L'histoire des Huré

 

 

 

JEAN-FRANÇOIS HURÉ

 

Il est le fils de François, maître armurier et de Marie-Jeanne Pihen.

 

Natif de Calais (Pas-de-Calais), il a été baptisé le 8 octobre 1768.

- Parrain, Antoine Huré, grand-père.

- Marraine, Marie-Jeanne Lavigne, veuve de Louis Chevaux. Tous deux ont signés.

 

Il a fait carrière dans l’armée :

 

·      Il est nommé vaguemestre le 15 mai 1793 :

 

 

6ème Bataillon d’Infanterie Légère

Extrait du registre des délibération du conseil d’administration dudit bataillon :

Le conseil d’administration dudit bataillon assemblé le quinze may mil sept cent quatre vingt treize, sur la demande du citoyen Daniel, quartier-maître, trésorier, de nommer un vaguemestre pour, en conformité du règlement de compagnie, marcher avec les équipages et surveiller notamment la laine, a délibéré de prendre parmi les sergens du Bon (bataillon) celui dont la conduite serait la meilleure, et sur la proposition du citoyen Kister Capitaine a choisi le citoyen Huré sergent pour remplir les fonctions de vaguemestre, qui seront de marcher constamment avec les équipages et d’aller aux distributions à la place du [.........] lorsque ses occupations l’en empêcheront.

A Reichenbach, les jour, mois et an dits.

Signé, Longuerab, cap(itaine), Kister cap(itaine), Lamarle cap(itaine), Duclos lieut/. colonel, & Méara, 1er Liet. colonel.

Pour expédition conforme au régistre des délibération du conseil d’administration.

signé : Daniel


·      Il est nommé sous-lieutenant le 17 Ventose an X :

 

Mémoire de proposition pour un Emploi de sous lieutenant à la nomination du gouvernement en faveur du citoyen François Huré, sergent major à la Première Compagnie du Premier Bataillon.

suivent les services et campagnes

Certifié par nous, Membres du Conseil d’administration de la dite demi brigade.

                                                                                                                                       suivent les signatures


 

·      Il est nommé lieutenant le 29 octobre 1806 :

 

 

 

 

 

 

Berlin, le 29 Octobre 1806

 

A Monsieur Huré, sous-lieutenant au 16e régiment de ligne d’infanterie légère.

 

Je vous préviens, Monsieur, que l’Empereur par décret de ce jour 29 octobre vous a nommé lieutenant dans votre Régiment.

                              Le ministre de la guerre

                              Prince de Neuchatel et Valangin


 

·      Suite à son attitude héroïque durant la bataille d’Eylau, le 4 mars 1807, il est nommé capitaine :

 

 

 

 

 

A Monsieur Huré, lieutenant au 16ème d’infanterie légère.

 

Je vous préviens, Monsieur, que l’Empereur par décret du 3 mars 1807 vous a nommé Capitaine dans votre régiment en remplacement du sieur Napelain.

Votre colonel vous fera recevoir et reconnaître dans votre nouveau grade.

                             

                              Le ministre de la guerre, Prince de Neuchatel


reconstitution de carrière

 

Noter la date de naissance erronée : 4 octobre 1769, alors qu’il est né en réalité le 8 octobre 1768.


 

 

reconstitution de carrière


 

 

mémoire de proposition pour la retraite

 


·      Le 1er juillet 1809, il est admis à la retraite :

 

 

Paris, le 27 Juillet 1809

Le Chef de la 5e Division du Ministère de la guerre,

A Monsieur Huré, Jean François Antoine, Capitaine au 16e régiment d’infanterie légère,

résidant à Commercy, département de la Meuse.

Le Ministre de la guerre me charge de vous annoncer, Monsieur, que, sur le compte qu’il a rendu à l’Empereur Roi, de vos services, et de vos blessures reçues à la bataille d’Eylau

Sa Majesté vous a accordé, par décret du 1er juillet 1809 une solde de retraite de mille soixante sept francs.

S. Exc. vient d’autoriser le Commissaire ordonnateur de la 2ème division à vous la faire payer dans votre département, à compter de la cessation du paiement de votre solde d’activité,

J’ai l’honneur, etc.  


 

 

                                                                                                                        Paris, le 27 juillet 1809

                              Le Chef de la 5ème Division du Ministère de la Guerre

                              A Monsieur Huré (Jean François Antoine)

                              Capitaine au 16ème Régiment d’infanterie légère

                              résidant à Commercy département de la Meuse.

Le Ministre de la Guerre me charge de vous annoncer, Monsieur, que sur le compte qu’il a rendu à l’Empereur & Roi, de vos services & de vos blessures reçues à la bataille d’Eylau

Sa Majesté vous a accordé, par décret du 1er juillet 1809, une solde de retraite de mille soixante sept francs.

Son Excellence vient d’autoriser le commissaire ordonnateur de la 2ème Division à vous faire payer dans votre département, à compter de la cessation du paiement de votre solde d’activité.

J’ai l’honneur...

signé : Gouchot.

vu bon. L’ordonnateur de la 2ème division militaire. Signé : Ch. Dervillé.

Vu et vérifié. Le chef de bureau. Signé : Romeron


 

·      Le 8 mai 1835, il sera nommé Chevalier de la Légion d'honneur.

 

 

 

 

Les séquelles de la blessure d’Eylau

 

 

 

fac-similé de l’ordonnance formant rapport d’expertise


 

 

 

Monsieur Huré est en bon état, ses yeux sont nets et transparents, leur avenir et leur durée dépendent de lui. Je livre à ses méditations les formules ci-après :

1/ La lumière, le vent, le froid, et l’humidité sont des ennemis capitaux qu’il doit redouter et ne jamais affronter brusquement, avant plusieurs mois.

2/ Il continuera l’usage graduel des lunettes en commençant par quelques heures matin et soir, puis en augmentant, jusqu’au point de les conserver toute la journée.

3/ Pendant six semaines encore il conservera la nuit sa compresse de toile fondue recouverte du voile noir.

4/ Dans huit jours à peu près l’on augmentera le jour de la chambre pour qu’au bout de six semaines il puisse s’habituer sans obscurité, si ce n’est au moment de la journée où le soleil est très brillant.

5/ Dans dix à douze jours, il pourra sortir après le coucher du soleil. Il en sera du jour extérieur comme de celui de la chambre.

Enfin, s’il survenait quelques rougeur ou douleur dans les yeux on rendrait sa chambre un peu obscure à nouveau, l’on ferait poser huit à dix ventouses scarifiées à la nuque et on purgerait plusieurs jours de suite avec de l’eau de Medlitz Piullman ou autre.

 

 

 

                                                                                          signé : CARRON du VILLARDS.

 

 


Nous avons retrouvé une lettre concernant Carron du Villars :

 

 

C.-J.-F.-H CARRON du VILLARS, Chirurgien oculiste des armées Sardes, Commandeur et Chevalier de plusieurs ordres, Membre de l’Académie Royale des sciences de Turin, etc., etc.,

 

                                                                                                         Schlestadt, 10 Mars 1847

A MM les Curés de l’arrondissement de Colmar.

 

               Monsieur le Curé,

D’après l’autorisation de Sa Grandeur Monseigneur l’évêque de Strasbourg a bien voulu me donner, j’ai l’honneur de vous faire savoir que je serai à Colmar, rue des Marchands, 28, près de la pharmacie du Soleil, le 10 mars 1847, et jours suivants, et que je m’empresserai d’opérer et de soigner les indigents atteints de maladies oculaires, telles que cataractes, strabisme, etc., porteurs de certificats réguliers d’indigence, signés collectivement par MM les Curés, Maires et percepteurs des contributions des communes respectives, et indiquant le motif pour lequel ils ont été délivrés.

Comme il est cependant des pauvres dits honteux, qui préféreraient garder leur mal, plutôt que de recourir à un acte de notoriété, établissant leur situation sociale, je les recevrai sur une simple recommandation de leur pasteur, m’en référant entièrement à la conscience du signataire, convaincu que je suis qu’il saura comprendre qu’il est des bornes à la charité la plus ardente et la plus désintéressée.

Je fixerai l’attention de MM les ecclésiastiques sur les aveugles de naissance, qu’un préjugé considère comme incurables, tandis que depuis 1835 j’en ai rendu plus de cent à la lumière.

Comptant que vous voudrez bien, Monsieur le Curé, donner une publicité convenable à cet avis, j’ai l’honneur de me dire, avec une haute et respectueuse considération,

               Votre très-humble et très-obéissant serviteur,

                              Le Commandeur CARRON DU VILLARDS.

Nota : Les malades seront reçus tous les jours de dix heures à une heure.

 

 

 

Pour le mal de tête

 

Pour un jour de [........]

Une culiérée de quatre farine (quatre cuillères de farine),

Un blanc d’oeuf

Mellez le tout ensemble ajoutez un petit morceau de beurre et faites lier sans cuire. Appliquez ensuite cela sur le derrière de la tête.

 

La vie civile

·       

·      Mis en retraite à 41 ans, il se reconvertit alors dans la vie civile :

 

 

nous avons retrouvé l’une de ses cartes de visite

 

 

·      Il est nommé préposé à la perception des droits d’octroi de la ville de Commercy par arrêté du 24 Fructidor An XII.

 

 

Le Maire de la ville de Commercy, en vertu des articles 4 et 6 de la loi du 27 frimaire an 8, nomme le sieur Huré, officier retraité, préposé à la perception du droit d’octroi au bureau de la place, établi pour la ville de Commercy par arrêté du 24 fructidor an 12 et approuvé par Son Excellence le Ministre [....] le 24 vendémiaire an 13.

 

En conséquence il se présentera devant le juge de paix du canton et prêtera le serment prévu à tous les fonctionnaires publics, par l’article 36 du sénatus-consulte du 28 floréal an 12 et en outre de remplir ses fonctions avec exactitude et fidélité, il recevra à l’expédition de l’acte qui en sera repré(senté), lequel est soumis aux droits d’enregistrement.

A Commercy, le 29 décembre 1815

 

 

 

prestation de serment devant le juge de paix de Commercy

 

 

 

Extrait des minutes du greffe du Bureau de paix et de conciliation du canton de Commercy département de la Meuse.

Aujourd’huy quatorze décembre mil huit cent quinze

Devant nous Jean Clesse avocat juge de Paix du canton de Commercy

Est comparu Monsieur Huré officier retraité demeurant à Commercy lequel nous a présenté une commission provisoire de préposé à la perception des droits d’octroi de la ville de Commercy, du deux novembre dernier enregistrée au bureau de Commercy le onze présent mois faite par Monsieur le Maire de la dite ville qui nomme ledit Pierre Huré pour la perception de ses droits, a charge par lui de surveiller avec exactitude et de prêter le serment prescrit à tous fonctionnaires publics.

Nous demandons au sieur Huré [............] a prendre de recevoir son serment au dit requis : En conséquence avons pris et retenu de lui le serment [.....] la religion duquel il a promis (de) bien et fidèlement remplir les fonctions qui lui sont déférées.

En foi de quoi nous avons dressé le présent procès-verbal que nous avons lu au nommé sieur Huré et qu’il a signé avec nous et notre greffier.

Fait à Commercy..... 

 

 

Moi, fermier de l’octroi de la ville de Commercy, nomme Monsieur Huré Jean-François-Antoine, receveur buraliste dudit octroi au Bureau des Fontaines en les charges par lui de remplir exactement les fonctions de son emploi et de se conformer aux règlements et instructions établies pour le servir, ainsi qu’aux ordres qu’il pourrait recevoir de ma part ou des préposés supérieurs ayant droit.

Fait à Commercy le 12 mars 1820

signé : Chausson

Accepte la présente commission.

signé : Huré

Vu et approuvé la présente nomination a la charge pour le sieur Huré de se conformer aux lois et ordonnances du Roi, ainsi qu’à toutes les ordonnances de service qu’il pourrait recevoir de ma part ou des supérieurs de la région ou tous autres ayant droit. Commercy le 12 mars 1820.

signé : le Directeur des impositions indirectes. illisible

 

 

Je sous signé, Nicolas Nivelet, chargé en chef de service de l’octroi de la ville de Commercy, certifie que le sieur Jean François Huré, capitaine retraité, a servi dans le dit octroi en qualité de buraliste depuis le quatorze décembre dix huit cent quinze, jusqu’au neuf novembre dix huit cent vingt, époque à laquelle il a demandé sa démission, et qu’il a rempli avec probité, les obligations de son emploi, envers la Régie et le fermier. Fait à Commercy le 8 février 1821

                                                                                                         signé : Nicolas Nivelet

Vu et certifié par le Directeur des Contributions indirectes de la Direction de Commercy, le 9 février 1821.

                                                                                                         signé : illisible

Le Maire de la Ville de Commercy certifie les signatures cy déposées, sincères et véritables, et atteste que tout le tent (temps) que Mr Jean François Etienne Huré dénommé au présent a été Buraliste d’Octroi audit Commercy il n’a donné lieu à aucune plainte contre lui et que sa conduite a été celle d’un brave et honnête homme.

                                                                                                         Commercy, le 10 février 1821

                                                                                                         signé : illisible

 

 

·      Le ménage Huré s’établit ensuite à Versailles :

 

 

Nous, MAIRE de Versailles, soussigné, certifions que le Sieur Huré capitaine retraité habitant de cette ville depuis plusieurs années y a tenu une conduite à l’abri de tout reproche, et que lui ainsi que son épouse n’y sont connus que sous de bons rapports

En foi de quoi nous avons délivré le présent, pour servir et valoir ce que de droit.

A Versailles, le deux février 1826

signé : Le marquis de la Londe

 

On peut imaginer que ce certificat lui a été délivré en vue d’obtenir le poste de surveillant à l’Institut royal des sourds-muets.

 

 

·      Du 31 mars 1826 au 1er septembre 1832, il est surveillant à l'Institut royal des sourds-muets.

 

                                                                                                                        Paris, le 15 Octobre 1832

Du registre des délibérations du conseil d’administration de l’Institut Royal des Sourds-muets de Paris,

A été extrait ce qui suit :

Séance du 9 février 1826.

Sont présents MM Guenerau de Mussy, le baron Rendu, le comte Alexis de Noailles, le Bon de Gerando.

L’administration reprenant la discussion relative aux candidats pour la place de surveillant, après avoir examiné les nouveaux témoignages produits à l’appui des demandes et après s’être fait représenter l’art. 19 du règlement, nomme le sieur Huré, capitaine en retraite, 3ème surveillant en remplacement du sieur Briard démissionnaire.

Le Directeur soussigné, certifie l’extrait ci-dessus conforme au Registre ; il atteste en outre, qu’en vertu de l’arrêté des 2 et 19 juillet dernier, relatifs à une nouvelle organisation dans l’enseignement et approuvés par Mr le Ministre des travaux publics en date du 21 août dernier les fonctions de surveillant dans la dite institution ont été supprimés et que de Monsieur Huré qui les remplissait ont cessé depuis le 1er septembre dernier.

                                                                                                                        Le Directeur

                                                                                                                        signé : Ordinière

 

 

 

Je soussigné déclare que je connois, depuis 10 années, Mr et Mme Huré ; qu’après avoir été témoin du zèle et des talents de Mme Huré et de ses soins pour les jeunes aveugles, j’ai fait placer, aux sourds-muets, M. Huret en qualité de surveillant, et Mme Huret comme maîtresse d’écriture ; que pendant sept années, je n’ai entendu parler qu’avec les plus grands éloges, de la conduite de Mr (et) de Mme Huret ; que le mesure qui l’éloigne de l’institution des sourds-muets, prise, sans aucune participation de ma part, n’a rapport, en aucune manière, à lui et à sa personne, mais tien à un système général, (mis au point?), par M. Ordinaire Directeur, au moyen du quel les trois surveillants des garçons ont été supprimés.

                                                                                                                        Paris, le 10 Septembre 1832

                                                                                                                        signé : Alexis de Noailles.

 

 

 

Je me fait un devoir d’ajouter au témoignage d’autre part que Mr Huré a été surveillant pendant plusieurs années dans l’Institut royal des sourds-muets et a rempli ses fonctions à la satisfaction générale tant des maîtres que des élèves.

Certifie en outre que Mme Huré et Melle sa fille ont réuni le suffrage de toutes les personnes attachées à la maison sous le rapport de la conduite et du travail dont elles se sont acquittées.

                                                                                                                        Paris, le 12 septembre 1832

                                                                                                                        signé : Keppler

                                                                                                                        Ancien Agent général

 

 

 

Je soussigné, ancien Directeur de l’Institut royal des sourds-muets, certifie que M. et Mme Huré, pendant le tem(ps) qu’ils ont passé dans le dit institut, ont rempli tous leurs devoirs avec autant d’intelligence que d’exactitude ; que par leur conduite, sous tout rapport, ils ont mérité l’estime et l’amitié de toutes les personnes de l’établissement ; enfin qu’ils sont dignes de tout l’intérêt et de toute la confiance des gens de bien.

                                                                                                                        Paris, le 14 septembre 1832

                                                                                                                        signé : Morel?

                                                                                                                        ancien Directeur des S.-M.

 

 

Le décès

 

 

 

acte de décès de Jean-François Huré

Huré

Jean-François-Antoine

N°9

 

L’an mil huit cent quarante-huit, le vingt-quatre février, à une heure de relevée, par-devant nous Jean Angely, adjoint au Maire remplissant par délégation en date de cinq Septembre mil huit cent quarante-six, les fonction d’officier de l’Etat-civil de la ville de Neuf-Brisach, chef-lieu de canton arrondissement de Colmar, département du haut-Rhin, sont comparus les sieurs Louis-Philippe-Gabriel Desjardins, âgé de soixante-un ans Préposé du service des lits militaires, membre du Conseil municipal, et Georges Guichard, âgé de trente-neuf ans marchand-épicier, tous deux domiciliés en cette ville, le premier : beau-frère du fils, le second : voisin du défunt dénommé ci-après, lesquels nous ont déclaré que ce jourd’hui vingt-quatre Février, à sept heures du matin, Monsieur Jean-François Huré, né le Sept Octobre mil sept cent soixante-huit, à Calais, département du Pas-de-Calais, Capitaine d’Infanterie en retraite, chevalier de la Légion d’hnneur, domicilié à Neuf-Brisach, fils légitime des défunts françois huré, maître-armurier, et Marie-Jeanne Pihen, sans profession, en leur vivans conjoints domiciliés audit Calais, et veuf de la Dame Jeanne-Marie Lelhote, de son vivans, sans profession, domiciliée audit Brisach, est décédée dans sa demeure ordinaire, maison du premier comparant rue de Colmar ; ainsi que nous nous en sommes assuré, par notre transport sur le lieu et les déclarants ont singé avec nous, officier de l’Etat civil susdit, le présent acte de décès après qu’il leur en a été donné lecture.