Histoire des Meynier

 

 

 

FRANÇOIS MEYNIER

 

 

Souvenir d'une réunion de famille en 1898.

De gauche à droite : Louise (Tante Lolo), inconnue, Albert, Jeanne, autre inconnue, François, Octave, Luc-Auguste (Léo) et Caroline Meynier.

 

Il est né le 19 novembre 1822 à La Brunerie, commune de Jumilhac-le-Grand (Dordogne). Il décède à Tarbes le 12 février 1905.

 

Sa fiche signalétique de l’École Spéciale Militaire (matricule 5.062) précise :

              

                              Taille : 1m60

                              Visage ovale

                              Front ordinaire

                              Yeux roux

                              Nez ordinaire

                              Bouche moyenne

                              Menton petit

                              Cheveux et sourcils châtain foncé

                              Constitution physique : bonne.

Numéro d'admission à l'école, sur 330 élèves : 34

Numéro de passage en première, sur 296 : 28

Numéro de sortie : 29

                              Conduite : bonne

                              Tenue : bonne

Notes obtenues :

                              Chimie 6

                              Allemand 10

                              Topographie 6

                              Fortification 7

                              Artillerie Théorie 8

                              Artillerie Pratique 9

                              Législation 9

                              Administration 12

                              Art et histoire militaires 12

                              Dessin de la carte topographique 7

                              Dessin de fortification 6

                              Feuilles de comptabilité 6

                              Instruction militaire Théorique 12

                              Instruction militaire Pratique 12

                              Instruction militaire Règlements 12

Saint-Cyr, le 1er octobre 184?.1

 

Provenance et dates des promotions.

 

Entré au service le 5 mars 1844, en qualité d'enrôlé volontaire au 5ème Léger.

Élève de Saint-Cyr le 11 décembre 1845, venant du 4ème de Ligne, où il servait comme sol­dat.

- Le 1er octobre 1847, sous-lieutenant

- Le 18 janvier 1854, lieutenant.

- Le 20 avril 1859, capitaine.

- En 1864, capitaine d'Infanterie de Marine au bataillon des Fusiliers à Lorient.

- Le 3 novembre 1869, chef de bataillon.

- En 1870, commandant du 9ème Bataillon de marche d'Infanterie de Marine

- le 26 mars 1870, retraité, chef de bataillon.

Rappelé à l'activité le 19 septembre suivant.

- Le 6 janvier 1871, promu lieutenant colonel d'infanterie de marine

Rentré en position de retraite le 6 février suivant.

 

Chevalier de la Légion d'honneur par décret du 30 décembre 1864.

 

Il est le premier officier français, avec l'officier de marine Protet, à occuper Da­kar.

Il a été aussi le premier chef des Services Administratifs de Dakar. En quelque sorte son premier maire.

 

÷

 

"Vers l'année 1858/1859 mon père à ce moment Lieutenant d'Infanterie de marine et chef de poste de Gorée, sous les ordres de son grand ami, le Commandant Faidherbe, fut chargé de l’administration du territoire de Dakar 2. Sur le conseil de l'Amiral Bouet-Willaumet, et plein de confiance dans l'avenir du futur Dakar, il avait fait l'acquisition auprès du sérigne de l'endroit de trois parcelles de terrain qui lui paraissaient bien situées.

"Au cours d'une carrière coloniale mouvementée et longue qui ne se termina que par la part très honorable qu'il prit à la campagne de l'Armée de la Loire (1871), mon père, retraité comme Lieutenant Colonel, dû, à cause de sa nombreuse famille, prendre un emploi de l’État et il avait quelque peu oublié ses titres de propriété, lorsque vers 1889, il reçut la visite d'un honorable commerçant de Dakar, M. Marsat, qui lui an­nonça que par application des lois sur la prescription et après plusieurs avis paru au J.O. du Sé­négal, l'expropriation de son terrain avait été prononcée. Toutefois, il lui signala qu'une partie de sa propriété restait libre et il la lui acheta incontinent.

"Ainsi que mon frère, Officiers de l’armée coloniale, nous avons eu l'occasion de re­venir en Afrique et d'admirer le développement de votre magnifique cité. Nous n'avons bien entendu rien revendiqué de nos titres périmés, mais il nous a été révélé que sur le terrain en question, avaient été construits Boulevard Canard. Cette assertion peut sans doute être vérifiée dans les archives de la ville.

"En souvenir de mon père qui jadis eut foi dans les destinées du grand port, je prie le Conseil Municipal de Dakar d'étudier la possibilité de rappeler le souvenir des faits rappelés ci-dessus, soit par l'apposition d'une plaque en un endroit bien choisi, soit en donnant le nom du lieutenant Meynier à l'une des nouvelles artères de la ville."

Pointe Pescade, le  28 avril 1954.

Général O. Meynier. Ancien Chef adjoint de la Mission Joalland-Meynier. Afrique Occidentale 1899/1900.

(Archives de la France d’Outre-mer [Sénégal IX, 55g 1890]).

 

÷

 

François Meynier s'était marié à Cherbourg, le 8 mai 1861, avec Caroline Travers. Contrat de mariage passé le 4 mai 1861 devant Me Delaporte, notaire à Cherbourg . Dot en avance doirie : 1 000 francs perpétuelle exempte solidaire et indivisible payée par année échue. Elle est garantie par l'hypothè­que d'une propriété située à Cherbourg, rue du la Paix n° 17 et 19, composée :

 

1- D'une maison à usage de commerce bâtie sur caves avec magasin et trois étages, au des­sus mansardes et grenier.

 

2- D'une autre maison derrière la précédente comprenant salles et deux étages avec man­sardes et greniers.

 

Le tout affirmé d’une valeur vénale de 60 000 francs et d'un revenu de 3 000 francs exempt de toutes charges.

 

÷

 

 

Le couple a eu huit enfants :

 

               1- Jeanne, née en 1862,

               2- Marie, née en 1864,

               3- Louise, née en 1865,

               4- Alice, née en 1867,

               5- Albert, né en 1869. A l’origine de la première branche.

               6- Luc-Auguste, dit Léo, né en 1871. A l’origine de la deuxième branche.

               7- Lucie, sœur jumelle de Léo.

               8- Octave, né en 1873. A l’origine de la troisième branche.

 

 

 

 

 



1 - Illisible sur le document qui nous a été communiqué.

2 - On retrouve des traces de ce passage dans le livre "Histoire de Dakar et du Cap Vert" qui nous a été signalé par le bibliothécaire de l'I.F.A.N. à Dakar.