Jean-Pierre ALAUX, dit Ozou (1783-1858).
Il est le fils aîné de Pierre-Joseph, peintre et décorateur.
Jean-Pierre est tout d’abord l’élève de son père qui l’initie à la peinture et à la décoration. Il apprend donc très tôt à brosser des décors ce qui lui permettra plus tard d’exécuter lui-même ceux de son théâtre et d’imaginer ses néoramas.
Ses parents quitteront Lautrec pour s’installer à Bordeaux en 1784. Ses deux frères Jean et Jean-Paul naîtront à Bordeaux.
Elève de Lacour père, à l’Ecole des Beaux-Arts de Bordeaux il signe ses toiles de jeunesse ″Ozou″ du nom, pense-t-on d’une propriété de la famille. Aucune toile de cette époque n’a été retrouvée.
Il semble s’être marié très tôt. Il épousa sans doute une jeune fille de Lautrec née d’une famille amie de la sienne, dont il eut deux enfants.
Il arrive à Paris en 1802 et semble ne s’être plus soucié de sa famille.
Il travaille immédiatement dans plusieurs ateliers de décorateurs, étant le fils d’un confrère estimé et lui-même bon perspecteur. Il devient vite un décorateur habile et entreprenant, brossant de nombreux décors pour la scène. Il est par ailleurs employé à des travaux d’intérieur par des architectes. Ses connaissances en perspective et en optique, et son esprit aussi alerte que sa main lui permettent de prendre part à la réalisation des premiers panoramas présentés à Paris en 1810.
Son frère Jean le rejoint à Paris pour entrer à l’Ecole des Beaux-Arts. Il aidera Jean-Pierre dans la réalisation de ses travaux car lui aussi, à l’école de leur père, sait brosser un décor.
Jean-Pierre obtient du roi Louis XVIII, en 1820, le privilège d’ouvrir le Théâtre du Panorama Dramatique construit sur le boulevard du Temple à Paris. L’occasion lui est enfin donnée d’étonner les Parisiens et il fait l’admiration du public avec ses somptueuses mise en scène et d’extraordinaires décors. Il monte des pièces à grand spectacle et à sujets sentimentaux. Lorsque le rideau se lève sur un décor créé par lui, un murmure admiratif parcourt la salle.
On le voit dans tous les endroits à la mode, toujours vêtu avec élégance. Il gagne beaucoup d’argent, en dépense le double, et malgré le succès de son théâtre et le soutien moral et financier de son frère Jean, c’est la faillite. Il doit se résoudre à le fermer en 1822. Son frère revint alors de Rome le tirer de ce mauvais pas en désintéressant les créanciers avec l’aide de la famille.
© J.P. ALAUX, dans ″La dynastie des Alaux″.