Sophie ALAUX (1952-)
Sophie dessine dès son plus jeune âge. Elle couvre de batailles, de chevaux et de soldats en armure des feuilles entières, sous le regard approbateur et émerveillé de son père qui n’intervient pas comme professeur. Chaque instant de liberté de cette petite fille, puis de cette adolescente est consacré au dessin. Sa toute première exposition aura lieu à Cannes où elle est en vacances avec ses parents. Elle a sept ans et présente quelques dessins à la Galerie 65 où son père a déjà exposé. Jean Cocteau assiste au vernissage et la félicite chaleureusement. Sophie obtient un premier grand succès.
Elle apprend la gravure sous la direction de Jacques Houplain, ami de son père, mais c’est Jean Joyet, peintre et sculpteur, qui lui avait fait découvrir la gravure en lui montrant celles de Goya qu’il possédait.
Elle est admise à Penninghen en 1974. C’est là qu’elle s’initiera au modèle vivant et à la nature morte. Ce sera ensuite, en 1975, l’Ecole des Métiers d’Art où elle aura Wogenski comme professeur de peinture, Moulin en sculpture modelage et Jacques Houplain en histoire de l’art et gravure. En 1976, elle est admise sur dossier à la Gewerbesschule (Beaux-Arts) de Bâle, où elle entre dans l’atelier de gravure et de lithographie. Elle y rencontre le sculpteur Manfred Cony et se rend souvent avec lui au Kunstmuseum pour y voir et revoir les œuvres de Holbein, d’Arnold Böeklin et de Paul Klee. Elle restera un an à Bâle. De retour à Paris, des amis lui présentent Jean Bazaine avec qui elle noue immédiatement des relations privilégiées. Elle lui rend visite dans son atelier et est très intéressée par ses œuvres sur papier et ses peintures, et Sophie y apprend que Gustave Alaux, son arrière-grand-oncle, a fait au début du siècle le portrait de sa mère ! Il lui témoigne toujours une grande et affectueuse amitié que Sophie lui rend bien.
Depuis 1969, elle expose régulièrement au Salon d’Automne et au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts. Elle devient Sociétaire de ces deux Salons en 1978. Elle est également, depuis 1970, invitée régulièrement au Salon du Dessin et de la Peinture à l’eau. En 1971, elle expose au Salon de la Jeune Gravure Contemporaine, au Musée Postal ; en 1984, au Salon des Femmes Peintres qui a lieu au Musée du Luxembourg à Paris ; et au Musée Maximien Luce, à Mantes la Jolie (Salon du Petit Format en 1984). Elle obtient le Prix de la ville de Deauville en 1981, et le Prix Rixens en 1982.
En 1978, elle expose en Belgique, à Knokke-le-Zoute, Galerie Dandoy, avec son père. Exposition particulière en 1983 à l’Hôtel de Ville de Roscoff. En 1984 (Galerie du XVIe à Paris), elle expose avec le peintre Marie-Monique Pochez (Fondation Henri Collet), et en 1986 à la Galerie Le Parvis Saint-Merri à Paris (exposition de groupe).
Elle dessine toujours beaucoup mais n’a jamais abandonné ses études. Elle obtient en 1980 une licence d’Histoire de l’Art à Paris IV Sorbonne, une licence d’Arts Plastiques à l’Université de Paris I, en 1988, et son CAPES d’Arts Plastiques en 1989. En 1993, elle est reçue à l’Agrégation d’Arts Plastiques.
Le Musée d’Arts Modernes de la ville de Paris lui achète un dessin en 1997, et l’Etat une huile sur panneau en 1985.
Son métier de professeur qu’elle aime lui prend beaucoup de temps et ce n’est que pendant ses vacances à la campagne, dans sa maison située dans le Sud-Ouest, qu’elle retrouve avec plaisir ses pinceaux.
© J.P. ALAUX, dans ″La dynastie des Alaux″.
Sophie Alaux Paris Babel – Paris Pentecôte HST 2 x 6 1984 Photo D. Fontanarosa
Les Limbes 13 x 30 env. 1975
Hamlet 16 x 16 1974
Sophie Alaux : 3 encres sur papier. Photos D. Fontanarosa
Sophie Alaux Contre toute attente… Encres sur papier 32 x 24 1978 Photo D. Fontanarosa
La descente de Croix 32 x 24 1984