LES SEIGNOURET
Dans la famille Seignouret, je voudrais… le grand-père !
UN BORDELAIS EN LOUISIANE AU XIXe SIÈCLE : FRANCOIS SEIGNOURET
Par Albert Rèche
Le 8 novembre 1807, l’ "Echo 
    du Commerce", de Bordeaux, publie l’avis suivant : « Pour 
    
A-t-il voulu échapper à la guerre – 
    nous sommes au lendemain de l’invasion du Portugal par les armées de Junot 
    dans lesquelles figure le Corps d’Observation de 
Une dynastie de tailleurs d’habits.
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, nombreux sont, à Bordeaux, les Seignouret, Seignoret, Seigneuret et Signouret (lors de ses deux mariages en 1734 et 1745, le grand-père de François signe, sur l’acte Signouret de même que son père lors de la naissance de ses filles). Les registres de l’état civil les mentionne dans les paroisses Saint-Pierre, Sainte-Croix, Saint-Michel et Sainte-Eulalie – quelques uns dans la paroisse Saint-Eloi -, c’est dire combien il est difficile de déceler les liens de parenté qui ont pu exister parfois entre eux, difficultés accrues par la modification de l’orthographe du nom d’un même personnage au cours de sa vie…
Fils de Pierre Seignouret (1748-1819) 
    et de Rose Guillard (1755-1794) qui s’étaient mariés le 10 juillet 1775 en 
    l’église Sainte-Croix, paroisse de la mariée[2], François Seignouret 
    est le petit-fils de François Seignouret et Anne Mercadet, mariés en l’église 
    Sainte-Eulalie le 19 mai 1745[3]. En premières 
    noces, ce François Seignouret avait épousé, le 4 mars 1734, Renée Vimeney[4]. Quand aux arrière-grands-parents 
    du futur négociant de 
Quand il s’était marié à l’âge de trente-trois ans, l’arrière-grand-père, Pierre-Jean Seignouret, habitait le quartier Saint-Michel et il épousait la fille d’un tailleur d’habits comme lui, Marie Demule (ou Dumule) du quartier de Sainte-Colombe. Trois des quatre témoins sont, également, tailleurs d’habits, le quatrième – le frère du marié – étant boulanger. A l’acte, pas de signature ni de son frère « qui ont déclaré ne scavoir »[5]. Ce Pierre Seignouret est né en 1653 dans la paroisse de Créon, en Gironde, de l’union d’un "tailheur" Luc Segneuret (ainsi est, alors, orthographié le nom) et de Marguerite Merlet[6]. C’est le premier des membres de cette famille à avoir quitté sa campagne girondine pour venir exercer à Bordeaux un métier artisanal que tous ses descendants ne cesseront de pratiquer, mais qu’abandonnera l’arrière-petit-fils François.
Bordeaux compte, alors, un très grand nombre de tailleurs d’habits. En 1784, l’ "Almanach de commerce, d’art et métiers pour la ville de Bordeaux" en recense près de trois cents pour la seule ville, en précisant que, sous cette dénomination de tailleurs d’habits, « sont compris non seulement les Tailleurs pour homme, les Tailleurs et Tailleuses pour femme, mais encore les Marchands Fripiers appelés autrefois Pourpointiers-Revendeurs, réunis avec les Tailleurs par ordre de Sa Majesté et d’après un arrêts du Conseil de l’an 1703 ». Ils sont, ainsi, 215 tailleurs pour homme, 16 tailleurs pour femme, 42 tailleuses pour femme et 22 tailleurs fripiers.
Venu, donc, du quartier Saint-Pierre, le grand-père de François Seignouret s’était installé rue des Carmes [rue Canihac] tout à côté du couvent des Grandes Carmes qui, peut-être, étaient ses clients. Quant à son père, Pierre Seignouret, il aménagera sa boutique de tailleur dans une maison de la petite rue de l’Hôpital, proche du vieil hôpital Saint-André, une voie disparue lors de la création de la rue Vital-Carles et de l’actuelle place Jean-Moulin. Sans doute a-t-il déménagé peu après son mariage, le 10 juillet 1775, avec Rose Guillard, fille d’un postillon dont, dit l’acte « on est sans nouvelles depuis plus de vingt ans »[7]. Il y a lieu de noter que, dans tous les actes officiels le concernant, Pierre Seignouret est qualifié de "tailleur d’habits" sauf lors de la naissance de son fils François en 1783, où l’acte indique qu’il est "employé dans les fermes du roi", vraisemblablement pour y exercer son métier.
Père de deux garçons – François et Joseph 
    – que nous n’allons pas tarder à retrouver en Louisiane – et de deux filles[8], Pierre Seignouret 
    réside dans cette rue de l’Hôpital lorsque, à l’heure de 
Dans une Louisiane en pleine évolution.
Voici donc François Seignouret en Louisiane. 
    Il découvre un pays en pleine évolution car, cinquante mois plus tôt, le 20 
    décembre 1803, les Louisianais ont appris avec stupéfaction qu’ils n’étaient 
    plus français, mais américains. Le drapeau étoilé de la jeune nation a été 
    hissé sur la place d’Armes de 
Le négociateur Monroë, futur président 
    des U.S.A., avait été simplement chargé par le président Jefferson d’obtenir 
    la possession de 
Devenue américaine, 
François Seignouret s’est installé à 
    
Bordelais à 
A son arrivée, les maisons de briques 
    et souvent de bois construites après les terribles incendies qui, à la fin 
    du XVIIIe siècle, ont tout ravagé, sont encore pour la plupart 
    de proportions modestes, mais, dans ce Vieux Carré, Seignouret peut, pourtant, 
    voir la plus vieille des demeures orléanaises, celle qui, en 
Rue Saint-Philippe, Seignouret découvre 
    le café où se réunissent les réfugiés de Saint-Domingue et le repaire des 
    flibustiers du pirate Jean Lafitte ou, encore, dans un bâtiment en bois, la 
    première salle de bal de la ville. Dans la rue Royale où il va habiter, notre 
    Bordelais trouve, édifié en 1800 et entouré de son balcon de fer forgé, l’immeuble 
    de la vieille Banque des Etats-Unis voisine d’un autre établissement de crédit, 
    
Quand, quelques années plus tard, après 
    avoir fait fortune, Seignouret se fera édifier un magnifique hôtel particulier 
    face à l’une des deux grandes maisons échappées au second grand incendie de 
    1794, celle de J.F. Mérieult, époux d’une fort belle femme dont la chevelure 
    rousse fit l’admiration de Napoléon, le visage de 
C’est d’ailleurs un autre pharmacien, Amédée Peychaud, Bordelais réfugié de Saint-Domingue, que Seignouret a pour voisin, rue Royale… Franc-maçon, il reçoit ses frères dans l’arrière-boutique de son officine où il leur offre des mixtures alcoolisées de son invention, servies dans des coquetiers que des invités anglophones appellent coquetais , ce qui, selon le professeur R. Cruchet, a fait du cocktail une invention bordelaise[12]. Les liens sont grands entre les deux hommes et se resserreront entre les familles quand, par la suite, un petit-fils de ce pharmacien, Charles Piéchaud, épousera une petite-fille de Seignouret, le couple habitant alors Bordeaux dans un hôtel particulier situé 20, rue Duplessis.
Seignouret a d’autres voisins bordelais 
    dans cette rue Royale : Dominique Rouquette, négociant en vins dont l’un 
    des fils, poète amoureux d’une belle indienne morte en pleine jeunesse, entrera 
    en religion et ira évangéliser la tribu de sa bien-aimée ; Jérôme Chiapella, 
    négociant d’origine italienne qui se retirera à Bordeaux où il mourra en 1822 
    et ses enfants adoptifs - nous en reparlerons – dont l’un, Célestin Coudrin-Chiapella, 
    se rendra acquéreur du château de 
Dans cette Nouvelle-Orléans qui compte, alors, moins de 10.000 habitants, s’est également Installé Hyacinthe Laclotte, membre de cette célèbre famille d’architectes bordelais, et architecte lui-même, dont le passeport délivré le 4 fructidor an XII (22 août 1804) précise « qu’il se rend en Louisiane pour y exercer son art »[13]. Seignouret et Laclotte qui, ainsi, l’a précédé, se sont-ils rencontrés ? Nous pouvons le supposer car, concitoyens dans une aussi petite ville, ils exercent deux métiers complémentaires, le premier décorant et meublant les demeures que construit le second.
Un tapissier qui se bat contre les Anglais.
Que sont, en effet, les débuts de Seignouret à son arrivée en 1808 où son jeune frère Joseph l’a suivi[14] ? Tailleur d’habits comme son père et ses ancêtres ? Ou, plutôt, tapissier ainsi que l’indique, en 1811, un annuaire le situant 25, rue Royale et sous la mention upholsterer, tapissier ?
Un peu plus tard, il est recensé sous 
    l’indication : furniture warehouse, magasin de meubles. En tout 
    cas, les deux frères s’engagent dans 
Bien que sa tête ait été mise à prix 
    par le gouvernement américain et malgré l’offre anglaise d’une somme de 20.000 
    dollars et d’un brevet de capitaine, Jean Lafitte n’hésitera pas à rencontrer 
    clandestinement le général américain Jackson pour mettre ses hommes à sa disposition 
    afin de bouter les Anglais. Si bien que, grâce aux boucaniers de Lafitte, 
    
Le fabricant de meubles.
Tapissier, Seignouret est appelé à se 
    rendre dans ces demeures louisianaises qui se transforment en même temps que 
    se modifie la situation économique. Agriculture et commerce devenant florissants, 
    on a construit de nouveaux immeubles à l’image de ces nouvelles fortunes. 
    Hospitaliers, les créoles veulent des pièces vastes, susceptibles d’accueillir 
    de nombreux invités et, aussi, de fournir un peu de fraîcheur lors des chauds 
    et épuisants mois d’été. Inspirés par le président Jefferson, grand admirateur 
    de Palladio, les architectes édifient des demeures à colonnades de style néo-grec, 
    maisons souvent monumentales dans lesquelles l’air circule par de larges fenêtres 
    aérant ainsi des pièces hautes de plafond – de 4 à 
Jusque-là, les meubles ont été fabriqués 
    en cyprès par les esclaves des plantations. Les plus riches créoles font venir 
    leur mobilier de France alors que leurs homologues d’origine anglo-saxonne 
    préfèrent encore le "sheraton" et le "chippendale". Bien 
    souvent inadapté au climat humide, ce mobilier se dégrade. Comme l’a souligné 
    "l’American collector"[16] : « une 
    partie de l’année, les ébénistes sont occupés à réparer les dégâts de l’été ». 
    Le mérite de Seignouret est d’avoir, l’un des premiers, compris la nécessité 
    de créer des meubles plus appropriés à 
Utilisant essentiellement le bois de rose et, parfois l’acajou de Saint-Domingue, François Seignouret fait fabriquer un mobilier massif adapté à la fois au climat et aux dimensions des pièces dans lequel il sera placé[17]. Les deux grandes spécialités du Bordelais qui donnera son nom aux meubles qu’il dessine (on dit, en effet, aux Etats-Unis des "seignouret" comme on parle des "meubles Boulle", des "chippendale" et des "sheraton") vont être les armoires et les sièges, bien qu’il ait produit des secrétaires et des lits de sieste, des commodes et des coiffeuses rarement marquetées, mais au contraire revêtues de marbre frais au toucher, des tables de salle à manger imposantes[18] et des tables de jeu, les créoles étant réputés pour leur amour immodéré des jeux de hasard.
Haute de trois mètres et plus, l’armoire Seignouret se distingue par une double porte, parfois ornée d’une glace, avec, sur un côté, une porte aveugle formant cabinet secret. Le contour des panneaux est délicatement dessiné et des moulures ondulées sont directement sculptées sur le meuble. A propos de la taille exceptionnelle de ces armoires, court l’anecdote selon laquelle un mari jaloux s’étant présenté dans la chambre où se trouvaient sa femme et l’amant de celle-ci, il dégaina son revolver et tira par trois fois à hauteur d’homme en direction de l’armoire où il pensait que sa femme s’était cachée. Puis il partit, certain d’avoir supprimé l’infidèle. Or, celle-ci sortit indemne de l’armoire car elle s’était installée sur la plus haute des étagères !...
On pourrait croire fort lourdes les créations de Seignouret, toutefois, comme l’a remarqué Amelia Leavit Hill[19], « la taille et l’aspect monumental [de ces meubles] étaient indiscutables, mais, la combinaison de la grâce du modelé et la délicatesse des décorations, jamais chargées, enlèvent beaucoup de leur caractère pesant et montrent la main du maître ». Quant à l’engouement des Louisianais pour les dessus en marbre de certains meubles, Maud O’Bryan Ronstrom a noté : « Bien sûr, on employait bien un peu de bois de placage, mais la plupart des meubles étaient en bois massif plaqué de marbre. Seignouret qui aimait travailler le marbre ne le plaquait jamais par-dessus le meuble, il préférait le tailler à même le bois[20]. »
La même journaliste ajoute : « Passant 
    à tort ou à raison pour avoir été l’inventeur de l’armoire à 
ce mouvement enveloppant qui rend ses sièges plus confortables, Seignouret ajoute un détail fort apprécié : il les vends avec deux fonds, l’un en velours pour l’hiver et un autre, en rotin, pour l’été. « Prévues, à l’origine, pour le living-room ou le petit salon, les chaises seignouret, ajoute le même critique, ont été transplantées dans les salles à manger où elles sont restées. »
"Le plus grand".
Considéré comme le fabricant des meubles 
    les plus élégants du Sud – « Le plus grand des ébénistes de 
Celui-ci a quitté Sèvres pour les Etats-Unis. Il s’est installé à New York en 1829 à l’âge de vingt ans et en compagnie de deux amis, Mallard, fils du célèbre chocolatier, et le comte bavarois von Mussinam, fabricant des crayons Faber. Cependant, le climat atlantique ne lui convenant pas, car il est asthmatique, Mai
llard descend vers le Sud, arrive en 
    1838 à 
Moins élégants que les créations du 
    Bordelais, les meubles de Mallard s’inspirent toutefois du style Seignouret, 
    mais sont conçus, c’est l’avis de tous les critiques d’art, avec moins de 
    finesse. Mallard se rend célèbre par ses chambres à coucher, en particulier 
    ses lits monumentaux – « mammouth proportions » disent les 
    spécialistes ! – dont les montants peuvent atteindre quatre mètres de 
    haut et où s’accrochent des moustiquaires. On apprécie, également, ses tables 
    de toilette à dessus de marbre, les duchesses dérivées du style Louis XV. 
    Plus tard, fortement marquée par les tendances victoriennes, sa production 
    s’alourdira et elle se poursuivra jusqu’à sa mort survenue en 1879 à 
Souvent difficiles à authentifier, les seignouret qui n’ont jamais été estampillés[22] ont été jalousement conservés dans les vieilles familles louisianaises dont les unes, comme l’a noté Amelia Levitt Hall, fuient la publicité tandis que les autres, habituées à ce mobilier familial qui se trouve chez elles depuis un siècle et demi, n’y prêtent guère attention. D’où la difficulté de trouver un tel mobilier fort recherché par les antiquaires, les collectionneurs et les conservateurs de musée. Enfin, beaucoup d’armoires jugées trop grandes ont été purement et simplement raccourcies et dénaturées.
L’importateur de vins.
Doté d’un sens très aigu des affaires, François Seignouret s’est assez tôt engagé dans l’immobilier, une activité qu’il développera, comme nous le verrons, à Bordeaux quand il reviendra dans sa ville natale.
Il est donc à 
Le 25 février 1813, il a chargé un notaire bordelais, Me Hazera, de lui acheter un immeuble destiné à loger son père qui continue d’exercer à Bordeaux son métier de tailleur. Il en fixe la valeur à 30.000 francs. A sa procuration, il joint un acompte de 1.500 piastres (7.500 francs) sous forme d’une lettre de change tirée par un de ses amis orléanais sur un négociant de Bordeaux, M. Lafonta[23]. Cet immeuble est situé 19 (actuel 56) rue du Mirail.
Puis en 1816, tout en conservant son magasin de meubles du 64, rue Royale, il achète, le 29 janvier de cette année, une maison située un peu plus loin dans la même artère orléanaise, aux n° 144-146 (actuel n° 520) et qui appartient à un carrossier de voitures, Jean Gleises. Il fait tout raser pour dégager un vaste emplacement sur lequel il charge un architecte (nous n’avons pu en retrouver le nom) de lui édifier une magnifique demeure dont la cour intérieure en briques roses est, de nos jours, considérée comme l’un des plus beaux patios d’une cité qui a conservé, de la présence espagnole, bien des aspects coloniaux, quoique rebâtie, nous l’avons dit, en grande partie au XIXe siècle, après les deux incendies de 1788 et 1794.

Au fond de la cour de l’immeuble, des écuries et des greniers à fourrage. Sous une arche monte l’escalier conduisant au quartier des esclaves et aux cuisines. A l’entresol, l’entrepôt pour les marchandises – essentiellement le stock de vins – et, au dernier étage, les appartements privés avec balcon en fer forgé dans lequel s’inscrit le "S" de Seignouret [24]. Car mettant à profit le goût des créoles pour une vie luxueuse et raffinée, pour la bonne chère – les plus riches ont table ouverte pour leurs amis -, Seignouret comprend bien vite que ses origines bordelaises peuvent lui être profitables et se lance dans l’importation de vins, sans pour autant négliger son commerce de meubles dont il laisse peu à peu la direction à un Lot et Garonnais qu’il a, tout jeune, pris en amitié au point d’en faire, en 1836, son associé. En revanche, nous n’avons pu découvrir aucun lien entre François Seignouret et son frère Joseph pourtant installé, lui aussi, dans cette rue Royale où il est tapissier : à chacun de ses nombreux déplacements et de ses longs voyages en France, François Seignouret donne sa procuration à Jacques Descrimes.
Qui est ce Descrimes ? Le fils d’un gendarme du Lot-et-Garonne, Jean Descrimes, né en 1765 à Astaffort, et de Catherine Vigoulet ou Vigoulette, née en 1773 à Monflanquin (elle-même fille de Joseph Vigoulet et d’Anne Castel ou Castex). Si son père est décédé en 1807, sa mère demeure à Agen.
Une vie privée aussi mystérieuse que mouvementée.
Avec l’apparition de ces deux noms, Descrimes et Vigoulet, qui jalonnent la vie de Seignouret, se glisse une part de mystère propre à dérouter les historiens. D’autant que ce négociant bordelais n’a pas été seulement un audacieux homme d’affaires et paraît avoir eu une vie privée quelque peu mouvementée…
Premier mystère : le recensement 
    de 1820 à 
Un Américain, W.A. Feuillan, qui, en 
    son temps, s’est penché sur les créateurs de meubles en Louisiane au XIXe 
    siècle et a fait des recherches sur l’activité de Seignouret, s’est demandé 
    si, à leur arrivée à 
Alors qu’en 1822, Elisabeth Vigoulet 
    rentre d’un voyage en France (elle en est partie par Bordeaux le 16 janvier 
    1823 sur le brick américain "Baltic" pour arriver le 19 avril à 
    
En effet, le 20 septembre 1824, au moment 
    où Charles X succède à Louis XVIII, notre Bordelais se présente à la mairie 
    de Toulouse pour y déclarer la naissance, survenue deux jours plus tôt, de 
    sa fille Coralie : "née de François Seignouret, propriétaire, 
    et de Elisabeth Vigoulet, mariés, habitant de 
François Seignouret retrouve celle-ci 
    à 
Le voici d’abord à Agen, où, le 4 octobre 1828, il se présente chez un notaire, Me Augan. Cette fois, il est accompagné de "demoiselle Jeanne-Marie Corinne Descrimes, fille majeure et célibataire" (de feu Jean Descrimes et Catherine Vigoulette). Seignouret et sa compagne sont domiciliés rue Saint-Georges à Agen et reconnaissent « pour leurs enfants naturels simples » Coralie, née à Toulouse le 17 septembre 1824 (cette Coralie précédemment "attribuée" à Elisabeth Vigoulet ! » et Edouard, né à Agen le 31 décembre 1825. Tous deux signent l’acte [27].
Cette Corinne Descrimes, qui vit à Agen avec sa mère et qui est la sœur du futur associé de Seignouret, est née le 5 mars 1801 à Villeréal en Lot-et-Garonne. Elle a donc dix-huit ans de moins que Seignouret dont elle a dû faire la connaissance lors d’un des nombreux voyages en France de celui-ci, vraisemblablement entre 1820 et 1823, car elle ne paraît jamais être allée aux Etats-Unis.
Mystère sur la naissance de Coralie. Mystère sur celle d’Edouard, ce garçon reconnu comme enfant naturel à Agen, car Melle Lucile Bourrachot, des Archives départementales de Lot-et-Garonne, qui a fait de multiples recherches sur les Descrimes et les Vigoulet (Vigoulette), avoue n’avoir jamais réussi à trouver la moindre trace de la naissance de ce fils Seignouret. Ni à Agen, ni à Passage-d’Agen, ni dans les différentes communes fréquentées par lesdites familles, que ce soit Villeréal, Monflanquin ou autres lieux. Et cependant, dans tous les actes officiels de sa vie, Edouard Seignouret mentionnera bien être "né à Agen le 31 décembre 1825 ", selon la reconnaissance enregistrée chez le notaire Augu. Ce qui, avouons-le, épaissit singulièrement les énigmes soulevés par la naissance des premiers enfants de Seignouret…
Seignouret à Bordeaux.
Car il en aura d’autres avec sa jeune compagne Corinne. Le couple vient, en effet, s’installer dans la région bordelaise. Le 13 octobre 1829, Seignouret achète, à la vicomtesse Reimonencq, le domaine de Terrefort, sur la commune de Blanquefort (Gironde) et passe l’acte chez le notaire bordelais Deschamps [28].
Propriété, à la fin du XVIIe 
    siècle, des Leconte puis, au XVIIIe, du comte de Marcellus et, 
    en 1754, des comtes de Dillon avant de passer, à 
Une partie du château, édifié à la fin 
    du XVIIe siècle, sera utilisée par Seignouret pour y fabriquer 
    des meubles destinés à 
C’est au moment où ils sont installés à Terrefort dont ils ont aménagé, au rez-de-chaussée, la salle à manger avec la cuisine et les pièces de service ainsi qu’un grand et un petit salon, au premier étage, six chambres et cinq autres (avec six lits) au second [30], que François Seignouret et Corinne Descrimes déclarent, le 3 juin 1830, la naissance de leur fille Isabelle-Thélézia.
Deux ans après, ils décident de se marier, 
    mais se croient obligés de reconnaître, le 13 juin 1832, chez Me Deschamps, 
    leur notaire bordelais, cette dernière fille Thélézia, dont la naissance a 
    été pourtant enregistrée à la mairie de Blanquefort. Huit jours plus tard, 
    ils reviennent dans l’étude du notaire de la place de 
Le 5 juillet 1832, le mariage est célébré 
    à la mairie de Bordeaux [32] et, le 26 septembre 
    suivant, est déclarée à Blanquefort la naissance d’un fils Jean-Léon. 
    Moins d’un an après, le 5 septembre 1833, le couple a un autre fils, Joseph-Emile 
    également né à Terrefort, dans ce château où, en mai 1834, Seignouret 
    apprend la mort de 
Après un long séjour en France qui dure 
    jusqu’en 1835, Seignouret retourne, seul, à 
L’installation sur le "Pavé des Chartrons".
C’est dans le quartier bordelais des 
    Chartrons qu’un Irlandais, Pierre Mitchell, avait installé en 1721 une verrerie 
    pour "fabriquer un verre propre à faire des bouteilles façon d’Angleterre". 
    Entre 1771 et 1773, le fils du fondateur de cette verrerie, François-Patrice 
    Mitchell, met en lotissement une partie du terrain bordant le cours du Jardin-Royal 
    [cours de Verdun] et celui du Pavé-des-Chartrons [cours Xavier-Arnozan] où 
    sont édifiés de très beaux hôtels particuliers. Transférée quai de Bacalan, 
    la verrerie laisse libres les terrains et bâtiments qu’elle occupait. Ainsi 
    finit-on par vendre "magasins, corps de bâtiments, maisons et emplacements 
    à bâtir" situés le long de l’ancien chemin qui conduisait à la verrerie 
    et a pris le nom de rue de 
Mais il y a, aussi, un autre lot comprenant 
    "un corps de bâtisse non achevée" de 
Cette bâtisse inachevée, Mitchell semble 
    avoir tenté de la vendre dès 1786 si l’on en croit les annonces répétées du 
    "Journal de Guyenne" qui indique « vaste maison de 
Dans ce bel immeuble de trois étages, 
    les chambres ont été réparties entre le second et le troisième étage – quatre 
    au second, trois au troisième – tandis qu’au premier se trouvent un grand 
    salon, le salon de compagnie et un boudoir prenant jour sur le cours du Pavé-des-Chartrons 
    [cours Xavier-Arnozan], la salle à manger et la cuisine donnant sur la rue 
    de 
A partir du moment où il est installé 
    sur le Pavé des Chartrons, François Seignouret limite ses voyages aux Etats-Unis, 
    multiplie les pouvoirs adressés à son beau-frère Descrimes. Ainsi, le charge-t-il 
    de vendre « soit à l’amiable soit en vente publique ou autrement » 
    deux esclaves dont un mulâtre acheté en 1829 ainsi qu’un autre qui « est 
    né à 
Construction de la salle Franklin.
Seignouret a toujours été intéressé 
    par les placements immobiliers. A 
A Bordeaux, outre ses achats rue de 
    
De plus, en 1841 et 1842, Seignouret 
    agrandit son domaine de Terrefort en achetant, à Blanquefort, diverses pièces 
    de terre [37] 
    et en prenant une partie du domaine voisin du Luc [38], cependant qu’à 
    Bordeaux, il se rend acquéreur, les 23 mars et 7 juin 1841, de terrains de 
    l’ancien château Trompette qui bordent le vieux cours du Pavé-des-Chartrons 
    et que la municipalité vend par lots depuis une vingtaine d’années à des prix 
    variant entre 30 et 45 francs le mètre carré [39]. C’est ainsi 
    que, pour la somme de 49.429 francs, 96, il obtient d’abord cinq emplacements 
    d’une superficie totale de 
Sur ces terrains seront construits les immeubles qui, de nos jours, portent le n° 28 du cours Xavier-Arnozan – un très bel ensemble de quatre étages imposant -, les nos 19 et 23 de la rue Vauban (deux étages). Ce n’est qu’après la mort de Seignouret que, sur les autres emplacements, seront édifiés les nos 24 et 26 du cours Xavier-Arnozan et 25 rue Vauban (auparavant, la municipalité a ordonné à Seignouret de faire clôturer, par un mur de pierres, les terrains non construits à l’angle du cours Xavier-Arnozan et de la rue Vauban, un emplacement de 590m2).
Dans cette rue Vauban, l’architecte 
    Jean Burguet édifie, pour Seignouret, ce qu’en famille on appellera le "Casino", 
    mais qui, officiellement, est baptisé "salle Franklin". Terminés 
    à la fin de 1844, les travaux, entrepris sous la conduite de l’architecte 
    de l’hôpital Saint-André, permettent d’offrir aux Bordelais une salle destinée 
    aux spectacles, aux concerts, aux bals et aux expositions. Contrairement à 
    ce qui a été dit – et même écrit – ce n’est pas en hommage direct au philosophe, 
    savant et homme d’Etat américain que cette salle a été ainsi nommée, mais 
    plus simplement en souvenir du navire, le "Franklin", qui conduisit 
    Seignouret vers 
Sous l’égide du Cercle Philharmonique, qui organise un concert, et en présence du maire Duffour-Dubergier, la salle est inaugurée le 17 janvier 1845. Le journal "L’Indicateur " écrit avec enthousiasme : « L’aspect que présentait la salle était admirable » et il loue les mérites de M. Jean Burguet, mais regrette toutefois l’absence de statues… Le rédacteur salue « le rouge des tentures damassées des panneaux » qui fait ressortir « les broderies dorées qui s’allient avec grâce au fond blanc des moulures » et souligne « la grandeur de l’escalier et des portiques » ainsi que « la magnificence quasi royale du lieu ». Bien sûr, peinture fraîche et vernis donnent encore de désagréables odeurs, mais le journaliste rassure : « tout ira mieux quand seront passés les courants d’air »…
Les dernières années bordelaises.
Peu après cette inauguration, Seignouret marie sa fille aînée Coralie à Octave de Gaulne et la cérémonie civile a lieu le 25 mars 1845 à l’hôtel de ville de Bordeaux [40]. Mais huit jours avant, intervient un jugement du Tribunal civil de Toulouse qui, en date du 17 mars, modifie à la demande de Seignouret, l’acte de naissance de Coralie enregistrée en 1824 et décide que « au lieu de dire fille de François Seignouret et de Elisabeth Vigoulet, mariés, on dira, à l’avenir, fille de François Seignouret et de Jeanne-Marie Descrimes mariés » alors que nous avons vu qu’en réalité le mariage Seignouret-Descrimes n’a été célébré que huit ans plus tard. En fait, le Tribunal entérinait la déclaration effectuée par Seignouret et sa compagne devant le notaire d’Agen en 1828…
Mais voici que réapparaît Elisabeth 
    Vigourette. Et à peu près au même moment. Seignouret a en effet envoyé à son 
    beau-frère Descrimes une procuration pour une nouvelle vente d’esclaves qu’il 
    a décidée. Le 30 avril 1845, est cédé à Théophile Herbert, de Saint-Martinville 
    (Louisiane), et moyennant 600 piastres [41] « un 
    esclave nommé Louis, mulâtre âgé d’environ vingt ans qui appartient audit 
    sieur Seignouret pour être né chez lui d’une de ses esclaves nommée Pauline ». 
    L’acte ajoute : « Ledit sieur François Seignouret est marié avec 
    la dame Elisabeth Vigoulet de cette ville [
En 1849, Seignouret continue de se débarrasser 
    de la plus grande partie de ses esclaves de 
Le 25 avril 1850, est constituée à 
Cette fois, Seignouret semble avoir 
    tiré un trait sur 
En 1851, les Seignouret marient leur 
    seconde fille Thélézia à Henri Chauvot, un avocat. L’année suivante, François 
    Seignouret tombe malade. Malgré les soins du docteur Caussade, son ami et 
    voisin de Blanquefort, il meurt le 25 décembre 1852 dans son hôtel du cours 
    du Pavé-des-Chartrons alors que ses fils Edouard et Emile sont à 
Si la salle Franklin demeure dans l’indivision 
    – tout comme les esclaves que Seignouret possède encore en Louisiane -, l’hôtel 
    du cours du Pavé-des-Chartrons est attribué à Mme Seignouret de même que le 
    grand immeuble du N° 28 du même cours et que celui de la rue Royale à 
Pour Emile Seignouret, une maison rue 
    Bourbon à 
Tour à tour, Edouard et Emile Seignouret 
    s’occupent de l’affaire de vins qui, à 
La postérité de Jacques Descrimes, associé et beau-frère de Seignouret…
Quant au beau-frère et associé de Seignouret, 
    Jacques Descrimes, il a quitté, à son tour, 
L’un de ceux-ci, une fille prénommée 
    Nathalie, épouse un employé des chemins de fer de 
… Et celle de François Seignouret.
W.A. Feuillan, précédemment signalé, 
    a soulevé un mystère dans la vie de François Seignouret – un de plus ! 
    – et nous nous contenterons de l’indiquer. Cet Américain a, en effet, découvert 
    l’arrivée, le 27 juillet 1826, à 
Relevons aussi, qu’un fils de Siméon 
    Seignouret né le 1er avril 
On peut s’interroger sur la nature et l’origine des liens, incontestablement affectueux, entre François Seignouret et ces deux garçons Bellevue-Seignouret. Des enfants du négociant ? Mais nés de ses rapports avec qui ? Geste de gratitude à l’égard d’un ami ? Bref, une énigme supplémentaire dans la vie mouvementée de l’entreprenant Bordelais si méconnu de ses concitoyens…
A l’énigme de ces deux garçons Bellevue 
    prenant, un beau jour, le nom de Seignouret, on ne peut s’empêcher d’en rapprocher 
    une autre qui concerne un voisin de Seignouret à 
Sept ans après, ce sera au tour de François Seignouret de se rendre acquéreur d’un domaine vinicole, cette fois à Blanquefort, propriété qu’il remettra en valeur au moment où il reprendra contact avec sa ville natale avant de s’y retirer définitivement et d’y faire souche puisque, comme nous l’avons vu, il a eu, de Corinne Descrimes, cinq enfants, deux filles et trois garçons qui lui assureront une nombreuse descendance (Edouard n’aura-t-il pas huit enfants ?) s’alliant par la suite, à des familles aussi diverses que connues. Ainsi, après s’être assuré une belle réussite matérielle grâce à son sens du commerce et de l’opportunité, grâce aussi à son esprit d’aventure et d’initiative, François Seignouret y ajoutera une incontestable assise sociale que fortifiera sa postérité.
Bulletin et Mémoires de 
    
[1] - Baptisé à Bordeaux le 23 mars 1783 (Archives municipales de Bordeaux, GG 131 acte 294).
[2] - Archives municipales de Bordeaux, GG 268 acte 403.
[3] - Archives municipales de Bordeaux, GG 385 acte 201.
[4] - Archives municipales de Bordeaux, GG 574 acte 661 : mariage du 4 mars 1734, paroisse Saint-Pierre. A noter que l’époux signe « Signouret, espoux » et que son frère Mathieu est, comme lui, tailleur d’habits.
[5] - Archives municipales de Bordeaux, GG 179 acte 153.
[6] - Existent encore, de nos jours, à Créon, des Signouret et des Merlet.
[7] - Archives municipales de Bordeaux, GG 268 acte 403.
[8] - Angélique-Elisabeth, née le 20 août 1776 (Archives municipales de Bordeaux, GG 124 acte 674) et Geneviève, née le 13 septembre 1777 (Archives municipales de Bordeaux, GG 125 acte 763).
[9] - Archives municipales de Bordeaux, I 84.
[10] - La vie quotidienne en Louisiane 1815-1830 (Hachette).
	[11] - Au milieu du XVIIIe siècle, 
      dans le centre de 
[12] - En Louisiane, par R. Cruchet (Ed. Delmas, Bordeaux).
	[13] - Archives départementales de 
[14] - Né le 3 septembre 1788 à Bordeaux (Archives municipales de Bordeaux, GG 136).
[15] - Hyacinthe Laclotte a assisté à cette bataille, dite de Chalmette, et exécuté un dessin la représentant, la planche étant gravée par Debucourt.
[16] - Mai 1936.
[17] - Contrairement à ce qui a été souvent dit, jamais François Seignouret n(apparaît dans les recensements et dans les annuaires comme ébéniste (« cabinet-maker »), mais comme marchand de meubles, après avoir été mentionné comme tapissier.
	[18] - Quand, en 1821, lLa Fayette est à 
      
[19] - « House and Garden » (1927).
[20] - « Antiques » (août 1944).
[21] - « The Amerecan craftsman » (Crown, New-York).
	[22] - Une tenace légende prétend que Seignouret 
      signait ses meubles en imaginant des motifs en spirale formant un S renversé. 
      Un ancien conservateur du musée d’Etat de 
	[23] - Etude de Me Lafitte, à 
[24] - Vendu en 1865 par la famille Seignouret puis acquis en 1870 par un autre Bordelais, Pierre Brulatour, l’immeuble passera entre diverses mains avant d’être acheté, au début du XXe par un mécène qui le restaurera, y installera des orgues et utilisera l’immense pièce centrale comme salle de bal où les jeunes filles de la haute société feront leurs « débuts ». Depuis 1949, l’immeuble que W. Radcliffe Irby avait réaménager, est occupé par une station de télévision qui, avec soin, lui conserve son aspect original.
[25] - Devenue veuve en 1807, Catherine Descrimes, née Vigoulet, déclare le 8 juillet 1808 que la succession de son mari ne comporte aucun bien immobilier et seulement 227 francs de valeurs mobilières. Notons que le couple a eu deux enfants, Jacques et Jeanne-Marie Corinne (que François Seignouret épousera).
Tandis que sa sœur, Elisabeth Vigoulet, vit et décède 
      à 
	[26] - On découvre, aussi, qu’au recensement 
      de 1840, à 
Notons que nous n’avons trouvé aucune trace d’un mariage entre François Seignouret et Elisabeth Vigoulet Pas plus en Louisiane qu’en France (Bordeaux ou le Lot-et-Garonne).
[27] - Archives départementales du Lot-et-Garonne, 3 E 346.
	[28] - Archives départementales de 
	[29] - Les châteaux historiques et vinicoles 
      de 
	[30] - Archives départementales de 
	[31] - Archives départementales de 
	[32] - Archives municipales de Bordeaux, 
      2 E 152 acte 
	[33] - Hypothèques Gironde, 2 juillet 1838 
      et 6 juin 1839, Archives départementales de 
	[34] - Archives départementales de 
	[35] - Archives départementales de 
[36] - Etude de Me Grangeneuve, 2 septembre 1834.
	[37] - Hypothèques Archives départementales 
      de 
	[38] - Hypothèques Archives départementales 
      de 
[39] - Archives municipales de Bordeaux, 520 0/8.
[40] - Archives municipales de Bordeaux, 2 E 182.
	[41] - Etude de Me André Ducatel, 
	[42] - Cimetière de 
	[43] - Archives départementales de 
	[44] - Archives départementales de 
	[45] - Archives départementales de 
[46] - Mary Clannan, fille de John Clannan et de Marie Jones, était née à Horry en Caroline du Sud, et selon W.A. Feuillan, était une quarteronne.
[47] - Ces cinq enfants sont nés respectivement en 1826, 1829, 1835, 1842 et 1853.
[48] - Né le 22 août 1860 dans la propriété de son grand-père Descrimes à Valenton (Seine-et-Oise).
	[49] - Le recensement de 1820 à 
[50] - Histoire et généalogie de la famille Cotton de Bennetot (Bordeaux, 1981).
	[51] - Archives départementales de