Nos Maisons

 

 

 

AU MOULLEAU (gironde), LA VILLA AMA BAïTA

 

 

Ama Baïta

 

Cette belle villa est située au 31 allée Gabriele D’Annunzio (ex allée des Genêts), sur une grande parcelle qui donne sur le bassin d’Arcachon.

 

Il est intéressant de signaler que trois parcelles plus loin se trouve la villa Saint Dominique, habitée par Gabriele D’Annunzio (1863-1938)[1], qui vécut à Arcachon de 1910 à 1915. Il aimait les femmes et la belle vie. Il se réfugia à Arcachon poursuivi à la fois par ses créanciers, par sa femme, mais aussi par ses nombreuses maîtresses délaissées. C’est à cette époque que d’Annunzio loua cette villa, et qu’il écrivit en 1911 sa pièce de théâtre la plus connue, ″Le martyre de Saint-Sébastien″, dont Claude Debussy composa la partition. La villa abrita les amours tumultueuses du poète et de la comtesse Gouloubeff, qui lui reprochait à raison ses nombreuses infidélités. Il était toujours accompagné de ses lévriers blancs. Pour être fidèle à sa réputation, il contracta d’énormes dettes à Arcachon et dut s’exiler à nouveau.

 

Ama Baïta avait été acquise par Abel Auschitzky.

Le 30 juillet 1940, Abel meurt à Bordeaux, 38 rue Ferrère. Il avait cinquante deux ans. Il était avocat à la Cour d’appel, ancien bâtonnier, chevalier de la Légion d’honneur, Croix de Guerre.

 

Cette villa est devenue la propriété de sa fille, Simone Auschitzky, épouse de Joseph de Peyrelongue. A sa mort, ses enfants l’ont vendue.

 

Elle appartient maintenant à M. Michel Compain.



[1] - Ecrivain italien. Dandy prônant une morale condottiere et le culte de la beauté. Il est l’auteur d’œuvre aux accents virils et pathétiques où s’expriment les influences de Nietzsche, de Baudelaire ou de Carducci. Daniel Auschitzky, en littérature Guy de Pierrefeux, il lui a consacré un de ses ouvrages : Le surhomme de la Côte d’Argent : Gabriele D’annunzio, édité en 1928, à Mont-de-Marsan, chez D. Dabas (Localisation à la B.N. : cote Microfiche m. 9170 & 10794).