Familles alliées Meynier

 

 

 

Les de DIENES

 

"Nos" Dienes sont originaires de Transylvanie, pays rattaché arbitrairement à la Roumanie à la fin de la Première Guerre mondiale. Comme la plus part des leurs, ils auraient souhaités rester Hongrois.

Ils appartenaient à une famille nombreuse de huit enfants totalement ruinés par l’inflation, se souvenant encore des poignées de billets de banque dévalués qu’ils donnaient contre un morceau de pain.

Dans cette situation difficile, presque désespérée, Madame Dienes se réfugie dans un village avec ses plus jeunes enfants, tandis que les aînés suivront leur père qui tente de se refaire une situation à Budapest. Pour Madame Dienes, c’est le drame de la séparation, du déracinement. Dans la nuit du 1er mai 1925, malade, elle se lève pour aller boire de l’eau. Accidentellement, elle tombe dans un puits où on la retrouvera le lendemain.

Plusieurs des petits orphelins décident alors de partir en Amérique, ce continent dont rêve une Europe centrale démantelée, en pleine banqueroute. Un parent les y incite en racontant des histoires de pionniers pleins d’audace qui y font fortune, de ruée vers l’or, de grands espaces peuplés d’Indiens. Ils pressentent que leur vie est là-bas. Ils se taisent mais préparent patiemment leur voyage. Mais ils décident d’abord d’aller rejoindre leur père à Budapest. Il ne s’agit pas  d’une fugue ni d’un coup de tête mais d’une résolution réfléchie dont ils tiennent à l’en informer.