LIBOURNE
6 rue Sainte-Catherine
Lors de la séance du 6 novembre 1929, le conseil municipal décide de débaptiser la rue du Marché-aux-Farines pour lui donner le nom de rue Jean-Jaurès. Sous l’Ancien Régime, cette rue s’était aussi appelée rue des Ecuries-du-Roi, car elle conduisait à des écuries où l’on plaçait les chevaux de l’armée avant la construction des casernes à la fin du XVIIIe siècle. Jusqu’au début du XIXe siècle, le magasin des farines était situé dans l’église Saint-Thomas désaffectée. Rachetée par la ville en 1805 pour construire le théâtre, le magasin fut transporté dans les écuries qui occupaient l’emplacement de l’actuelle école du Centre. La rue qui s’appelait alors rue Sainte-Catherine, devint donc la rue du Marché-aux-Farines.
Né en 1859 à Castres, élève de l’Ecole normale supérieure, professeur de philosophie, Jean Jaurès est élu député du Tarn en 1885. Battu en 1889, il revient à l’enseignement, termine son doctorat, et retrouve son siège en 1893, élu comme socialiste par les mineurs de Carmaux qu’il avait soutenus. A nouveau battu en 1898, réélu en 1902, cette fois-ci jusqu’à sa mort, il devient le chef de file du socialisme français, et fonde en 1904 le journal l’Humanité. Son éloquence et son ascendance sur ses collègues en font un tribun redouté. Pacifiste et partisan d’une réconciliation franco-allemande, il est assassiné en juillet 1914.
Christophe-Luc ROBIN.
Aujourd’hui, le 6 est réparti entre le 8 et le 10.
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Le recensement de 1866 signale dans cet immeuble de famille, la présence de :
AYGUESPARSSE Jean-Baptiste, négociant 54 ans LARUE, épouse Palmyre 37 ans
GILLÈS Marie, domestique 35 ans LABOURDET Marie, domestique 24 ans SIMONET Pierre 27 ans
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Ce fut certainement un bel immeuble (6 fenêtres en façade), actuellement sans beaucoup de style car découpé en appartements et ouvrant à 2 magasins au rez-de-chaussée.