Histoire Portal

 

 

 

Plusieurs écrits du Général baron BERGE, ont provoqué des controverses :

 

"Les rois de Léon, les comtes de Toulouse, le ministre baron Portal de la Restauration, les Portal de Bordeaux et de Revel, le capitaine huguenot Portal, le "commandeur" Portal de Palerme (Trieste)."

 

… N'ont rien de commun avec notre famille. L'histoire de celle-ci est plus simple et plus modeste. Nous la contons ailleurs.

 

De nouveaux faits viennent encore déstabiliser ses récits. Nos en reprenons intégralement le texte :

 

"Antoine Portal était l'aîné de seize enfants. Sa plus jeune sœur, Jeanne Portal, née en 1758, qui devait être la grand-mère du général baron Berge, avait alors 16 ans. Leur mère venait de mourir. Portal revint à Paris, ramenant non seulement sa femme, mais sa sœur cadette. Le prétexte était de lui faire voir les fêtes du couronnement de Louis XVI.

En réalité, se sentant la plus tendre affection pour cette sœur, Antoine Portal voulait pouvoir assurer son avenir. Il la conserva en effet chez lui pendant deux ans, et au mois de novembre 1776, il la marie avec Mr Martin des Pallières, officier de marine. Malheureusement cet officier partit pour les Indes pendant les campagnes du Bailly de Suffren. Dans l'une d'elles M. des Pallières disparut sans que l'acte de décès soit parvenu à sa veuve1. Mme des Pallières continua à vivre chez son frère. Ils habitaient alors une maison d'architecture italienne, située Pavée Saint-André, aujourd'hui rue des Grands-Augustins, en face de la rue de Loti. Cette maison existe toujours.

Le grand-père d'Emilie de Vialar était rempli d'esprit. Il était très accueillant. Il avait le goût et l'habitude de la bonne compagnie. Son salon était toujours plein. Ma future grand-mère vit dans ce salon un avocat à la cour de cassation, M. Hom. Ce personnage appartenait à la famille écossaise des Hume, venue en France avec Marie Stuart, et fixée en Auvergne près de Riom. En 1792, M. Hom se signala lorsque Louis XVI fut mis en jugement, il se fit inscrire comme son avocat. Il sollicita l'honneur de sa défense. Cette courageuse démarche lui valut la sympathie de Mme des Pallières qui accepta une demande en mariage. Mais après la mort du roi, Robespierre fit arrêter tous ceux qui s'étaient compromis pour lui2. M. Hom fut enfermé au Luxembourg. Ma grand-mère allait se promener dans le jardin pour le voir lorsqu'il se montrait à une fenêtre. Les fonctionnaires eurent l'ordre de tirer sur les prisonniers qui se laissaient voir. Il fallu renoncer à ces promenades (M. Hom fut sauvé par le 9 thermidor). Le 2 fructidor de l'an II (17 août 1794), Mme de Pallières devint Mme Hom. Mon grand-père habitait alors, 2 rue de Lille, une maison où ma mère est née le 24 Juin 1796."

 

1 - Mais dans une monographie de Grez-sur-Loing (77), d'après les minutes de Maître d'OUTRELEAU, notaire à Nemours, il est dit que "Le Citoyen des PALIERES était divorcé le 15 juillet 1793. Sa première femme, Marie Jeanne PORTAL, s'était présentée le 13 juin 1793, à la maison commune sur les neuf heures du matin, demandant le divorce d'avec son mari pour incapacité d'humeur, elle habitait rue Pavée Saint André des Arts, à Paris.

Pierre Léonard François Martin des  PALLIERES, fils de feu Julien Martin des PALLIERES, citoyen d'Avranches, et de feue Marguerite Françoise COUSIN de la COUR, se remariera le 20 pluviose an II (8 février 1794) avec la citoyenne Charlotte Françoise d'AVERTON, demeurant à Grés, fille de Laurent d'AVERTON et de feue Madeleine BOUILLEROT de Mareil. Lui avait 55 ans, elle un peu plus de 34.

 

1a - Voici la source consultée aux A.D.

Titre : Grès-sur-Loing : notice historique.

Auteur : SADLER Fernande.

Descriptif : Fontainebleau : Impr. Bourges, 1906. –VIII- 517 p. : ill. ; 25 cm.

Où le lire :

B. diocésaine Meaux : 427.45

B.M. Fontainebleau : C.704

A.D. : 8° 610

 

1b - Concernant le divorce :

A la Révolution Française, les révolutionnaires bouleversent l'ordre établi en désacralisant et laïcisant le mariage. La constitution du 3 septembre 1791 institue le mariage civil.

Si le mariage n'est qu'un contrat aux yeux de la loi civile, il doit pouvoir être rompu librement par l'accord des deux parties : la loi du 20 septembre 1792 instaure alors le divorce. Son préambule fixe les ambitions de la réforme engagée : "La faculté de divorcer résulte de la liberté individuelle, dont un engagement indissoluble serait la perte".

Mais la loi est critiquée pour son trop grand libéralisme, les abus et l'anarchie sont dénoncés.

Et 12 ans plus tard, le code civil de 1804 revient sur les excès de cette législation.

 

2 - Concernant le rôle d'HOM dans le procès de Louis XVI :

Il n'en a pas eu. Les trois avocats du roi furent Malesherbes et Tronchet qui se font assister d'un avocat plein de talent, Raymond de Sèze.

Tous trois viennent chaque jour travailler au Temple.

De Sèze établit une plaidoirie trop vibrante. "Je ne veux pas avoir l'air de les attendrir," dit le roi, et il l'a fait corriger.