LE VILLAGE DE PUNTOUS
Les Archives départementales des Hautes Pyrénées ont demandé, au siècle dernier, à tous les instituteurs du département d’écrire l’histoire de leur village.
Nous reproduisons intégralement le texte consacré à Puntous car nous avons tout lieu de penser qu’il a été écrit par notre ancêtre Victor Brusaut.
La commune de Puntous est une de celles qui forment la limite septentrionale du département des Hautes Pyrénées ; elle touche du côté du nord-est, à celle de Larroque Magnoac ; de l’est, également ; du sud est, au village de Barthe ; au sud, se trouvent les villages de Betpouy, Hachan et Campuzan ; à l’ouest, celui de Puy Darrieux ; au nord-ouest et au nord, celui de Guiserial.
La distance au chef lieu de canton, qu’est Castelnau Magnoac,
est seulement de trois kilomètres et demi ; elle est éloignée de Bagnès,
chef-lieu d’arrondissement, de
Elle est située à l’extrémité de l’une de ces nombreuses collines
qui se détachent du plateau de Lannemezan auquel elles servent de contreforts,
courent presque parallèlement vers le nord l’étendue du reste du département
pour se prolonger dans celui du Gers ; en formant des vallées larges
seulement de quelques kilomètres ; fertiles pour la plupart. Celle où
s’élève Puntous est la plus courte et sa hauteur en ce lieu peut-être d’environ
Une partie des maisons de la commune sont alignées, assez régulièrement sur la crête ; une autre partie sont éparses sur le versant oriental. Le reste se trouve tout entier dans la vallée bordant les deux grandes routes qui se croisent perpendiculairement à deux kilomètres de la colline du côté du couchant.
On ne connaît rien de remarquable sur les collines ou les plaines
étroites qui avoisinent le village, si ce n’est une carrière de marne très
calcaire située à
Cette commune est arrosée par
L’été, elle roule peu d’eau, et sans le canal de
L’eau potable est fournie par des fontaines publiques au nombre de trois. Quelques puits ont été aussi creusés, mais en bien petit nombre ; il existe en outre depuis cette année seulement, deux puits communaux au centre du village, à peu de distance de l’église ; l’un au nord, l’autre au sud de cette dernière. Pour les besoins journaliers du ménage, chaque maison possède une citerne où se conserve l’eau de pluie.
Le climat n’est pas rude, quoique la commune ne soit pas abritée contre les vents qui s’y font sentir dans toute leur force surtout dans la partie située sur la crête. Le vent d’autan, ou du nord-est amène souvent la pluie au printemps ; celui du nord-ouest, également en toute saison. Quand à la bise, ou vent du nord, il est la plupart des fois un signe de beau temps. La température n’y est jamais très élevée ni très basse, et la neige y fond rapidement. Sous le rapport sanitaire, elle ne laisse rien à désirer car sa position est bonne ; le sol n’y est point humide et la plupart des maisons sont construites et aménagées dans de bonnes conditions d’hygiène.
Le dernier recensement accuse une population de 609 habitants, chiffre inférieur de 20 à celui du précédent, et de 700 à celui qui fut fait il y a quinze ans. La population tend donc à diminuer, et considérablement. Comme cause, on peut citer l’émigration des jeunes gens, dont un certain nombre, peu considérable pourtant, quitte la campagne pour s’en aller à la ville ou à l’étranger. Une autre cause, sérieuse sans doute aussi, c’est la diminution des mariages. Il y a plusieurs maisons où vivent un, deux, trois célibataires ayant déjà depuis [de] longs jours dépassés l’âge où l’on se marie. Il en est d’autres ou des célibataires, en âge encore d’accomplir cet acte [qui] ne le feront probablement pas. Enfin, quatre ou cinq familles se sont complètement éteintes pendant ces dernières années.
La commune est divisée en cinq quartiers principaux :
L’administration est confiée à 12 conseillers municipaux, y compris le maire et l’adjoint ; un valet communal qui affiche et publie les documents administratifs. Il y a aussi un garde champêtre et 5 cantonniers. Elle est desservie pour les cultes par un curé ; elle est comprise dans la perception de Castelnau Magnoac dont elle relève pour le bureau de poste et le service télégraphique.
Les revenus ordinaires s’élèvent à la somme d’environ 5 600 fr. et la valeur du centime est de 0 187.
La principale culture du sol est le blé ; puis la vigne.
On récolte encore un peu de maïs, de l’avoine et des haricots. Enfin, dans
ce sol, on fait encore de nombreuses prairies artificielles donnant de la
luzerne. Les prairies naturelles n’existent, et encore qu’en petit nombre
sur les rives de
Le sol produit en moyenne et environ 4 800 hectolitres de froment, 200 hectolitres d’avoine, 100 hectolitres de maïs, 80 hectolitres de haricots, 200 quintaux métriques de pommes de terre, 200 quintaux de fourrage artificiel, 200 quintaux de fourrage naturel.
Quand à la vigne, plantée en grande partie sur un sol couvert
autrefois de bois, elle produisait en moyenne 6 bordelaises à l’hectare avant
l’apparition du phylloxéra qui l’a attaquée depuis l’année 1885. Il est probable
que, environ
A l’extrémité sud-ouest et ouest de la commune se trouve sur
un sol uni dans presque tout le parcours, la grande forêt dite de Puntous,
d’environ
L’administration forestière réserve les baliveaux sur les lieux où la coupe s’est effectuée, de sorte qu’il y a toujours sur toute l’étendue de bois futaie, outre qu’il y a une soixantaine d’hectares plantés exclusivement en bois de cette dernière catégorie.
Elle fait aussi planter des chêneteaux aux endroits où de trop grandes éclaircies se sont produites. Enfin, elle demande chaque année à la commune une somme de 200 francs pour l’entretien et l’assainissement du terrain. En outre, elle prélève un vingtième sur la valeur de chaque coupe.
Les vaches et les bœufs de race gasconne sont les principaux animaux du pays, avec le cheval et la jument qu’on élève spécialement pour le produit, mule ou mulet. Peu de troupeaux de moutons, à peine 150 têtes, par suite du manque de pâturages.
Le gibier manquant aussi, et le braconnage détruisant la plus grande partie du peu qui existe, il y a peu de chasseurs ; aussi le produit de la chasse peut être considéré comme nulle. Celui de la pêche également. Il serait nécessaire de la suspendre pendant un certain temps ou d’exercer une active surveillance au bord des rivières si on voulait le repeuplement des rivières qui coulent dans le territoire de cette commune car on y commet délit sur délit.
A part une teinturerie dont le travail est assez important, il n’y a pas à Puntous d’établissement industriel.
Traversée dans toute sa longueur, du couchant au levant, par
la route départementale n°1, de Tarbes à Boulogne sur Gesse, et à son extrémité
occidentale par la route d’Auch à Mirande, la commune de Puntous a des voies
faciles ouvertes dans toutes les directions ; mais ses communications
sont pourtant bien incommodes et difficiles. Elle n’est desservie par aucune
voie ferrée, et les lignes de chemin de fer les plus proches sont Lannemezan
situé à
A part le commerce des bestiaux auquel se livrent trois ou quatre individus, et encore sur une petite échelle, le commerce y est nul.
Quand aux mesures locales en usage, ce sont le décalitre, le litre, le double litre, le double décalitre, le boisseau.
Le village est situé à l’extrémité, ou pointe d’une colline. Il est probable que son nom lui vient de cette position.
Les archives communales conservées remontent à l’année 1398, et consistent en papiers détachés, réunis par liasses, contenant des actes relatifs aux relations de seigneur avec les consuls, syndics et habitants de la commune ; en comptes administratifs de ces consuls ou syndics ; en actes de convention entre les habitants, et aussi un grand nombre de pièces concernant les différents procès entre les deux communes de Guiserine et Puntous au sujet des coutumes et de la forêt qui séparait les deux communes. Mais ces pièces dont d’ailleurs beaucoup sont en mauvais état, sont en outre écrites, certaines en latin, d’autres en patois incompréhensible. D’autres enfin, en très grand nombre, sous une forme qui ne permet pas de les lire, mais il est hors de doute qu’ayant tous ces documents, avec beaucoup de temps et un grand travail, avec l’aide aussi d’un archiviste capable, on ne parvint à constituer une histoire intéressante de cette localité à partir de 1798, et même antérieure à cette date, histoire qui n’a jamais été faite.
Au XVe siècle sont les seigneurs de Puntous, MM de Rivière père et fils. Ce sont eux qui firent rédiger sur un cahier parchemin les coutumes des habitants de cette commune, qui appartint au diocèse d’Auch et relevait de la sénéchaussée d’Armagnac. Elles sont contenues dans 27 feuilles écrites en latin et en patois. Pour leur donner plus d’authenticité sans doute, on y inscrivit tout ce qu’en savaient les principaux habitants de la commune.
Au XVIe siècle, en 1775, Melle de Moritaut était seigneuresse de Puntous. Cette année là, les consuls, syndics et principaux habitants de la localité prêtèrent, sur les Saints Evangiles, serment de fidélité à la dite dame, lui promettant en outre, de lui présenter, le jour de Noël, quatre hommes parmi lesquels elle en choisirait deux pour remplir la charge de consuls l’année suivante.
En 1612, survint entre elle et la municipalité un acte d’accord qui réglait les charges des habitants de la commune vis-à-vis de la seigneuresse. Outre le cens et redevance, s’élevant à 6 liards par arpent de terre, qu’ils promettaient de lui payer pour les terres qu’ils détenaient d’elle, il fallait encore payer le même tribut pour celles que les consuls et syndics détenaient au nom de la communauté. Outre encore le droit de corvée consistant en 3 journées pendant lesquelles chaque habitant devait travailler à la propriété de la dame, outre celui de banalité, qui consistait à aller moudre aux deux moulins seigneuriaux et à fouler leurs draps au fouloir, il y était stipulé que celui qui voudrait faire une clôture dans sa maison ou dépendances, ou bien dans ses terres, devait payer un sole pour clore un journal, deux pour deux journaux et pour une plus grande contenance, il devait s’entendre avec la seigneuresse ou avec ses successeurs.
Par cet acte, la commune était confirmée dans les libertés et privilèges dont elle jouissait antérieurement, et parmi ceux-là, d’après les documents de l’époque ; il faut citer le droit de justice civile et criminelle appartenant au consul du lieu. Ce sont ces libertés et ce dernier droit en particulier que Bernard de Montant, qui probablement succède à Melle de Montant, voulut abolir en partie en 1629, et oppt[..] par toutes sortes de moyens la municipalité qui alors en référa au roi par l’intermédiaire du sénéchal d’Armagnac, en résidence à Lectoure.
Les lettres royales de 1629 donnent raison au syndic de Puntous qui rentra en possession de tous ses anciens droits, et la sentence de 1633 du sénéchal d’Armagnac déchargea en outre les habitants de la banalité par provision seulement.
Plus tard, vers 1654, des exemptions furent encore consenties par le seigneur envers la communauté, et il faut croire que celle-ci fut affranchie pendant longtemps des principaux droits en usage auparavant, car, quand après 1700, les barons du château voulurent les faire revivre à leur profit, comme par exemple, la banalité telle qu’elle existait sous Melle de Montant, celui de banalité corvée, les syndics de la commune s’adressèrent au parlement de Toulouse pour régler le différend.
Dans un mémoire fait par des hommes de loi de ce parlement en 1785, ils disent que la commune peut opposer la prescription au droit de corvée. Quand au droit de la poule, il n’est point dû, car les seigneurs n’ont pu prouver par des titres qu’il fût exigible, attendu que les dénombrements antérieurs à 1633 n’en parlent pas. Il en est de même de celui de la banalité.
Il résulte aussi de ce mémoire qu’un combat de fief s’engagea
alors entre M. de Baretge, seigneur de Tilhouse, devenu maître
à la suite d’une union avec Melle d’Eauze, d’une des deux métairies qu’on appelle
aujourd’hui Sentraille, appartenant maintenant, avec leurs dépendances formant
une propriété d’environ
Ce procès tendait à faire exempter de la taille la terre de Sentraille appartenant à M. de Baretge et il faut croire que ce dernier eut gain de cause car, d’après le cadastre dressé en 1740, sa terre est portée noble.
Maintenant, comme se peut-il que la municipalité de Puntous pût avoir raison contre le seigneur à propos des droits dont nous avons parlé plus haut ?
C’est que, après 1700, les propriétaires de château n’habitaient probablement pas la commune. Ainsi, en 1740, le baron de Tisinich?, baron de Puntous, était intendant des finances à Auch. Il peut se faire qu’ils négligeassent de réclamer ainsi des droits que les coutumes anciennes leur concédaient, et de rédiger convenablement tous les titres pouvant les consacrer. Voilà peut-être comment ils se trouvèrent désarmés quand quelques-uns d’entre eux voulurent en revenir aux habitudes anciennes et comment la municipalité de Puntous put longtemps jouir de grands privilèges[1].
Pendant
Après
A propos de l’histoire municipale, il est peut-être bon de dire que pendant à peu près trois siècles, depuis le milieu du XVe siècle jusqu’en 1806, les consuls et syndics de Puntous on été en différend, en procès même, à diverses époques à propos de la forêt qui séparait les deux communes.
Tantôt condamnés, tantôt gagnants de la cause, ils recommençaient à plaider les uns contre les autres pour le moindre délit. Le bornage effectué en 1623 ne suffit même pas pour apaiser la querelle, soit pour enlèvement de bois, soit pour pacage de bestiaux, soit pour la glandée, le procès recommençait, et malgré un arrêt du parlement de Toulouse en 1555 qui établissait les droits respectifs des deux communes, mais auquel ne s’en tint pas la commune de Puntous, celle-ci voulait de nouveau attaquer sa voisine sous prétexte qu’elle refusait de se renfermer dans les limites fixées, et payer la somme de 20 sous toulousains, impôt auquel elle fut soumise par titre d’inféodation de 1480. Pourtant, elles finirent par s’entendre, et cette année 1806 vit la fin de l’affaire, terminée à l’avantage de Puntous.
Quand aux 900 journaux qui formaient la partie appartenant à l’Etat, dite forêt royale de Campuzan, elle fut vendue vers l’an 1830 par adjudication et adjugée à un seul propriétaire qui, à son tour, vient de la revendre à trois particuliers, dont deux de Castelnau Magnoac et un de Guiserine.
L’histoire municipale de Puntous, depuis 1890, n’offre aucune
particularité intéressante. Il faut pourtant citer la création d’un bureau
de bienfaisance qui fut établi grâce aux libéralités du sieur d’Astugues, curé de Puntous pendant
Voici maintenant la légende de cette commune :
Au sud, et à peu de distances des maisons du village, auprès
de
On raconte que, dans l’ancien temps, un laboureur toucha cette pierre de sa charrue, en allant [dans] ce même champ. Il la pinça avec son aiguillon. Il en sortit du sang. Il continua son travail après l’avoir mise de côté et y avoir jeté son manteau dessus. Quand il voulut le reprendre, à la fin de son labeur, il le trouva consumé.
Plus tard, le propriétaire du champ fit transporter chez lui cette pierre miraculeuse ; mais, ô surprise, le lendemain elle fut à la même place du champ où on l’avait extraite.
Voyant cela, on voulut y construire un abri en bâtissant un mur circulaire sur lequel on posa un petit toit. Celui-ci fut renversé dès qu’il fut achevé sans qu’on dise qu’aucune main d’homme n’y ait touché. Depuis, on n’y a plus touché. Le mur est resté et la pierre se trouve toujours au même endroit.
Bien plus. On lui attribue des propriétés curatives. Des personnes de la commune affirment s’être guéries de douleurs et de maux d’yeux en se lavant avec l’eau blanche obtenue en versant de l’eau de rivière sur cette pierre et frottant ensuite avec un cailloux.
Ce qu’il y a de certain, c’est que beaucoup de personnes jusqu'à
présent venaient des environs, la nuit de
Aujourd’hui, cette coutume paraît presque totalement abandonnée.
L’instruction primaire a été donnée à Puntous dans les temps anciens. Avant 1790, il y avait un instituteur communal. Mais pourtant, jusqu'à cette époque, il est probable qu’il n’avait pas été fait de grands progrès ; les registres de l’état civil depuis 1670 jusqu’alors nous le prouvaient par les rares signatures de ceux qu’ils concernaient. Ni témoins, ni pères, mères, époux ne savaient signer dans la plupart des cas.
Monsieur Porterie, qui fut nommé en l’an 2 de
Elle était installée dans la salle de la mairie qui n’était pas en bon état, qui fut rebâtie en 1830, et encore, sur un nouveau modèle, en 1876.
Il faut reconnaître que cet homme savait bien apprécier les bienfaits de l’instruction parmi les masses, puisqu’une cause de son testament portait qu’une partie de ses biens devait être affectée aux frais de l’instruction primaire à Puntous.
C’est cette clause, sans doute mal expliquée ou mal déterminée, qui donna lieu à un procès en 1872 entre la municipalité et les héritiers naturels de M. Porterie, mais qui se termina à l’avantage de ces derniers.
En
Et voici comme le traitement du maître était constitué : Il recevait de la commune 225 fr. en sus du traitement éventuel fixé à 75 cimes pour tout élève de la commune commençant à lire ; 1 fr.25 pour ceux qui lisent et écrivent ; 1 fr.50 pour ceux qui apprennent en outre les règles.
On peut déduire de là de quelle façon défectueuse se donnait l’enseignement à cette époque ; aussi, malgré le savoir des maîtres, les élèves quittaient l’école sans y avoir appris grand chose.
Le témoignage des hommes qui la fréquentaient à cette époque est d’ailleurs là pour le prouver encore.
A partir de 1865, des changements notables sont apportés à la direction de l’enseignement ; aussi, depuis lors, les progrès sont sensibles et de tous ceux qui ont suivi depuis lors les cours de l’école primaire, il n’en est peut-être pas qui sache au moins lire convenablement, écrire et compter.
L’instruction des filles n’a pas non plus été négligée dans la commune. En même temps que M. Porterie, Melle de Baretge tenait pension au château. En 1847, une institutrice libre fut nommée par la municipalité. Elle devint communale en 1852.
Mais l’instruction des jeunes filles, comme celle des garçons, n’a fait de réels progrès que depuis une vingtaine d’années.
Le local scolaire des garçons se compose d’une grande salle
de
Une bibliothèque scolaire a été créée en 1882. Par la sollicitude du conseil municipal, il y a 50 ouvrages et le nombre des prêts de la dernière année s’est élevé à 55.
Quoique aujourd’hui aucun enfant de la commune ne cesse de fréquenter l’école pendant le temps de l’âge scolaire, l’irrégularité de la fréquentation est encore un grand obstacle aux progrès des enfants.
Il manquerait aussi à l’école des appareils pour l’enseignement de la gymnastique.
L’instruction de la jeunesse est aujourd’hui en bonne voie. On y tient à la commune. On en sent tout le prix, et elle fait chaque jour un pas en avant.
Dans la dernière année, il n’y a pas eu de conscrit illettré et seulement deux conjoints n’ont pu signer leurs noms, et encore ce sont des femmes.
La maison d’école des filles est encore à faire. La commune paye pour le logement scolaire et celui de l’institutrice, 95 francs seulement par an.
Archives départementales des Hautes Pyrénées T385 - 305.