Appendices Fort

 

 

 

LE PRÉDICATEUR CALVINISTE PIERRE FORT,

TRISAIEUL DE MARIANNE AUSCHITZKY

 

 

DESPOSUIT POTENTES, pour ténor.

 

Il semble qu'il soit parti de Saint-Auban dans les années qui suivirent le départ de Marc Fort. En 1703, peu après la naissance (et le décès) de son fils Joseph II.

Avec sa femme et leurs quatre aînés, dont le plus jeune, Jacques, marche à peine, il se dirige directement vers la province de Brandebourg, demandeuse de main-d'œuvre.

Malgré la distance des lieux, il y va sans hésiter car par un effet de la sagesse de ses souverains, ce pays était depuis longtemps reconnu comme l’asile de la tolérance bannie de tant d’autres.

 

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A partir de 1701, l’Electeur de Brandebourg a droit au titre de roi de Prusse, récompense de son rôle dans la coalition antifrançaise. Les territoires du roi de Prusse dépassent ceux qui sont compris dans le margraviat de Brandebourg, mais, comme par le passé, ces différences n’affectent en rien la continuité de la politique appliquée à l’égard des réfugiés.

 

Le Grand Electeur, dont la première épouse était l’arrière-petite-fille de Coligny, est un admirateur sincère de la civilisation française et fut pendant longtemps un allié de Louis XIV. C’est aussi un bâtisseur d’États et c’est en tant que tel qu’il pense attirer dans son pays le plus grand nombre possible de réfugiés huguenots.

 

L’organisation de la colonie française de Berlin commence en 1672 avec un culte en langue française pour les quelques cent familles déjà établies dans la ville. Berlin, avec ses quatre mille réfugiés, est le joyau et le noyau dur de l’entreprise de colonisation commencée par le Grand Electeur. Au début du XVIIIe siècle, un Berlinois sur trois sera d’origine huguenote.

 

Sans illusion en ce qui concerne le pouvoir d’attrait de ses États, le Grand Electeur opte pour une politique d’accueil radicalement différente de celle des autres pays de refuge. C’est lui qui prend l’initiative de faire venir au Brandebourg les réfugiés, à l’encontre de la Hollande, de l’Angleterre ou de la Suisse qui tout simplement ″acceptent″ les réfugiés qui leur échoient. Si l’on veut dans ces pays ″attirer″ telle ou telle catégorie de réfugiés, c’est toujours au niveau des initiatives locales ou municipales, mais ces activités débordent rarement les frontières. On puise, si l’on peut dire, dans le stock qui se trouve sur place.

 

Le Grand Electeur publie le 29 octobre 1685, en réponse à l’édit de Fontainebleau, l’édit de Postdam par lequel il offre « aux dits François une retraite sure et libre dans toutes les terres et provinces de notre domination ». L’édit, diffusé clandestinement en France, énumère tous les avantages qui seront octroyés à ceux qui choisiront de s’établir en Brandebourg. Dans les endroits où ils se trouvent après avoir quitté la France, ils peuvent déjà jouir de l’accueil des représentants de Frédéric Guillaume et de sa protection.

 

Ces représentants se trouvent en chaque endroit où il y a d’importantes concentrations de réfugiés, comme à Francfort-sur-le-Main ou à La Haye. Ils prennent en charge les réfugiés qui veulent continuer leur route vers les États du Grand Electeur et les aident à arriver à l’endroit choisi. L’édit de Potsdam promet aux réfugiés le droit de bourgeoisie dans les villes où ils se fixeront. Leur admission dans les corporations de métiers est également assurée. Des facilités sont accordées à ceux qui voudraient établir des manufactures. On donne aux réfugiés des maisons et des terres abandonnées, ou des terres à défricher, dans des régions particulièrement éprouvées par la guerre de Trente Ans. Des charges et des postes sont offerts aux nobles et aux militaires.

 

Mais, au-delà de tous ces avantages matériels, il y a encore quelque chose de remarquable, et c’est là que gît la grande originalité du refuge brandebourgeois : la possibilité de rester Français et de vivre en des communautés françaises, presque hermétiquement renfermées sur elles-mêmes, au moins en théorie. En chaque endroit où leur nombre le justifierait, les calvinistes réfugiés auront un pasteur pour célébrer le culte en français. Ils auront un juge français, choisi par eux, pour décider des différends qui pourront s’éveiller entre eux, ou conjointement avec un juge allemand, pour décider des différends éventuels entre Français et Allemands. Un commissaire spécial veillera sur leurs intérêts. C’est lui qui leur distribuera de l’argent, des matériaux de construction et des outils. Cette politique d’accueil sera complétée par un véritable réseau d’écoles françaises dont les plus célèbres seront le fameux collège français de Berlin et l’école des Cadets.

 

Avantages matériels et avantages d’ordre ″national″ ne suffisent pourtant pas à attirer à Berlin et dans les autres villes proposées à l’intention des réfugiés la foule, ni un très grand nombre d’intellectuels et d’érudits de premier rang.

 

L’intégration des réfugiés commence aussi d’en haut : nominations aux postes de conseillers d’ambassade des nobles et des avocats, nominations aux postes d’officiers, organisation des corps d’armées spéciaux pour les réfugiés. Les officiers trop âgés pour servir reçoivent des traitements proportionnels à leur rang. Les sommes d’argent apportées par les réfugiés sont acceptées dans le trésor du souverain qui leur paye des intérêts.

 

Les manufacturiers, les artisans, les ouvriers sont dirigés plutôt sur d’autres villes que Berlin. Ainsi plusieurs commerçants et manufacturiers de drap vont à Magdebourg, des manufacturiers de moquette, de Bergame à Halle. D’autres centres manufacturiers seront formés à Francfort-sur-l’Oder, à Prenzlau, à Königsberg et à Stettin. Même en dehors de ces villes, il y aura des verreries, des fabriques de papier, d’huile et d’autres industries. Le commerce de luxe et de mode reçoit aussi un essor grâce aux Français. Le catalogue de l’apport français à l’agriculture prussienne n’est pas moins impressionnant : défrichement des terres, jardinage, culture de tabac, etc.

 

Cette politique d’accueil et d’intégration comporte des avantages aussi bien que des désavantages. L’avantage essentiel est qu’elle met le Brandebourg - pays éloigné et inconnu aux yeux des réfugiés - presque à pied d’égalité avec l’Angleterre et la Hollande hautement développées. Bien plus, le Brandebourg, puis la Prusse, seront toujours le dernier ressort pour les réfugiés que personne ne voudra accueillir, et une sorte d’Eden pour les plus désavantagés qu’ils rêveront d’atteindre.

 

D’autre part, le maintien artificiel d’une civilisation française en terre allemande, avec des îlots français, aura comme conséquence directe une assimilation des réfugiés beaucoup plus lente qu’ailleurs, surtout à Berlin. Difficultés qui n’iront pas sans quelques démonstrations de xénophobie, encore, vers le milieu du XVIIIe siècle.1

 

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Dès le début de son règne, Frédéric II confirmait l'existence du Directoire supérieur français, lui donnait une meilleure constitution et une instruction spéciale. Le chef du Directoire était toujours le ministre des Affaires françaises et les membres avaient le titre de conseiller secret. L'expéditive se passait dans la chancellerie d’État.

 

Le roi confirmait le 24 septembre 1740 tous les privilèges de la colonie française, en y ajoutant l'assurance de sa protection et de sa bienveillance.

 

Quand le roi introduisit, par une grande réforme de la justice, le code Fredericianus, il gardât pour ces communautés, leurs anciennes règles de justice.

 

En 1744, le roi avait renouvelé l'Académie des Sciences et des Arts, en y engageant peu à peu beaucoup de professeurs de la colonie française, Jourdan étant président adjoint et de Jossiges secrétaire général, le pasteur Famrey étant le suppléant de ce dernier. D'autres académiciens restant à nommer.

 

 

Le Brandebourg2

 

 

Le Brandebourg, province du Nord, une des plus tristes de cette contrée aussi bien dans sa partie sud, le plateau de Flaeming (ou Flemming), que dans la plaine de sable plus septentrionale et dans le pays de petites collines qui forme au nord-est "la Suisse de la Marche". Elle est arrosée par le Havel et par la Sprée, et est, dans la plaine, très marécageuse.

 

Naguère stérile, elle est devenue un pays de pâturage et de cultures industrielles (betteraves, tabac) ou alimentaires (pommes de terre, seigle), et doit à l'initiative de ses anciens souverains et au labeur des protestants de Berlin, les fabriques d'armes de Spandau et de Postdam, les fabriques de toile de Spremberg, de Krossemm et de Soldin. D'autre part, grâce à ses rivières et à ses canaux, à ses nombreuses voies ferrées, dont Berlin est le nœud, le Brandebourg est une des régions passantes la mieux desservie de Prusse.

 

La Marche de Brandebourg a formé, pour la plus grande partie, la province actuelle du même nom ; peuplée de 2 445 000 habitants sur 39 000 km2 ; capitale Berlin. La province est subdivisée en deux régences : Postdam et Francfort.

 

C'est par les Suèves que fut d'abord habitée, au début de l'ère chrétienne, la contrée qui porta plus tard le nom de Brandebourg. Au temps des invasions, elle fut occupée par des Slaves, puis par les Wiltzes. Pour arrêter les incursions de ces barbares sur les terres de son empire, Charlemagne établit, sur les bords de l'Elbe, une série de marches, qui furent réorganisées en 927 par l'empereur Henri Ier. Alors commença la conquête du pays compris entre l'Elbe et l'Oder, et le margrave Gero, au temps de l'empereur Othon Ier, poursuivit à la fois la conquête et l'évangélisation de la contrée.

 

Après l'avènement du comte ascanien, Albert l'Ours, au margraviat de Brandebourg (1134), commença l'évolution historique du pays. Sous la dynastie ascanienne, la marche de Brandebourg s'éleva au-dessus des autres petits États de l'Elbe, dès le XIIIe, et commença à s'étendre vers la mer et vers la montagne ; elle atteignit, dans les premières années du IX-Xe siècle, le quadrilatère de Bohême, et s'apprêtait à annexer la Poméranie. Après l'extinction des Ascaniens (1319), elle fut sur le point de se dissocier, et la décomposition gagnait de plus en plus quand le burgrave franconien de Nuremberg, Frédéric Hohenzollern, fut investi du margraviat de Brandebourg par l'empereur Sigismond (1417).

 

Cette date marque le début de la patiente extension du Brandebourg sous les Hohenzollern. Ces margraves administrent bien leur patrimoine et ne perdent aucune occasion de l'accroître. La fortune se présenta pour eux, au début du XVIIe siècle, quand l'électeur de Brandebourg réunit à son margraviat la Prusse et une partie de la succession de Clèves et de Juliers. Le Brandebourg souffrit cruellement de la guerre de Trente Ans ; à plusieurs reprises, il fut ravagé par les troupes belligérantes, et sa population tomba de 330 000 à 140 000 âmes. Ce fut une maigre compensation à ce dépeuplement que l'acquisition, lors des traités de Wesphalie, de quelques villes de la Poméranie et des évêchés sécularisés de Camin, de Halberstadt, de Magdebourg et de Minden ; mais ces acquisitions rejetèrent les électeurs margraves de Brandebourg sur le centre de l'Allemagne et tracèrent leur politique future : réunir les divers tronçons de leur domination. C'est ce qu'ils commencèrent à faire au milieu du XVIIIe siècle, tout en colonisant sans relâche leurs territoires et le Brandebourg en particulier ; Frédéric-Guillaume (le Grand Electeur) et son fils Frédéric (qui fut le roi de Prusse Frédéric Ier) y travaillèrent d'une manière très inégale, mais continue.

 

      Deutsches Historisches Institut. Paris

Le Grand Electeur (Frédéric-Guillaume) accueille en Brandebourg les Huguenots expulsés de France

 

Aussi, dès le règne de ces souverains, le Brandebourg, bien qu'il renfermât la capitale de l'État prussien, avait-il cessé d'être une individualité distincte : son histoire se confond dès lors avec celle de la Prusse.

 

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Le groupe des fugitifs, auquel s'était joint notre ancêtre, se vit affecter à Magdebourg des terres (y compris forêts, friches et étangs) restées incultes depuis 70 ans.

 

Aux dires du Bailli, les parties boisées comprenaient beaucoup de hêtres et de vieux chênes ; de l'avis des fugitifs, ce n'étaient là ni bois ni forêts, mais d'anciens champs envahis par les arbres ou des terres redevenues à l'état sauvage.

Les voisins allemands ne nous virent pas arriver, nous pauvres réfugiés, avec plaisir, mais ils nous tolérèrent auprès d'eux.

 

 

Magdebourg

 

 

La ville de Magdebourg offrait par sa situation au bord de l’Elbe tout ce qui était propre à en faire une ville commerçante, et par la fertilité de la contrée les moyens d’une subsistance aisée aux ouvriers qui travailleraient dans les fabriques. Cette ville, une des plus belles et des plus florissantes de l’Allemagne, avait été en 1631 absolument détruite par les Autrichiens qui, après un siège assez long, s’en étaient rendus maîtres ; l’histoire offre peu d’exemples de cruautés semblables à celles que se permirent les vainqueurs envers des citoyens qui avaient généreusement combattu pour leurs foyers et leur religion.

 

 

A l’exception de la cathédrale que Tilly respecta, et de quelques baraques de pêcheurs qui échappèrent aux flammes, la fureur soldatesque féroce n’épargna rien, vieillards, femmes, enfants, tout fut passé au fil de l’épée et il resta à peine quelques centaines d’habitants dans une ville très peuplée avant cette affreuse catastrophe. Elle l’était très peu encore et un grand nombre de maisons n’étaient pas rebâties dans le temps ou le Grand Electeur y plaça une colonie de réfugiés qui contribua beaucoup à la faire sortir de ses ruines et à la repeupler en y faisant revivre le commerce et en y établissant des manufactures considérables.

 

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Le Grand Electeur de Brandebourg, disions-nous, mena a bien son plan d'assurer un asile dans cette ville à ses coreligionnaires français et d'y installer leurs manufactures3 de toute nature, en dépit de l'opposition permanente et violente des bourgeois de vieille souche, rigoureusement luthériens, ainsi que des autorités et des corporations de la ville.

 

Aux quelques 5 000 habitants du vieux Magdebourg vinrent s'ajouter peu à peu :

 

1- La communauté réformée française, dont les membres étaient pour la plus part originaires du Midi de la France ; une partie avait été renvoyée de Berlin à Magdebourg et quelques-uns seulement avaient séjourné dans le Palatinat. Ils étaient considérés comme travailleurs, entreprenants, économes, fidèles à leur foi ; mais souvent ils étaient d'un caractère ergoteur, emporté et intraitable.

La communauté réformée française de Magdebourg comprenait, à côté d'un petit nombre de fabricants et de manufacturiers, presque uniquement des ouvriers, spécialement des tisserands, auxquels leur salaire de misère ne permettait pas de nourrir leur famille. Comme ils ne pouvaient pas leur être attribué de terres, même en friche, la plupart de ces gens ne réussissaient à vivre qu'avec l'aide des secours distribués par la caisse de l’Eglise.

Dès 1707, il existait dans la ville 770 métiers à tisser à la main, mais certainement pas tous en fonctionnement. L'offre des produits était forte, faible la demande, et réduits les besoins ; une telle situation conduisit, au terme des quinze années de franchise, à la banqueroute de plusieurs des principales manufactures, qui ne purent faire face à leurs dépenses de fonctionnement. Aussi régnait-il dans cette colonie un perpétuel va-et-vient.

 

Arrivèrent également :

 

2- La communauté réformée wallonne, forte d'environ 200 âmes qui, en 1689, débarqua en bloc de Mannheim, en passant par Hanau. Certains des membres de cette communauté, ayant vécu longtemps dans le Palatinat rhénan, comprenaient l'allemand et pouvaient même s'exprimer dans cette langue, mais pas d'une façon courante.

 

3- Des Palatins réformés d'origine allemande.

 

Les adultes de ces deux groupes, qui acquéraient moyennant finance le droit de bourgeoisie, devenaient bourgeois de la "colonie palatine", fondée en 1689.

 

4- Les prétendus "Suisses", qui arrivèrent vers 1699, et qui étaient nés Français, provenant du Piémont ou de Suisse. Ces "Suisses" se joignirent à la communauté réformée française. Celui de ces Protestants français ou suisses qui achetaient le droit de bourgeoisie devenait bourgeois de la colonie française.

 

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Mais qu'était Magdebourg ?

 

Magdebourg était la capitale de la Saxe Prussienne.

 

Elle est attestée dès 805 comme entrepôt et résidence d'un Margrave, titre des chefs des régions de marches. Et, en effet, l'établissement était alors, aussi bien géographiquement que politiquement, à la périphérie de l'empire carolingien. Il fallu attendre le Xe siècle et l'expansion ottonienne vers l'est pour que Magdebourg prît une importance politique. Elle était depuis 968 le siège d'un archevêché et le point de départ des "missions slaves" qui s'occupaient de convertir les païens, le plus souvent par la force.

 

Très tôt, dès 1524, à leur tour convertis par la Réforme de Luther, les habitants restèrent fidèles à la nouvelle religion.

 

Durant un an, de septembre 1550 à novembre 1551, Maurice de Saxe assiégea la ville qui ne voulait pas se plier à l’Intérim d'Augsbourg. La reddition finale la priva de droits importants, mais elle ne fut pas détruite.

 

Le 20 mai 1631, la ville fut prise d'assaut par les troupes de Tilly : seules quelques églises (dont la cathédrale et le couvent Notre-Dame) et une centaine de maisons échappèrent à la destruction générale. La ville, jadis puissante, ne réussit pas à récupérer son ancienne indépendance. L'archevêque fut sécularisé et la ville accordée au prince électeur de Brandebourg.

 

Prise par les Français en 1806 et annexée au royaume de Wesphalie, elle fut occupée à nouveau par les Prussiens en 1813. Elle a appartenu à la Prusse jusqu'en 1934.

 

En janvier 1945, la vieille ville fut presque entièrement anéantie par les attaques aériennes anglaises et américaines. Chef-lieu de district depuis 1952, Magdebourg est devenu un grand centre industriel et une ville d'études supérieures.

 

 

 



1 - Extrait de « Le refuge protestant », de Myriam Yarden, professeur à l’Université de Haïfa. Presses Universitaires de France. 1985

2  - Nous devons ce texte, comme celui de Berlin, à MM Henri Froidevaux et Joseph Calmette.

3 - Par manufacture, on entend une fabrication pratiquée essentiellement à domicile, pas toujours à temps plein, et surtout au cours des longs mois d'hiver. L'organisation de la production, l'écoulement des produits, le ravitaillement en matière première sont entre les mains d'un "entrepreneur" qui n'a besoin pour la production d'aucun local qui lui appartienne en propre. Le "facturier" seconde l'entrepreneur et constitue l'intermédiaire entre celui-ci et les travailleurs à domicile.

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