LA MAISON DE FAMILLE DU 70 QUAI DES CHARTRONS
Elle a été construite en 1765/1766 par Pierre Ferrière 1722-1795 et sa tante Mme Jean Ferrière (1704-1779), née Tourtellot. Ils avaient acheté ensemble le terrain occupé par une vieille maison. Cette maison a été achetée à M. Boyer, qui l’avait achetée à Mme Deluze-Chozeau, épouse Choloux de Saint Hubert, avocat à la cour, et à ses deux sœurs, Catherine et Jeanne Deluze-Chozeau. Ces trois sœurs la tenaient de leur père, Jean Deluze-Chozeau, chirurgien. Il l’avait achetée à Pierre Saincric, le 29 septembre 1732. Ce dernier l’avait achetée à Etienne Devis le 3 mai 1723, fils de Jacques Denis et de Madeleine de Pontac.
Le 13 juin 1736, il y avait sur ce terrain, plusieurs maisons et chais, des puits, des cours, des jardins et des vignes, puis des espaces vides dans la palu et un quai.
Pierre confia la construction de la maison à l’architecte Laclotte aîné et les sculptures à Cessy.
Jean Ferrière 1704-1779 y fut inhumé le 4 février 1779, avec l’autorisation municipale. Son épouse, Marguerite Tourtellot, décédée le 17 juin 1807, fut inhumée à côté de son mari.
Gabriel Ferrière 1747-1828, fils de Jean et Marguerite, a acheté à Pierre, le 16 novembre 1793, sa part de 50 %. Il hérite de 25 % à la mort de sa mère, et des derniers 25 % à la mort de son frère André Ferrière, en 1816. Gabriel vend cette maison à Jean Ferrière 1774-1841, son demi-frère, le 14 septembre 1819.
Jean Ferrière la vend le 6 mars 1834 à son cousin germain, Stanislas Ferrière 1780-1835. Il y fit de grandes transformations mais ne put en jouir longtemps puisqu’il mourut le 25 mars 1835.
Son épouse, née Caroline O’Quin, l’hérite de son mari et la laisse à son fils André Ferrière 1817-1879, qui la laisse à son épouse née Marie-Louise Pohl. Elle l’habita jusqu’à sa mort en 1901.
Son fils, Paul Ferrière 1854-1931 la reçut en partage de famille, y fit des réparations importantes. Paul la laisse à son fils René Ferrière 1888-1959, qui la laisse à ses deux enfants, Paulette, épouse Dubos, et Georges. Cette maison est actuellement en assez mauvais état.
Les bureaux des courtiers maritimes Ferrière y étaient installés depuis 1766 jusqu’en 1978, après la séparation entre Jean Ferrière 1897-1973, fils de Robert Ferrière 1860-1931 et Georges, fils de René.
Yves Teisseire. Extrait de la Généalogie des Ferrière.