Appendices Danglade

 

 

 

LES PILOTES DE L’ADOUR

 

Plusieurs de nos ancêtres furent aussi pilotes de l’Adour (ou pilotes de la barre).

 

Avant d’évoquer leur tâche, il convient peut-être d’en savoir plus sur le port de Bayonne.

 

le rôle portuaire de Bayonne s’inscrit très tôt dans l’histoire de la ville.

 

 

Image:Vernet-port-Bayonne.jpg

"Seconde vue du port de Bayonne". JOSEPH VERNET.HST 1,65 x 2,63m

 

Au Moyen Age, Bayonne devient véritablement un port maritime et fluvial qui connaît sont âge d’or entre le 12ème siècle et le 14ème siècle, au temps de la suzeraineté anglaise.

Installée à la confluence du fleuve Adour et de son affluent la Nive, dans une zone appelée "la grand mar", la ville déploie ses activités maritimes sur les deux rives de la Nive.

De plus, gagnée sur les barthes ou plaines amphibies, la ville basse est le quartier des "ports" intérieurs, c’est-à-dire des canaux remontés par la marée sur lesquels circulent de petits bateaux tels les tilholes et les galupes.

La réputation du port repose en grande partie sur celle des chantiers navals construisant des navires de haute mer (nefs, galées, pinasses…).

Les relations commerciales sont prospères avec la Navarre, la Flandre, les villes hanséatiques et surtout l’Angleterre.

Pour favoriser cette activité essentielle pour la ville, les Bayonnais n’ont de cesse de lutter pour maîtriser le fleuve et son embouchure sur l’océan Atlantique.

Durant le Moyen Age, l’Adour se jette dans la mer à Capbreton, véritable avant-port à une quinzaine de kilomètres de Bayonne.

Vers 1410-1430, des phénomènes naturels provoquent le déplacement de l’embouchure plus au nord, à 32 km de la ville, entraînant la décadence des activités maritimes.

En 1578, à la suite d’un chantier colossal mené par l’ingénieur Louis de Foix, un estuaire artificiel est créé à 6 km de la cité. Cette ouverture du Boucau neuf bonifie la ville et les pays environnants.

Au 17ème siècle, la ville de Bayonne est reconnue comme "un port de grand trafic". Elle concentre désormais ses activités sur les rives de l’Adour, de part et d’autre du pont Saint Esprit.

En aval, rive droite, Colbert crée en 1666 l’Arsenal du Roi qui fournit les bateaux notamment lors de guerres maritimes. La Course, menée par les corsaires du Roi, relance régulièrement la construction navale sous l’Ancien Régime.

En 1726, Léon Rol est le premier président de la toute nouvelle chambre de commerce établie à Bayonne pour défendre le commerce et mener une réflexion sur la politique économique. Afin de redynamiser l’activité portuaire qui a tendance à stagner, une franchise est accordée en 1784 : les marchandises étrangères sont exemptés de toute espèce de police, de formalités et de droits.

Au 18ème siècle, le port de Bayonne apparaît essentiellement comme un port de cabotage à destination de l’Espagne et du royaume. Le problème majeur pour son trafic est non réglé : à l’embouchure de l’Adour, le franchissement de la barre de vagues, les bancs et sables mouvants reste un véritable handicap pour les bateaux de haute mer.

 

Les pilotes de la barre

 

Ces pilotes étaient les marins chargés de remplacer le capitaine des navires entrant ou sortant de l’Adour, car l’accès du port a longtemps été très difficile du fait de la fameuse barre qui en protégeait l’entrée et gênait la navigation.

 

·   Cette barre s’est apaisée par la création de la digue Nord puis de la digue Sud mais elle est restée dans la mémoire des pionniers du surf car elle avait acquis une renommée internationale avant ces constructions.

 

·   Nos défricheurs sont devenus les lamaneurs qui partent en mer à l’arrivée d’un bateau pour en prendre le commandement jusqu’à son accostage.