L'histoire des Huré

 

 

 

PIERRE I HURÉ

 

 

Pierre I Huré est le fils cadet de Jean-François et de Jeanne-Marie Lelotte.

Il est né le 15 avril 1813 à Commercy.

 

 

Extrait du registre des actes de l’Etat civil de la ville de Commercy (Meuse) :

L’an mil huit cent treize le seize avril à onze heures du matin, par devant nous Maire, officier de l’Etat civil de la ville de Commercy, est comparu le sieur Jean-François-Antoine Huré, âgé de quarante cinq ans, capitaine retiré, demeurant en cette ville, lequel nous a présenté un enfant de sexe masculin né le jour d’hier à onze heures du matin de lui comparant et de dame Jeanne-Marie Lelhote son épouse, auquel enfant il a été déclaré vouloir donner le prénom de Pierre.

Lesdites présentation et déclaration faites en présence des sieurs Nicolas Vergand, âgé de soixante neuf ans, capitaine retiré, et Jean Defoug, âgé de trente six ans, marchand, demeurant en cette ville lesquels ainsi que le père de l’enfant ont signé avec nous le présent acte après lecture faite.

signé : Huré, Vergand, Defoug, Vivenot maire.

 

études

 

 

1 - Ecole royale vétérinaire d’Alfort.

 

 

Je me suis occupé, Madame, de l’admission de votre fils à l’école d’Alfort. Le moyen qui me parait le plus favorable à tenter, est d’adresser une demande d’élève gratuit au Ministre de la Guerre. Je vous envoie un extrait du prospectus que je me suis procuré. Lorsque vous m’aurez envoyé cette demande, je ferai des démarches au Ministère de la guerre & j’espère que S.A.R. voudra bien en parler elle-même au Ministre.

Il n’est pas probable que l’admission puisse avoir lieu avant l’année prochaine. Il faut que d’ici là votre fils apprenne bien l’orthographe et à confectionner un fer de cheval. Il faut joindre à la demande l’extrait de naissance de votre fils, et un certificat de bonne vie & moeurs.

Recevez, etc.

Ce 7 décembre 1824. Signé Oudard

 

Extrait du règlement imprimé

Il est réservé, dans l’école seule d’Alfort, vingt places gratuites au compte et à la nomination de S. Ex. le Ministre Secrétaire d’Etat de la Guerre. Ces places, toujours accordées de préférence aux militaires ou fils de militaires, entraînent un engagement formel de servir dix ans dans les troupes à cheval, après l’obtention du diplôme de maréchal vétérinaire.

Les élèves militaires gratuits sont habillés, nourris et entretenus aux frais du ministère de la guerre, qui paie également leurs livres & instruments.

...

 

 

2 - Ecole royale vétérinaire de Lyon.

 

 

Ministère du Commerce et des Travaux publics           Paris, le 7 Juin 1834

Administration de l’industrie agricole et commerciale.

Monsieur, J’ai l’honneur de vous annoncer que sur la demande contenue dans votre mémoire en date du 24 mai dernier, je viens d’autoriser Mr le Directeur de l’école royale vétérinaire de Lyon, à recevoir en qualité d’élève payant pension à cette école votre fils, Pierre, aujourd’hui élève de l’école d’Alfort.

A son arrivée à l’école de Lyon, ce jeune homme sera classé parmi les élèves de la 3ème année d’études ; c’est celle qu’il suit en ce moment.

J’ai l’honneur....

 

 

 

Service militaire

 

 

 

fac-similé du certificat de déclaration d’inscription

 

 

Son mariage

 

 

Il s'est marié le 21 mars 1843, à Neuf Brisach (Haut Rhin) à Margueritte Octavie Desjardins que nous allons retrouver dans les familles alliées.

 

 

 

acte de mariage civil

 

 

 

 

L’an mil huit cent quarante trois, le vingt-un mars, à dix heures du matin, par devant nous Théodore-Joseph Machbaur, adjoint au Maire de la ville de Neuf-Brisach, chef-lieu de canton, arrondissement de Colmar, département du Haut-Rhin, délégué par arrêté du maire susdit, en date du premier janvier mil huit cent quarante, pour remplir les fonctions d’officier de l’État civil de la dite ville de Neuf-Brisach, sont comparus dans la salle publique de la maison commune de cette ville, Monsieur Pierre Huré, né le quinze avril mil huit cent treize, à Commercy, département de la Meuse, vétérinaire en second au premier escadron du train des parcs d’artillerie, en garnison à Saverne, département du Bas-Rhin, son domicile de droit, majeur, fils légitime de Monsieur Jean-François-Antoine Huré, âgé de soixante-quatorze ans, capitaine d’infanterie en retraite, chevalier de la Légion d’honneur, domicilié à Neuf-Brisach, et de feue la dame Jeanne Marie Lelhote, en son vivant sans profession, domiciliée en cette ville, y décédée le onze février mil huit cent quarante-un ; ainsi qu’il est constaté par son acte de naissance, délivré le cinq mars mil huit cent vingt-sept, légalisé le lendemain, qu’il nous a produit, paraphé avec nous, et qui sera annexé au présent acte, et par l’acte de décès de sa mère, inscrit aux registres de l’État civil de cette ville, dont les doubles sont déposés au greffe du tribunal civil, séant à Colmar ; assisté de son susdit père, ici présent, et suivant permission du conseil d’administration du premier escadron du train des parcs d’artillerie, en date du dix-neuf février dernier, qu’il nous a produite, paraphée avec nous, et qui sera aussi annexée au présent acte, à contracter mariage avec la personne ci-après dénommée, d’une part ; et Mademoiselle Marguerite Octavie Desjardins, née le trente-un mars mil huit cent vingt-quatre, à Neuf-Brisach, y domiciliée, sans profession, mineure, fille légitime de Monsieur Louis-Philippe-Gabriel Desjardins, âgé de cinquante-sept ans, garde-magasin des lits militaires et membre du conseil municipal, et de dame Catherine-Anne de Christé, âgée de cinquante-deux ans, sans profession, conjoints domiciliés en cette ville, ainsi qu’il est constaté par son acte de naissance délivré le seize mars courant, qu’elle nous a produit, paraphé par nous, et qui sera annexé au présent acte ; assistée et autorisée de ses susdits père et mère, ici présents, à contracter mariage avec Monsieur Pierre Huré ci-dessus qualifié, d’autre part ; lesquels nous ont requis de procéder à la célébration du mariage projeté entre eux, dont les publications ont été faites conformément à la loi, à Saverne et à Neuf-Brisach, les deux dimanches cinq et douze mars courant, à l’heure de midi, ainsi qu’il est constaté par le certificat de l’officier de l’état civil de la ville de Saverne, délivré le quinze de ce mois, légalisé le même jour, que le futur nous a produit, paraphé avec nous, et qui sera annexé au présent acte, et par les actes qui en ont été dressé à Neuf-Brisach, les susdits jours, à la même heure ; aucune opposition audit mariage ne nous ayant été signifiée, faisant droit à leur réquisition après leur avoir donné lecture de toutes les pièces ci-dessus mentionnées, et du chapitre six du code civil des français au titre du mariage, sur les droits et devoirs des époux, avons demandé publiquement au futur époux et à la future épouse, s’ils veulent se prendre mutuellement pour mari et pour femme, chacun d’eux ayant répondu séparément et affirmativement, en présence du public et des quatre témoins requis, déclarons au nom de la loi, que Monsieur Pierre Huré, et Mademoiselle Marguerite-Octavie Desjardins, sont unis par le mariage. De quoi nous avons dressé le présent acte, en présence de Messieurs Jean-Antoine Ghéneser, âgé de soixante-seize ans, colonel d’infanterie en retraite, commandeur de la Légion d’honneur, Charles-Antoine Gosset, âgé de soixante huit ans, lieutenant-colonel d’artillerie en retraite, chevalier de la Légion d’honneur, suppléant de la justice de paix du canton de Neuf-Brisach ; Jean-Généreux Ternon, âgé de quarante-quatre ans, receveur à cheval des contributions indirectes, et Joseph-Denis Contre, âgé de quarante-six ans, huissier, membre de la commission administrative de l’hospice, tous quatre domiciliés en cette ville, amis des parties contractantes, lesquels l’ont signé avec elle, le père du marié, le père et la mère de la mariée et nous, officier de l’État civil susdit, après qu’il leur en a été donné lecture à haute et intelligible voix.

Signés : Huré, Octavie Desjardins, Huré, Desjardins, Desjardins née Dechristé, Ghéneser, Gosset, Ternon, Contre, et Nachbaur, adjt.

 

Dont un fils unique : Achille, qui fait l’objet d’un prochain chapitre.

 

 

Reconstitution de sa carrière militaire

 

 

23 février 1835                     Vétérinaire en second au 1er escadron du Train à Strasbourg.

29 avril 1843                        Vétérinaire en premier au 4ème escadron du Train du parc d'artillerie.

1er avril 1860                       1er régiment d'Artillerie. Nouvelle formation à Grenoble arrivée en Algérie.

12 mars 1862                       Chevalier de la Légion d’honneur.

27 février 1865                     1er escadron du Train des équipages militaires à Philippeville Algérie.

 

 

 

Demande d’une place de vétérinaire en second dans un régiment de cavalerie en faveur de Pierre Huré, élève de l’école de Lyon où il était aux frais de ses parents

 

Paris, ce 11 8bre 1834

Huré, capitaine en retraite à Monsieur le Maréchal Gérard, Ministre de la Guerre.

Monsieur,

J’ai l’honneur de vous prier d’avoir la bonté d’accorder à mon fils Pierre Huré, né à Commercy, département de la Meuse, le 15 avril 1813, une place de vétérinaire en second dans un régiment de cavalerie. Ce jeune homme sort de l’École vétérinaire de Lyon où il était à mes frais.

Mes moyens ne me permettant pas de lui procurer un établissement dans le civil je désire qu’il puisse passer quelques années au Service.

Il est maintenant à Vienne auprès de son frère qui est vétérinaire en premier au 3ème régiment de chasseurs. Il se trouve hors de la conscription par le haut numéro que le hasard m’a procuré. En tirant pour lui j’ai amené le n° 303 sur 323. Il n’a pas été appelé au conseil de révision vu que cet appel n’a été que jusqu’au n° 250.

Je prie Monsieur le Maréchal Ministre, d’avoir la bonté de prendre ma demande en considération.

Il obligera infiniment celui (qui) a l’honneur d’être à Monsieur le Maréchal, le très humble et très obéissant serviteur.

signé : Huré

Capitaine en retraite

rue St Jacques n° 171

 

÷

 

Cette demande n’ayant pas été suivie d’effet, son père, fait intervenir la Reine.

 

 

SECRÉTARIAT des Commandements de la Reine

Palais des Tuileries, le 24 décembre 1834

 

Monsieur le Maréchal,

La Reine m’ordonne de vous rappeler la recommandation qui vous a été adressée de sa part, au mois d’octobre, en faveur du jeune Huré (Pierre). Sa M. s’intéresse toujours beaucoup à cette famille et serait fort aise que vous puissiez attacher ce jeune homme à un régiment de cavalerie comme vétérinaire en second.

Agréez, je vous prie, Monsieur le Maréchal, l’hommage de ma haute considération et de mes respects.

Le Secrétaire des commandements de la Reine. Signé : Oudard.

 

A Monsieur le Maréchal duc de Trévise. Pair de France, ministre de la Guerre

 

 

Ministère de la Guerre

Le Ministre Secrétaire d’État de la Guerre prévient Monsieur Huré qu’il est nommé à un emploi de vétérinaire en second au 1er Escadron du Train des parcs d’Artillerie.

Il rejoindra sur le champ cet Escadron à Strasbourg.

Des ordres sont donnés pour qu’il soit reconnu dans l’emploi qui lui est conféré.

Paris, le 23 février 1835.

 

 

état signalétique de Pierre Huré

 

 

SECRETARIAT des Commandements de la Reine

Palais des Tuileries, le 1er Mars 1843

 

Monsieur le Maréchal,

Je suis chargé par La Reine d’avoir l’honneur de vous écrire pour recommander à votre bienveillant intérêt Mr Huré, vétérinaire en second, depuis huit an(s) au 1er escadron du train des parcs d’artillerie à Saverne et qui sollicite de l’avancement.

J’ai l’honneur de vous réitérer, Monsieur le Maréchal, l’hommage de ma haute considération et de mon respect.

Le Secrétaire des Commandements de S.M. Signé : Oudard

 

Ministère de la Guerre

 

Ministre Secrétaire d’État de la Guerre prévient M Huré (Jean-Pierre) aide-vétérinaire au 1er Escadron du Train des parcs d’artillerie

que, par ordonnance du 29 avril 1843, le Roi l’a nommé à l’emploi de Vétérinaire en Premier

et qu’il est désigné pour être attaché en cette qualité au 4ème Escadron du train des Parcs d’artillerie.

Des ordres sont donnés pour qu’il soit reçu dans cet emploi dans lequel il prendra rang du 29 avril 1843.

Paris, le 12 Mai 1843

 

Ventrebleu ! On ne plaisante pas dans l’Armée !

 

 

La manière dont Mr Huré porte la moustache pourrait faire supposer qu’il n’appartient point à mon Escadron, ou bien qu’une blâmable tolérance de ma part le place en dehors de la règle commune.

Mr Huré ne s’étant conformé que momentanément et très imparfaitement à l’invitation qui lui a été faite à cet égard & même avec récidive, voudra bien aujourd’hui même raccourcir sa moustache de telle façon qu’étant réglementairement coupée elle ne dépasse jamais la lèvre supérieure. Voir au reste la décision [....] du 3 juin 1836, Journal [....], page 416, du 1er semestre et s’y conformer rigoureusement.

Albi, le 20 mars 1844

Le Chef d’Escadron Commandant le 4ème du train des parcs d’artillerie. Signé : Berthier.

Mr Huré est prié de m’accuser réception de cet avis.

 

 

Divers

 

 

 




 

demande de pension de retraite


 

 

proposition de retraite

 

 

·      Il décède à Alger le 11 novembre 1883.

 

 

Du douzième jour du mois de novembre

L’AN mil huit cent quatre vingt trois  à huit heures du matin

ACTE DE DÉCÈS de HURÉ Pierre, époux de dame Octavie Marguerite Desjardins

Décédé à Alger rue de l’Échelle n° 5, le onze novembre courant à sept heures du soir

Profession de vétérinaire militaire en retraite âgé de soixante dix ans né à Commercy département de la Meuse demeurant à Alger.

Fils de feu Jean-François-Antoine Huré

et de feu Jeanne-Marie d’Elhote, chevalier de la Légion d’honneur

Sur la déclaration à Nous faite par Mr Huré, Achille-Octave profession d’Avocat demeurant à Alger âgé de trente-sept ans qui a dit être fils du défunt ; et par M Guillemin Nicolas profession de Maire d’Alger demeurant à Alger âgé de trente huit ans qui a dit être non parent du défunt.

Lesquels ont signé, après lecture, le présent acte fait double en leur présence et constaté, suivant la Loi, par Nous Lestienne Adjoint au Maire d’Alger, remplissant les fonctions d’Officier de l’État civil.

Signé : Huré, Guillemin, Lestienne