cours d'exécution en Algé­rie (passage gratuit à bord des bâtiments de l'Etat).

·      23 juin 1870, il est ainsi noté par l'Ecole Impériale des Ponts et Chaussées : "Assiduité in­égale ; travail facile et productif ; conduite assez bonne ; tenue convenable. M. de Vialar a l'esprit vif. L'intelligence ouverte, mais un peu de raideur de caractère ; il travaille avec succès à ses heures. Il aura seulement besoin d'apporter dans ses actes le sentiment de me­sure et les règles de modération que nous ne cessons de recommander aux jeunes ingé­nieurs".

·      1er juillet 1870, chargé du service de l'arrondissement de Privas (Ardèche) et attaché au service de contrôle des travaux du chemin de fer.

·      1er juillet 1870, déclaré hors de concours (décret du 25 juin).

·      1er novembre 1870, nommé ingénieur ordinaire de 3ème classe.

 

Service militaire :

·      10 août 1870, engagé volontaire au 1er d'Artillerie. Siège de Metz et échappé à la capitula­tion.

·      Le 3 septembre 1870, sous-lieutenant au 13ème d'Artillerie.

·      Le 14 septembre 1870, campagne de l'Est (combats de Villeneuve et d'Héricourt).

·      Prisonnier en Suisse du 29 janvier 1871 jusqu'en mars.

 

·      Mis à la disposition de M. le Gouverneur de l'Algérie pour être chargé de l'arrondissement de Milianah.

·      1er décembre 1872, chargé du service ordinaire de l'arrondissement de Rodez (Aveyron) et attaché en outre au service de construction du chemin de fer de Rodez à Millau

·      2 juin 1872, l'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées écrit au préfet de l'Ardèche : "Le 15 mai dernier, M. l'ingénieur ordinaire de Vialar a éprouvé des accidents cérébraux qui se sont manifestés par une diplopie et un commencement de paralysie du côté droit qui ont fait craindre aux médecins un ramollissement de la partie droite du cerveau, dont la cause de­vait être attribuée à un excès de travail et aux fatigues du Siège de Metz et de la Campagne de l'Est que ce jeune ingénieur a eues à supporter comme engagé volontaire dans l'artillerie pour toute la durée de la guerre.

Aujourd'hui, la paralysie a disparu, mais les accidents cérébraux et la diplopie n'ont pas en­core cédé complètement et, ainsi qu'il résulte des deux certificats ci-joints, les doc­teurs [...] et Benoît estiment qu'un repos absolu lui est indispensable au point de vue intel­lectuel, et qu'un congé d'un mois lui est nécessaire.

M. de Vialar ne se rendant pas compte de la gravité de son état a d'abord résisté, il croyait pouvoir reprendre son service dans quelques jours...... (Nous n'avons pas la suite de cette lettre).

·      1er janvier 1873, la décision qui a appelé M. de Vialar dans le département de l'Aveyron n'aura son effet qu'à cette date. A compter de cette même date, il sera attaché exclusive­ment au service de construction du chemin de fer de Rodez à Millau.

·      1er mai 1875, nommé ingénieur ordinaire de 2ème classe.

·      1er mai 1877, mis à la disposition de M. le Gouverneur Général Civil de l'Algérie, pour être employé dans le département d'Alger.

 

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Autres renseignements figurant sur ladite note :

·    Position de famille et de fortune : Marié le 15 février 1875. Un garçon (1875), une fille (1876). Quelque aisance.

·    Instruction littéraire et scientifique : Etendues.

            Langues étrangères : L'allemand et l'arabe.

            Technique et administrative : suffisantes.

·    Aptitudes spéciales : Les projets fournis par M. de Vialar sont bien étudiés et il dirige conve­nablement la construction des travaux.

·    Education : Excellente.

·    Caractère : très honorable.

·    Exactitude et régularité dans le service: Très satisfaisantes.

·    Se livre-t-il à des occupations étrangères ? non.

·    Zèle et activité : Grands.

·    Tenue : Bonne.

·    Conduite privée : Bonne.

·    Rapports avec les supérieurs, les subordonnés, les autorités et le public : Excellents.

Détail succinct des services pendant l'année : M. de Vialar est chargé de la construction de la partie du chemin de fer de Rodez à Millau comprise, entre Rodez et Séverac-le-Château (longueur 45.681m. Dépenses, en travaux : 3 400 000 fr., en terrains : 2 536 000 fr. Il a con­ti­nué à diriger les travaux des 1er et 2ème lots (longueur 16 242m) ; il a également di­rigé les travaux des 4ème et 5ème lots (longueur 23 246m) et ceux de parachèvement du 3ème lot (longueur 6 207m). Les dépenses faites en 1876 s'élèvent à 1 228 000 fr., y com­pris 5 500 fr. pour indemnités de terrains.

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Il a écrit en 1875 : « Mémoire sur les expropriations départementales ». Un ouvrage qui a fait autorité, à  son époque.  

 

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Il s’est marié le 15 février 1875, à Clémence Robaglia .

 

Il est le père d’Emilie, mariée à Maurice Huré ; de Marguerite, mariée à Albert Legrand, dont également descendance ; d’Augustin III, décédé en 1901, sans postérité.

 

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Il avait fait la guerre de 70 :

·      Il a été nommé sous-lieutenant à titre auxiliaire le 14 novembre 1870 au 13ème Régiment d’artillerie.

·      Passé à l’état major particulier de l’artillerie le 27 décembre 1870 comme adjoint à l’état major général du 20ème Corps d’armée.

·      Rendu à la vie civile le 7 mars 1871.

 

Augustin II de Vialar décède à Alger, le 22 mai 1878.