ULRICH-NIKLAS-JOHANN-FRIEDRICH AUSCHITZKY
AUSCHITZKY, Friedrich-Ulrich-David (différence dans les prénoms. Les nôtres sont les bons), né à Popen, le 15 mars 1770, où son père était Amtmann (Registre paroissial de Popen), fit ses études de théologie de 1787 à 1790 à Königsberg et Göttingen et devint en 1796 pasteur à Hasenpoth et Jamaïken (Voz 25 avril, ord. le 13 juillet, introd. D. XIV. p. tr. le 21 septembre). Il se marie une première fois, en 1796, avec Maria1 Fort (décédée le 1er février 1803), fille d'un pasteur de Königsberg, puis il se remarie en septembre 1803 avec Charl. Benigna Kolb, de Libau, et mourut le 6 (18) septembre 1809.
÷
Nous allons expliciter ce texte extrait de « Die Evangelishen Kirchen und Prediger Kurland », de Th. Kall Meyer, en quatre sections principales :
1 - Etudes
2 - Famille
3 - Sacerdoce
4 - Hasenpoth
1 - Etudes
Friedrich avait la vocation, mais les pasteurs courlandais étaient - depuis des siècles - allemands ou germanisés. Ils faisaient leurs études de théologie en Allemagne.
Où notre aïeul a-t-il été formé ?
L’Université de Königsberg
A Königsberg.
Son université est florissante. A la fin du XVIIIe siècle près de 400 étudiants y suivent des cours. Sa bibliothèque renfermait plus de 60 000 volumes et de nombreux manuscrits, surtout de Luther.
Kant, que ses parents destinaient à la carrière de pasteur, y étudia la théologie de 1740 à 1745. Il fut attaché à l'Université, en qualité de privatdocent (répétiteur). Obtint bientôt la chaire de mathématique qu'il changea peu après contre celle de métaphysique, et devint dès lors le centre d'une école qui rayonna dans toute l'Allemagne. Il renonça à sa chaire, en 1793, lorsqu'il se sentit trop affaibli par l'âge. Il en fut temporairement recteur en 1786 et en 1788. Il semble certain que cet éminent Allemand ait été maître de notre ancêtre car les dates sont concordantes.
Dans les écrits de Georg Erler, la matricule de l’université
de Königsberg (Publication de l’Association pour l’Histoire de
A Göttingen.
C’est vers 953, dans un acte de l’empereur Othon Ier que Gutingi est mentionnée pour la première
fois. Elle se voit octroyer les droits municipaux en 1210 et entre dans
L’archiviste de cette Université nous écrit le 23 mai 1995
que Friedrich y a été reçu le 28 octobre 1789 par M. von Götz von Selle comme
venant de Königsberg pour des études théologiques. Son matricule précise :
« Friedrich-Ulrich-
Ces deux universités étaient, à l’époque, les plus réputées d’Europe. On peut imaginer que le coût des études de Friedrich a dû être considérable.
2 - famille
Friedrich s’est marié à Königsberg en 1796, avec Marianne Fort2, Malheureusement il a été impossible de
retrouver la trace de ce premier mariage, comme aussi du décès de Marianne,
car les registres paroissiaux d’Aizpute, pour les années précédant 1833, gardés
aux Archives de Lettonie, qui y étaient encore avant
Les six enfants issus de ce premier mariage sont :
Carl-Ulrich-Heinrich-Ewald
Qui suit.
Pauline-Johanna-Catharina
Est née à le 27 mai 1798.
Elle y a été baptisée le 31 mai suivant.
Elle avait 5 ans au décès de sa mère et 11 ans seulement à la mort de son père.
Elle a été confiée à Carl Manteuffel,
président du Conseil administratif de l’église d’Hasenpoth. C’est le personnage
le plus influent et le plus riche du duché.
Il est propriétaire des états de Kazdangen, Zilden, etc., en Courlande,
mais il possède aussi d’autres propriétés en Pologne et en Russie (quelques
Sa femme est Catharina-Charlotte von Behr, née le 8 janvier 1765, décédée le 29 juillet 1815. Elle est la marraine de Pauline, qui porte son prénom dans ceux qui lui ont été attribués à son baptême.
Ils l’adopteront.
August-Ludwig-Friedrich)
Est né le 14 mai 1799,
Il alla en 1818-19, au lycée de Mittau3. Baccalauréat. Etudiant en théologie, de 1819 à 1822, à Dorpat. En 1825, il a été chez le pasteur à Lippaichen. Ordonné à Mittau le 12 avril. Intronisé le 26 juillet comme frère du Supérieur Richler. Mais en mai 1835 il est nommé à l'église de Gramsden, où en 1864 il prit le frère Shegmann comme adjoint. Il décède le 19 décembre 1867. Il était marié, depuis le 3 février 1826, avec Karol-Sophie Schaak, fille de Karl, marchand et bailli juridique. Elle mourut le 8 janvier 1828.
Nous avons retrouvé aux Archives nationales de Lettonie son testament. En voici la traduction :
Depuis un certain temps, je loue en mon propre nom un petit lopin de terre faisant partie du domaine de Gramsden pour mon chef domestique, Thomas Holmers, qui m’a servi loyalement et assidûment pendant des années et qui me devint infiniment attaché. J’avais loué ce lopin pour douze années et le profit, après les dépenses, est de 1 285 roubles et 15 kopeck. Selon les vœux de mon chef domestique, cet argent m’a été attribué, et chaque année je lui payais l’intérêt d’usage. Je reste en dette de toute cette somme de 1 285 roubles et 15 kopecks car je n’ai jamais eu d’argent. C’est donc mon devoir de laisser de ma propre volonté, à mon chef domestique, tous les biens qui resteront après ma mort : les livres, le bétail et les chevaux, les chariots et traîneaux, les assiettes et les plats, le mobilier, l’argenterie, les lits et leur literie, les fourrures et les vêtements, les réserves de grains, les droits sur la récolte de l’année en cours, et les droits venant des domaines appartenant au pasteur. Malheureusement, je ne suis pas certain que ce sera suffisant pour couvrir la somme de 1 285 roubles et 15 kopeck dont je suis endetté.
Maison pastorale de Gramden le 20 janvier 1864
August Auschitzky pasteur de Gramsden
NOTA. Ce document a été remis aux membres
de la commission chargée d’établir la liste des affaires du pasteur Auschitzky,
mort le 13 janvier 1868. Le Secrétaire de
Otto-Carl
Né le 5 juillet 1800
Baptisé le 14 juillet 1800.
Dorothée-Gottlieb-Catherine-Hedwing-Zhanna
Née le 23 octobre 1801
Baptisée le 11 novembre 1801.
Marianne-Suzanne
Née le 1er février 1803
Baptisée le 6 février 1803.
Nous n’avons rien d’autre sur Otto-Carl, Dorothée et Marianne.
Mais la malédiction ancestrale qui frappe les Fort poursuit son œuvre maléfique : Marianne décède en couche le 1er février 1803, laissant six orphelins, dont l’aîné, Carl-Ulrich, a six ans. Elle sera inhumée à Hasenpoth.
Tous ces enfants sont nés et ont été baptisés à Hasenpoth.
Rappelons que leur père est Courlandais, leur mère est Prussienne et eux sont
Russes, car nés dans une province russe,
Friedrich se remarie huit mois plus tard, le 22 septembre 1803, à Libau, avec Benigna-Charlotte Kolb originaire de cette ville. Elle est la seconde fille de Eberhard Christopher Kolb, syndic de Libau. C’est un notable. Il est membre du Conseil des Anciens.
Elle est née à Libau en 1784.
Le mariage figure dans les registres de
De ce second lit naîtront :
Wilhelma-Charlotte-Agnès
Née le 2 septembre 1804
Baptisée le 11 septembre 1804.
Georg-Johen-Adolph
Né le 9 septembre 1806
Baptisé le 30 septembre 1806.
Décédé à Libau le 27 novembre 1810,
Inhumé le 1er décembre en l'église luthérienne
de
Juliana-John-Emma-Mathilde
Née le 3 août 1808
Baptisée le 30 août 1808.
Confirmée le 4 juin 1824 à Libau.
Ils sont également nés et ont été baptisés à Hasenpoth.
Après la mort de son mari, Benigna-Charlotte Auschitzky, née Kolb, retourne à Libau. Elle reste en rapport avec ses beaux enfants et sera la marraine de plusieurs enfants de Pauline. Elle meurt le 4 décembre 1871 à 8 heures dans la ville de Grombling, à l’âge de 87 ans et 5 mois. Enterrée le 9 décembre à 3 heures, à Libau, à l’endroit de sa naissance. Morte de faiblesse.
3 - Sacerdoce
Voici les textes qui ont été retrouvés aux Archives Historiques de Lettonie se rapportant à la nomination de notre aïeul à la tête de l’église d’Hasenpoth et de sa dépendance St. Petri.
Sentiment des propriétaires de la paroisse d’Hasenpoth qui sont remplis d’indignation au sujet de l’avis de von Fircks, propriétaire de l’état de Dunalka, qui a dit que l’élection du pasteur de la paroisse d’Hasenpoth était illégale car les députés de certains états étaient absents pour cet événement.
Dans le rapport des propriétaires de la paroisse d’Hasenpoth, il est dit que le candidat Auschitzky a obtenu 8 voix, et son rival Hille, 4 voix. Ainsi, il est clair que les votes des états qui n’avaient pas pris part à cette nomination n’auraient pas modifiés le résultat.
Les propriétaires des états de la paroisse d’Hasenpoth rejettent la protestation de von Fircks, propriétaire de l’état de Dunalka, et confirment que le candidat Auschitzky ayant eu la majorité des votes, le résultat de cette élection restait valide.
25 avril / 6 mai 1796
Les signataires sont les propriétaires de la paroisse d’Hasenpoth, dont Carl Mantteufel.
Au nom de
Nous soussignés, représentants de la paroisse de Hasenpoth, nobles et membres de cette paroisse, reconnaissons et certifions ce qui suit :
Considérant que nous avons tous été requis et sommes venus ensembles pour
désigner le nouveau pasteur en remplacement du pasteur de cette paroisse aujourd’hui
décédé - le très honoré superintendant
David von Scheunevogel 4 - et en raison de la grande majorité des suffrages pour le poste du prochain
gardien et pasteur de la paroisse de Hasenpoth en faveur de Ulrich Auschitzky,
candidat élu de théologie sacrée (candidat de
En conséquence de quoi, par les présentes, nommons et annonçons, M. Ulrich Auschitzky, candidat de théologie sacrée, comme le seul gardien en pasteur de la paroisse courlandaise et allemande de l’église de Hasenpoth et rappelons que son devoir est de célébrer en service religieux, chaque dimanche et jour de fête, à notre paroisse de Hasenpoth et aussi le soir les deux premières fêtes de même que le jeudi, en langue allemande et courlandaise, et en outre chaque vendredi et troisième dimanche dans l’église de Jamaïquen, mais en courlandais seulement, aux trois grandes fêtes.
Son devoir sera de complaire à Dieu, honnêtement et décemment, et de veiller
sans relâche à ce que les services courlandais commencent régulièrement à
9 heures, en fin d’automne et en hiver, et à 8 heures, en été, de manière
à favoriser le développement de
Le devoir du pasteur est de participer chaque année à ce qu’on appelle « le voyage de prière », sans oublier d’annoncer ses pieuses intentions quatorze semaines au préalable afin de permettre aux propriétaires terriens de donner en temps voulu à leurs paysans des consignes pour se joindre à cette manifestation de prières. Après chaque voyage, le pasteur devra dresser la liste des personnes négligentes ou malveillantes en vue de prendre soin de ces gens au nom de Dieu, de les enseigner et de les convertir à une meilleure compréhension de la chrétienté et de la conduite chrétienne.
Nous sommes amenés à conclure que nous sommes pleinement assurés qu’un
pasteur, tel que notre nouveau gardien de la paroisse, remplira ses devoirs
honnêtement, vertueusement et décemment, et aussi sera à même, quand le moment
sera venu, de répondre devant le Juge Suprême, à l’attente de notre Maître
et plus Grand Gardien : Jésus-Christ, et qu’il rapportera à la paroisse courlandaise
allemande qui lui est confiée la parole de Dieu pur et en vérité conformément
au Formulaire apostolique de
Il œuvrera conformément au « Formulaire de Concorde » et de lui-même, vertueusement, administrera les Saints Sacrements, sera prêt jour et nuit si nécessaire, et quand il lui sera demandé, à visiter les malades, ceux qui souffrent et sont dans la peine et la misère, qui ont besoin d’aide et de consolation.
Il ne refusera jamais de venir en aide aux riches comme aux pauvres et, en bref, se conduira toujours comme le prescrivent l’église chrétienne et les écritures. Il s’efforcera de prévenir les querelles et les disputes, et par une vie décente et irréprochable, incitera et enseignera aux membres de la paroisse et à ceux et à celles qui l’écoutent à vivre pieusement, à toujours pratiquer les vertus chrétiennes, à se fortifier lui-même et sa paroisse dans le culte de Dieu, et à se préparer une vie éternelle.
Pour remplir ces devoirs, le pasteur est appelé et est nommé ici, et nous lui souhaitons de tout cœur l’aide de Dieu dans sa mission que ses serviteurs et travailleurs dévoués et remplis de foi avaient sollicité de Jésus Christ.
Nous espérons aussi qu’il ne se conduira jamais d’une manière indécente ou négligeant, ne désabonnera pas la haute fonction à laquelle il est aujourd’hui appelé et remplira toujours ses devoirs avec diligence, et nous lui confirmons notre dévouement et notre amour.
Nous lui donnons également le pastorat d’Hasenpoth pour libre usage et avec cela lui déclarons qu’il peut y vivre gratuitement, utiliser les revenus des terres du pastorat comme pasteur et dans la même mesure que tous les précédents pasteurs de la paroisse d’Hasenpoth, chaque année il bénéficiera du tribut sur le blé, de nourriture et aussi des subventions des Etats de la paroisse et de la ville d’Hasenpoth.
Ce document est relatif à la charge de pasteur et Nous, représentants des Etats de la paroisse, maîtres de la paroisse, représentants de la ville d’Hasenpoth, ou leurs substitut, ont signés et apposés leurs sceaux.
Fait à Hasenpoth, le 25 avril 1796
Gustav V. Bagge, propriétaire héréditaire de Jamaïken.
Ma main et mon sceau.
Edouard v. Buchholtz, propriétaire héréditaire de Langsehden.
Ma main et mon sceau.
Christoph v. Handring, propriétaire héréditaire de Alt Laschen.
Christoffer Korff (ou Norff), Ho [....] für Sillemecken?
Carl [..........] auf Tiesan und Vickurn.
Christoff Saß [....] auf Dserwen.
[....] von [....]
Georg Sigmund von Mirbach.
Casimir Benedictus von Stempel [....] auf Cosallen?.
En conformité avec l’Ordre de Sa Majesté.
Ordre du gouverneur de
En réponse à la demande du Super-intendant D. Ockel soumise au Conseil
du gouvernement de
En accord avec le fait que dans la paroisse d’Hasenpoth une grande majorité des voix a nommé en tant que pasteur de la dite paroisse, le Conseil du gouvernement de Courlande a entériné cette nomination au Super-intendant D. Ockel et ordre a été donné pour examiner en temps voulu le candidat Auschitzky qui est prétendant pour être pasteur de la paroisse d’Hasenpoth. Si le candidat mentionné ci-dessus s’avère digne de ce poste, il est ordonné de le consacrer et de le conforter dans cette position.
Mittau, le 6 mai 1796
Très Honorables Messieurs, [.....],
Frères Paroissiens,
Mon vœux était que l’introduction de notre Pasteur Auschitzky se fasse
au prochain printemps seulement, cependant le Surintendant Büttner m’a déjà
écrit par trois fois et m’a instamment prié d’intervenir auprès de mes frères
paroissiens afin de fixer l’introduction, en raison de son corps goutteux,
au plus tard au 14ème dimanche après
C’est pourquoi j’ai l’honneur, mes Chers Frères Paroissiens, de vous convoquer pour le prochain lundi 1er septembre à 9 heures du matin dans la maison pastorale de Hasenpoth pour nous mettre d’accord sur la date de l’introduction ainsi que sur les frais nécessaires.
Sallenen, le 28 août 1796.
Georg Sigmund von Mirbach
Président du Conseil Administratif de l’église de Hasenpoth.
L’église d’Hasenpoth5
Déjà dans les actes écrits sur la fondation de la ville d'Hasenpoth
par le chanoine courlandais, le 1er mars 1378, Saint-Jean l’Évangéliste était
prévu devant le château, ce qui devait être la cathédrale du district de Pilten.
Elle devint église paroissiale par l'entremise du duc Magnus. Une cloche de
la tour indique l'année 1589 et elle a été refondue, d'après une inscription,
à partir de vieilles cloches détruites par les pillards de la guerre de Palesk.
En
L’église d’Hasenpoth
Archives Historiques de Lettonie photo n° 1967
vue du côté est
Archives Historiques de Lettonie photo n° 1973
Vue générale de l’église
Archives Historiques de Lettonie photo n° 1967
Façade nord, avec le clocher et le portail d’entrée
Archives Historiques de Lettonie photo n° 1973
vue sur l’autel, côté est
La dépendance, St. Petri.
L'église de St Pétri, située dans le voisinage du territoire de Jamaïken, appelée aussi église de Jamaïken, a du être construite en 1690 par des paysans du territoire de Jamaïken, aux frais d'Hasenpoth et de Rickurn. En 1792, sa nef a été construite en bois et ses tours en pierre. En 1862 elle a été entièrement restaurée mais tomba en ruines petit à petit, si bien que par mesure de police on a dû la fermer. Elle a été reconstruite par le baron Karl v. Manteuffel de Randangen, avec une tour élevée de style gothique et elle a été consacrée le 26 octobre 1908.
3 – Hasenpoth 6
La petite ville est sise très joliment sur le bord nord-ouest d'une colline qui, d'est en ouest, touche une plaine très étendue d'une région fertile, bien cultivée et harmonieusement bâtie. Cette plaine est irriguée par la rivière Tébéra qui forme des étangs près du château de Hasenpoth. De nombreux bois de chênes et de bouleaux ornent la colline. La rivière est bordée d'ormes. La beauté du paysage est encore relevée par les ruines du château construit en 1247 par le grand maître de Courlande Dietrich von Grüningen. Bien avant ce château s'élevait une célèbre cathédrale catholique bâtie par les évêques de Courlande. Puisque la cathédrale était plus ancienne que le château et peut-être parce que les habitants pacifiques préféraient se regrouper sous le gouvernement épiscopal plutôt que sous le sceptre ferré des Chevaliers Teutoniques qui régnaient fermement sur le château ainsi le village ne s'étendait pas, comme d'habitude au pied du château des Chevaliers, mais se lovait autour de la cathédrale antique.
coll. Alain Gédovius
le château de Dietrich von Grüningen
En 1378, ce village a reçu le droit de cité par le décret de l’Evêque Otton qui lui accorde le territoire situé entre les rivières Tébéra et Lacha, jusqu'aux limites actuelles de la propriété Bojem. A cette époque, deux cloîtres de chanoines et de religieuses furent fondés.
Hasenpoth, grâce aux nombreux privilèges et libertés donnés par l'évêque et le chapitre de Courlande, commence à se développer rapidement, une vie nouvelle renaît. Le commerce et l'industrie fleurissent, la bourgeoisie croit en puissance, la ville s'agrandit à tel point qu'on dénombre sept grandes églises parmi lesquelles celle de Saint-Jean ( protestante) qui demeure encore de nos jours.
On retrouvait encore en 1825 les vestiges des six autres, comme le soutient Sonnta dans le livre que nous citons ci-après. Siemienow se trompe alors lorsqu'il dit que cette
Hasenpoth
Archives Nationales de Lettonie. RÌga
Au centre, l’église dont Friedrich Auschitzky fut le pasteur de 1796 à 1809
Ville n'avait jamais eu la moindre importance (Dictionnaire
géographique, tome I, p. 605) ; il ne savait certes pas que cette ville était
l'une des plus importantes dans cette région à l'époque du Royaume de Pologne,
comme en témoigne les "Volumina legum" (Constitutions et Lois du Royaume de Pologne) relatifs à la région
de Pilten. Après la sécularisation de l'Ordre Teutonique en Courlande, l'archevêché
de Courlande n'a pu garder son indépendance. En
Après la mort du duc Magnus, la région de Pilten, Hasenpoth y compris, fut achetée, en 1585, par Georges Frédéric, électeur du Brandebourg, pour 30 000 zlotys. Il devint alors vassal du Royaume de Pologne.
Après sa mort, sa veuve, en 1612, céda le reste du territoire
du dominion de Pilten au Prince de Courlande, Wilhem Kettler, qui n'est pas
pour autant devenu gouverneur, car un an auparavant, en 1611, ces territoires
étaient devenus directement polonais. En effet,
La famille Kettler tentait de rattacher cette petite république
à
En 1796, Hasenpoth et
En 1736, Hasenpoth était peuplé uniquement de chrétiens. En
1798, on dénombrait 74 maisons dont 11 appartenaient à la puissante noblesse
de la région, 43 aux bourgeois allemands, 20 au juifs. En 1866, les juifs
possédaient 152 maisons pour 2 600 habitants dont la moitié était constituée
de juifs. En 1880, le nombre d'habitants atteint 3 000, la moitié étant des
juifs qui, selon leur fortune s'occupaient uniquement du commerce facilité
par le voisinage de Lipawa éloigné seulement de
coll. Alain Gédovius
le château des Manteuffel (aujourd’hui transformé en école) où Pauline Auschitzky passa son enfance.
L'arrondissement de Hasenpoth s'élargit sur 46 et 3/10 de miles2.
Au nord-ouest, il touche
Il faut encore citer la rivière Tébéra qui, en rejoignant un
ruisseau Durba, se nomme Sakenhof jusqu'à
Gustaw Manteuffel
1 - Erreur. Nous savons, par les actes qui nous ont été communiqués, qu’elle s’appelait Marianne.
2 - Le recensement du 18 septembre 1798, précise que Marianne, née à Königsberg, est Prussienne.
3 - En réalité, il s’agit de l’académie Petrina de Mittau. Nous avons retrouvé la liste des étudiants de ce collège pour les années 1775-1875 où son nom figure.
4 - Se traduit : « Oiseau de grange » !
5 - Etrait de « Die Evangelishen Kirchen und Prediger Kurlands », de Th. Kall Meyer. Texte aimablement communiqué par Imants Lancmanis.Traduit par le Gœthe Institut de Paris.
6 - Ce texte est extrait du « Dictionnaire du Royaume de Pologne ».
Tome III. P 42 à 44. Il a été traduit du polonais par le professeur Prokofde