Maisons Bonifas

 

 

 

A ARCACHON, LA VILLA D’EUGÉNIE AUSCHITZKY, ÉPOUSE BONIFAS

 

 

En 1858, ou 1859, elle découvre Arcachon et y investit.

 

Elle achète en 1862 un chalet et construit un bâtiment à usage d'écurie et remise dans le quartier de la Chapelle. Peu après elle se trouvera sur le boulevard de l'Océan quand cette artère sera créée. Une très bonne adresse. Son frère Louis, l’année suivante, a acheté le terrain voisin et très rapidement y fait construire une chartreuse.

 

Il nous est possible d'imaginer les déplacements d'Eugénie en famille à Arcachon car elle devait y venir avec son père et sa mère.

 

Son père disparu en 1873 elle s'y rend avec sa mère qui restera très alerte jusque dans sa vieillesse. La tante Mélanie Sourget, célibataire, devait suivre. Mais les réunions familiales, à Arcachon, se font avec le couple de Louis. Louis le frère inséparable.

 

Louis aimait beaucoup Arcachon, il y venait souvent. Son dernier fils, Abel, avocat réputé, y naîtra en mars 1882. Pendant vingt ans Arcachon est un lieu de rencontres et de rapprochements entre les Auschitzky et les Bonifas.

 

Eugénie verra construire le quartier de la Chapelle, la Ville d'Hiver, la maison de Gustave Alaux (au cadastre, Section B, n° 79p, 21 ares 77). Cet architecte est un grand bâtisseur d'églises. La plus connue domine le quartier de la Chapelle : c'est Notre-Dame d'Arcachon, à l'élégant clocher. Son frère, Guillaume, exécutera les importantes fresques et malicieusement il y a reproduit ses cousins en enfants de cœur.

 

Eugénie a du connaître les Alaux à Arcachon. A Bordeaux, ils n'habitaient pas le quartier du Jardin Public ou du Grand Théâtre, fief des Auschitzky, mais celui de Saint Seurin, au 49 des allées Damour, pour être précis. Arcachon était un lieu de rencontre idéal, surtout pour les jeunes gens. Nous avons une preuve de la fréquentation de ces familles car les Gross ont conservé, pieusement, les souvenirs d'Alexandre Droz et de Clarisse Bonifas, beau-frère et belle-sœur d’Eugénie. Mme Robert Gross nous a communiqué le faire part de décès de la marquise Anne-Emilie Blondel de Joigny, née Testas de Gassies, décédée à Bordeaux, à 81 ans, le 12 mars 1870. La femme du marquis, son fils, était née Alaux.

 

Le 28 janvier 1875, Eugénie marie sa fille, Jeanne, qui vient d'avoir 20 ans. Michel, son mari fait partie de la bande des Alaux. Ces Alaux qu'on connaît depuis quelques années déjà. Il est artiste comme tous les Alaux. Architecte comme son père Gustave. Il a 25 ans. Les témoins de Jeanne, à son mariage, sont : son oncle Alexandre Droz (67 ans, confiseur 48 rue Saint Rémi, dit l'acte) et Emile Gross, le mari de Jeanne Marguerite Droz, sa cousine germaine. La présence des Bonifas, leur importance dans la vie d'Eugénie et de ses enfants est bien marquée par ce double choix. Nous avons aussi observé que le mariage civil fut célébré par Adrien Sourget, adjoint au maire, chargé des Beaux-Arts, lié avec les familles Alaux et Gué, parent des Auschitzky.

 

C'est le règne des Alaux à Arcachon pendant l'époque 1865-1905. Pendant 40 ans !

 

Michel a deux frères. Daniel est la coqueluche d'Arcachon. Il collectionne les trophées gagnés dans les régates disputées sur des voiliers construits par lui, il anime le Cercle de la Voile et le Yacht-club à Arcachon, sera le président de ce dernier. De ses excursions de l'autre côté du Bassin, il ramène des toiles peintes du sauvage Cap-Ferret aux dunes de Piquey. Guillaume, le troisième fils Alaux, exposera lui aussi de nombreuses marines à Arcachon. A Michel reviendra d'agrandir l'église construite par son père.

 

A tous nos proches qui hantent Arcachon, la basilique Notre-Dame perpétue le souvenir des Alaux !