Appendices Danglade

 

 

 

LA BRANCHE LIBOURNAISE

 

Martin Aîné Danglade exerçait à Bayonne la profession de négociant en produits exotiques (café, canne à sucre, campêche, pacotilles de la Louisiane, prises des corsaires, etc.). Il vivait, avec femme et enfants dans la misère. Logeant dans une chambre ; disposant en tout et pour tout, de deux lits normaux et d’un lit d’enfant ; de quatre paires de draps pour cinq individus.

A son décès Françoise, dite Franchette, Lacaze, décide de retourner - avec ses trois enfants : Jean Baptiste, sept ans, Hippolyte (écrit dans les actes : Hipolite), cinq ans, et Edouard, trente-deux mois - dans sa ville natale où ils seront recueillis par Gaston Lacaze, son frère, dont elle est très proche.

R

C’est un personnage, ce Gaston Lacaze ! Négociant en vins et propriétaire, président du tribunal du commerce de Libourne, officier de la Légion d’honneur, décoré du Lys, il a pris une part active à la Révolution, puis a été finalement arrêté sous la Terreur. Jugé par la Commission militaire, il a réussi à sauver sa tête.

Le coup d’Etat du 18 brumaire fut généralement considéré comme la chance de revenir à un régime plus propice à la paix intérieure et donc à la bonne marche des affaires. Gaston Lacaze, le premier, retrouvera la place et le titre de maire de Libourne, jusque-là supprimé. Il occupait les fonctions de président des administrateurs de la commune depuis mai 1798. Il dirigera le conseil municipal selon le système complexe de sélection des notabilités issu de la loi du 22 pluviose an VIII. Il sera conseiller général de la Gironde de 1825 à 1839.

Il est le père de Reine qui se mariera en 1826 avec son cousin germain Jean-Baptiste Danglade, cité plus haut.

Un cousin éloigné fut guillotiné en 1793 laissant deux fils. Tandis que Mathieu Lacaze fut aussi interrogé sous la Révolution mais semble-t-il jugé innocent.

R

Pendant longtemps nous nous étions demandés comment Martin Danglade, vivant au Pays Basque, avait pu connaître sa femme qui n’avait jamais quitté Libourne. Il nous semble aujourd’hui probable qu’ils se soient rencontrés au mariage de Catherine Constant avec Jean-Baptiste Lordon, frère de notre ancêtre Saubade, tous deux enfants de Pierre Lordon, maître boucher au port de Suré. Il l’épouse, à Libourne, le 2 nivose an IV. Catherine Lordon sera témoin au mariage. Françoise Lacaze est la fille de François et d’Elisabeth Proteau. Contrat de mariage passé le 18 frimaire an IV devant Me Aneau de Libourne.

R

Largement épaulés par les Lacaze et leurs alliés, les Danglade vont faire à Libourne une percée magistrale. Multipliant les unions avantageuses, achetant hôtels particuliers, vignobles et châteaux. Ils seront négociants en vins et propriétaires, occuperont les plus hautes fonctions à la mairie de Libourne, au Conseil Général, au Tribunal du Commerce, au Syndicat des négociants en vins et spiritueux, etc.

Mais pourquoi leur passé a-t-il été si longtemps occulté ?

R

Les Lacaze font partie de la grande bourgeoisie libournaise. L’archétype des familles décrites par Emile Zola.

Raconter le passé aventureux des ancêtres paternels de leurs neveux, à une époque où « corsaires » et « pirates » se confondaient dans les esprits, aurait fait tâche. Alors s’est bâtie une légende :

1/ d’Anglade serait devenu Danglade car la particule aurait été abandonnée à la Révolution.

2/ Les capitaines corsaires, des officiers de la Royale.

3/ Et les chevalières armoriées que portent nos épouses... ont été empruntées à une famille Danglade originaire du Rouergue avec lesquels nous avons aucun lien de parenté.

R

Il va encore s’agir d’une histoire difficile à suivre car nos proches s’appuient sur une très forte pratique de l’endogamie, embrouillant ainsi, pour le chercheur, leur ascendance. Ainsi, les grands-parents de René Danglade, mon grand-père, sont cousins germains. Les parents d’Eugénie Ayguesparsse, son épouse, sont cousins issus de germain, tandis que les grands-parents de cette même grand-mère étaient cousins germains. Dieu merci, nous n’avons pas localisé les monstres qui auraient pu résulter de ces mariages consanguins. Qui, au contraire, ont fait ressortir leurs qualités. Les hommes sont intelligents, droits, entreprenants, tenaces et travailleurs. Et les photos jaunies par le temps nous montrent souvent de fort belles femmes.

 

R

Les Duverger-Nédellec viennent des Côtes du Nord où habite Théophile-Louis lors de son mariage avec Élisabeth Fourcaud. Il est alors commis négociant, natif du Guingamp. Son père y est propriétaire, sa mère, Marie Heloné Euphrosine Fercoq, est décédée. Leur fille, Jeanne Marie-Louise, épousera en 1833 Léon Danglade.

R

Les Proteau font également partie de la grande bourgeoisie libournaise. Il s’agit de la famille du général tué durant les guerres révolutionnaires. Jean François Proteau écrit son livre de raison. Nous en proposons le fac-similé. Une petite merveille à lire.

Elisabeth Proteau, épouse de François Lacaze, est la grand-mère de Jean-Baptiste, Hippolyte et Edouard Danglade.

 R

Les Corre de Libourne sont issus d’une branche venue de Cusset, un faubourg de Vichy. Ils étaient négociants et propriétaires de plusieurs vignobles dans le Libournais. Cela remonte à la fin du XVIIIe siècle. 130 Corre sont actuellement répertoriés dans l’Allier...

R

La famille Fontémoing est une très importante famille libournaise. Elle domine le personnel politique local dès 1800. Elle s’est alliée neuf fois, entre 1690 et 1839, avec les Fourcaud. Hippolyte Danglade est l’arrière-petit-fils de Marie-Thérèse Fontémoing.

R

Avec les Jolly, nous finirons le tour de table des familles marquantes qui se sont unies avec les Danglade.

Guillaume part pour la Martinique peu de temps après le mariage de sa sœur, en 1734. Peut-être y épousera-t-il Elisabeth Clignet dont nous ne savons rien. Leur fille, née à la Martinique, épouse Nicolas Fourcaud. L’ascendance de ce couple est supposée. Guillaume embarque sur le « La Place Royale de Bordeaux », dont le capitaine est Elie Bedart. Guillaume est blond, de taille moyenne et âgé de 35 ans. Son père (supposé) est maître boutonnier.