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Son histoire

 

Sa carrière

Le barreau - La magistrature

 

 

 

 

 

Le 11 mars 1872, il est inscrit au tableau des stagiaires de l’ordre des avocats.

Le 11 mars 1875, il est inscrit au grand tableau.

De 1883-1884, il est bâtonnier

De 1884-1885, il est bâtonnier

Le 12 septembre 1899, il est nommé conseiller à la Cour d’Appel d’Alger

Le 7 octobre 1899, il devient professeur de droit commercial

Le 19 octobre 1906, il reçoit une lettre proposition d’avancement comme président de chambre

 

 

 

11 mars 1875 -  lettre du Conseil de l’Ordre des Avocats l’informant de son inscription au grand tableau de l’Ordre

 

Conseil de l’Ordre des Avocats à la Cour d’Appel            

Alger, le 20 Avril 1875

J’ai l’honneur de vous informer que sur votre demande le Conseil de l’Ordre, par délibération en date du 17 avril courant, a décidé que vous seriez inscrit au grand tableau de l’Ordre, à la date de la cession de votre stage, soit le 11 mars 1875.

Veuillez agréer...

Le Secrétaire du Conseil

signé : Henri, puis illisible

 

 

21 octobre 1886 -  lettre du conseil de l’Ordre acceptant sa démission

 

Conseil de l’Ordre des Avocats à la Cour d’Appel

Le Bâtonnier

Alger, le 21 octobre 1886

 

J’ai donné à nos collègues connaissance de la lettre par laquelle vous vous démettez de vos fonction de membre du Conseil de l’Ordre.

Je leur ai fait part également de l’insistance que j’ai mise à vous faire renoncer à vos idées de retraite.

Tout en approuvant ma démarche auprès de vous, le Conseil m’a chargé de vous exprimer les regrets qu’il éprouverait de vous voir persister dans votre résolution.

Dites-moi donc bien vite, par un mot, que vous retirez votre démission.

Croyez, mon Cher Confrère..  

signé : illisible

 

 

 

 

9 novembre 1894 - lettre du Conseil de l’Ordre des Avocats à la Cour d’Appel d’Alger

 

 

Conseil de l’Ordre des Avocats à la Cour d’Appel

Le Bâtonnier

Alger, le 9 Novembre 1894

 

Mon Cher Ami,

 

Le Conseil de notre Ordre, dans une de ses dernières séances, a reçu et accepté votre démission. Il a été sensible aux termes émus de votre lettre d’adieu. Les sentiments affectueux que vous y exprimez trouvent un écho sympathique dans le barreau d’Alger. Le Conseil m’a chargé de vous en apporter le témoignage ainsi que l’expression des regrets que nous éprouvons tous en perdant un confrère qui fut, pour les jeunes avocats, un modèle d’éloquence, de courtoisie et de correction.

 

Je suis personnellement touché de votre amical souvenir et je vous prie...

 

signé : Broussais

 

 

J.O du 13 Septembre 1899

 

« La Vigie Algérienne » du 15 septembre 1899 écrit : Nous apprenons avec le plus grand plaisir que l’honorable M. Huré, l’éminent avocat algérois, vient d’être désigné par le ministre de la Justice pour remplacer M. Régnier en qualité de conseiller à la Cour d’Appel d’Alger.

M. Monis n’aurait pu faire meilleur choix. Nous adressons à M. Huré nos bien sincères                          félicitations.

« L’Express Algérien » du 14 septembre 1899 écrit : M. Huré, l’éminent avocat qui abandonnait, il y a quelques années, le barreau d’Alger, vient d’être désigné par le Ministre de la justice pour remplacer M. Régnier au siège de conseiller à notre Cour d’appel.

Aux félicitations qu’a déjà reçues l’éminent avocat, nous sommes heureux de joindre les nôtres.

Une pareille nomination n’a pas seulement pour résultat de remplacer un conseiller par un autre ; elle démontre que le talent et le désintéressement comptent encore - tout au moins quelquefois - pour beaucoup plus que l’intrigue et... l’ancienneté. Les magistrats étroitement professionnels se le tiendront pour dit.

Ce même journal, le 15 septembre, écrit : La nomination un peu inattendue de M. Huré, au poste de conseiller à la Cour, a soulevé des commentaires dont la plupart étaient d’ailleurs des plus flatteurs. Il est cependant quelques fidèles de l’ex-sénateur Gérente qui ont essayé de l’exploiter comme une victime[1] du sectaire odieux et disqualifié dont M. Huré avait la faiblesse de rester l’ami.

Empressons-nous de couper les ailes à un pareil canard. Le huguenot Gérente n’a jamais eu à Paris le crédit que peuvent donner seulement le talent ou les cordialités des rapports. Il est une insignifiante et peu sympathique unité à laquelle les sénateurs du même parti ne font pas l’aumône de la moindre considération.

M. Huré doit à lui seul cette situation exceptionnelle et c’est avec un empressement très compréhensible qu’il a évité de mettre Gérente au courant d’une candidature que l’intervention de cet homme aurait pu compromettre.

« Le Télégramme Algérien » du 15 septembre 1899 écrit : La nomination de M. Huré, avocat à la Cour d’Appel d’Alger, au poste de conseiller à la Cour, en remplacement de M. Régnier, a été fort bien accueillie.

Me Huré, avait eu l’occasion de plaider, lors de l’affaire Sapor, en compagnie de Me Monnis, actuellement Ministre de la Justice. Ce dernier, qui avait fort admiré le talent de son collègue du barreau d’Alger, s’en est souvenu au bon moment.

Son choix ne pouvait être meilleur.

 

 

 

30 août 1899 – lettre de la Cour d’Appel d’Alger en vue d’un poste de conseiller à la Cour

 

COUR D’APPEL D’ALGER

Cabinet du Premier Président                                                                       

Alger, le 30 Août 1899

A Monsieur le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice.

 

J’ai l’honneur de vous transmettre les renseignements que vous avez bien voulu me demander, le 3 août courant, sur Monsieur Huré Achille, avocat près la Cour d’Appel d’Alger, qui sollicite son entrée dans la magistrature.

Monsieur Huré (Achille, Octave) est né le 27 mars 1846 à Albi (Tarn). Il est pourvu des diplômes de bachelier es-lettres et es-sciences et de licence en droit.

Monsieur Huré a été inscrit au tableau des avocats d’Alger pendant dix-neuf années environ, de 1875 à 1894 ; pendant dix-sept ans il a été membre du Conseil de l’Ordre. A deux reprises il a été bâtonnier (1883-1884 = 1884-1885).

De 1874 à 1885, Monsieur Huré a fait partie du Conseil municipal d’Alger. Pendant cette période, il a été désigné trois fois pour exercer les fonctions d’adjoint au maire.

Le 30 juin 1880, il a été nommé administrateur du bureau de bienfaisance de cette ville. Il s’est démis de ces fonctions au mois de décembre 1898, quand la municipalité dont Max Régis était le chef, a été installée à l’Hôtel de Ville.

Des raisons de santé avaient déterminé Monsieur Huré à quitter le barreau en 1894, pour occuper l’emploi de chef de contentieux à la Banque d’Algérie à Alger.

A l’heure actuelle, sa santé étant complètement rétablie, Monsieur Huré serait heureux d’obtenir un poste dans la magistrature algérienne. Il désirerait être nommé conseiller à la Cour d’Appel, il accepterait toutefois un poste de juge au Tribunal d’Alger.

Je ne puis, Monsieur le Garde des Sceaux, qu’appuyer de l’avis le plus favorable la demande du postulant. Monsieur Huré réunit en effet toutes les conditions de capacité et d’honorabilité voulues pour exercer de la manière la plus satisfaisante les fonctions qu’il sollicite.

Monsieur Huré possède une instruction juridique très étendue, sa parole est nette, correcte et élégante. A une valeur professionnelle incontestable. Il joint une extrême délicatesse de sentiments, une scrupuleuse probité, une tenue parfaite. Enfin son attitude politique a toujours été absolument irréprochable. Monsieur Huré jouit de l’estime et de la considération du monde judiciaire. Sa nomination serait accueillie avec faveur. Personnellement je ne puis que souhaiter vivement le succès de sa candidature.

 

Veuillez agréer...

 

 

 

7 octobre 1899 -  lettre des Cours Commerciaux de la Cambre de Commerce d’Alger

 

 

 

1900 -  Ministère de la Justice Cour d’Appel d’Alger

 

 

 

10 août 1907 - lettre du Premier Président

 

 

 

19 octobre 1906 - lettre du Premier Président de Chambre

 

                                                                                         Alger, le 19 Octobre 1906

Le Premier Président

J’ai l’intention de vous comprendre dans mes propositions pour le tableau d’avancement comme président de Chambre.

En vous voyant à l’oeuvre, j’ai acquis la conviction, (celle que j’avais déjà), que vous rempliriez très bien ces fonctions, mais aussi qu’elles n’excéderaient pas vos forces.

Je veux cependant avoir votre assentiment. J’espère que vous me le donnerez par un petit mot que vous seriez bien aimable de remettre à mon cabinet avant de quitter le palais.

Bien à vous.

 

 

 

20 octobre 1906 - lettre d’Achille Huré, répondant au Président de Chambre

 

Ce brouillon de réponse est intéressant, car il est écrit de la main d’Achille Huré.

Je suis extrêmement touché de la bienveillance que vous n’avez cessé de me témoigner et dont vous me donnez une nouvelle preuve.

Vous estimez que je pourrais professionnellement remplir la fonction de président de Chambre ; je veux espérer que -physiquement - je serais encore à même de m’en acquitter. C’est donc par un assentiment très reconnaissant que je réponds à la lettre inattendue que vous m’avez fait l’honneur de m’adresser.

 

 


[1] - Il s’agit certainement d’une coquille. Il faut lire victoire.